Paris, De l'Imprimerie de P. Didot l'Aîné, 1792 2 volumes in-12 de (2)ff., 245pp. - (1)f., 269pp., maroquin citron, triple filet doré d'encadrement sur les plats, dos lisses ornés de caissons de fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin noir, coupes et bordures décorées, gardes de papier rose, tranches dorées (reliure de l'époque).
Reference : CLL-795
"Importante édition luxueusement imprimée par Didot de ce récit d'un amour tragique au temps des guerres de religion. Elle est augmentée d'éclaircissement historiques dus à l'écrivain, compositeur et fermier général Jean-Benjamin de La Borde (1734-1794) dont l'histoire était un autre des talents. La maréchale de Saint-André interdit à Condé de sacrifier ses devoirs et son honneur à son amour pour elle, mais la grandeur d'âme dont elle fait preuve n'empêche pas le prince, une fois son affaire faite, de finalement la délaisser. Dégrisée, la passion cédant le pas à la haine, elle charge Montesquiou, amoureux précédemment évincé, de la venger. Puis se ravise, mais trop tard pour sauver ce ""prince charmant"" guère reluisant… ""Boursault a très bien saisi ce caractère sans énergie, héros ambitieux et amoureux au début du roman, mais las de l'amour quand il a obtenu ce qu'il désirait, incapable d'avoir même le courage de sa trahison, en souffrant sincèrement mais payant de mots celle qu'il abandonne et invoquant la fatalité pour excuser la fin de son amour. Si l'histoire s'arrêtait là, elle serait amère comme la vie; mais Boursault, moins discret que Mme de Lafayette, ne se refuse pas à des effets théâtraux […]. Montesquiou, par égoïsme, […] casse la tête à Condé d'un coup de pistolet. Après ce dénouement brutal, le roman s'achève dans la grisaille, comme s'achèvera La Princesse de Clèves."" (Henri Coulet, Le Roman jusqu'à la Révolution, Armand Colin, 1991, pp.263-264). Boursault (1638-1701) aura contribué avec Le Prince de Condé -d'où l'intérêt qu'il présente encore en 1792 pour La Borde et ses éditeurs- à fixer le prototype du roman historique et galant de l'époque classique dont le sommet reste bien sûr La Princesse de Clèves, paru en 1678, soit trois ans plus tard. Superbe exemplaire, sur grand papier vélin, en maroquin citron de l'époque. De la bibliothèque John Lowe avec ex-libris. Brunet, Manuel de l'amateur, I, 1183, qui comme Michaud écrit que cette nouvelle édition luxueuse et critique ressortit d'une petite collection de romans lancée à l'époque par La Borde (qui va bientôt mourir guillotiné, d'où vient peut-être qu'il reste peu de traces du projet…)."
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