‎"QUINAULT, Philippe;"‎
‎Roland, Tragédie en Musique. Représentée devant Sa Majesté à Versailles, le huitième Janvier 1685.‎

‎Paris, Christophe Ballard, aux dépens de l'Académie Royale de Musique, 1685 In-8 (230 x 170 mm) de (4) ff., 66 pp, maroquin rouge, triple filet doré en encadrement sur les plats, armes dorées au centre, fleurs de lys dorés aux angles, dos à nerfs orné de caissons de fleurons dorés frappés de lys dorés, tranches dorées (reliure de l’époque).‎

Reference : CLL-771

‎"Édition originale du livret d’une des dernières tragédies lyriques de Lully. Inspiré de l’Orlando furioso de l’Arioste, elle met en scène, selon les souhaits du roi, le paladin Roland. Soupirant malheureux d’Angélique qui lui préfère Médor et en proie à la folie amoureuse, il finira par se ressaisir pour se consacrer à une activité véritablement conforme à son statut de neveu de Charlemagne: la guerre. Il s’agit de l’avant-dernière collaboration entre Philippe Quinault (1635-1688) et Jean-Baptiste Lully (1632-1687), les célèbres duettistes de l’opéra à la française au temps de LouisXIV. Elle marque un tournant dans leur œuvre: ""ici l’aventure ne s’achève pas sur l’heureuse union des protagonistes […] les tendres sentiments paraissent comme une entrave à l’accomplissement du devoir et s’opposent donc à la gloire"" (B.Norman, p.287). Il parut en effet opportun ""au librettiste zélé qu’était Quinault de choisir un sujet mettant en scène un héros plaçant ses devoirs envers ses sujets avant ses propres plaisirs"" (id., p.288). Roland fut donné pour la première fois à Versailles le 8 janvier 1685, puis à Paris, au Théâtre du Palais-Royal à partir du 9 mars. Vignette de titre aux armes de France, 6 bandeaux d'en tête historiés, dont un répété, bandeaux typographiques, lettrines, et culs-de-lampe, le tout sur bois. Très bel exemplaire en maroquin aux armes de Louis Alexandre de Bourbon (1678-1737), comte de Toulouse, amiral de France, fils légitimé de LouisXIV et de Madame de Montespan (OHR 2607 proche du fer 2). Le frontispice gravé en taille-douce par Jean Dolivar d’après Jean Bérain n’a pas été relié dans cet exemplaire. De la bibliothèque de Jacques Nicolas de Broé (1790-1840), avocat-général, avec ex-libris au premier contreplat et au titre. B.Norman, Quinault, librettiste de Lully, le poète des Grâces, Wawre, 2009, pp. 286-301."‎