Châlons-sur-Marne, Seneuze, Paris, Desauges, 1781 4 parties en un volume in-8 de (3) ff., XVI, 112, 218, XVI, 43, (1) pp., (49), (1) ff., 38 pp., veau marbré, dos lisse orné de caissons de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin vert, filet doré sur les coupes, tranches marbrées (reliure de l'époque).
Reference : CLL-723
"Édition originale de cette réunion de quatre réponses proposées à la question académique : Quelles pourroient être en France les loix pénales les moins sévères, & cependant les plus efficaces pour contenir & réprimer le crime par des châtimens prompts & exemplaires, en ménageant l'honneur & la liberté des citoyens ? Attribué en 1780, le prix de l'Académie royale des sciences & belles-lettres de Châlons en Champagne est partagé entre le Discours de Brissot, alors avocat au Parlement de Paris et Bernardi, avocat au Parlement d'Aix. Jacques-Pierre Brissot (1754-1793), futur chef des Girondins, s'y prononce entre autres réformes, en faveur de la suppression de la peine de mort. Lors du vote sur la mort du roi, il tentera de défendre Louis XVI, avant de se rallier à la peine capitale avec sursis jusqu'à une décision du peuple. ""Malgré les efforts des détracteurs de Beccaria, dans les années 1780, le concert de protestations qui s’élevait contre la torture devint assourdissant. […] À cette époque des sociétés savantes en France, dans les états italiens et les cantons suisses offraient des prix aux meilleurs essais sur la réforme pénale. Le gouvernement français prit tellement ombrage du ton pris par la critique qu’il ordonna à l’Académie de Châlons-sur-Marne de cesser d’imprimer les exemplaires de l’essai de Jacques-Pierre Brissot, le lauréat du concours de 1780 (Jacobson, The Politics of Criminal Law Reform, p. 316). Brissot suivait Beccaria en plaidant pour l’abolition de la peine de mort mais c’est le ton enflammé de son discours qui alarmait le gouvernement. […] et il affirmait avec insistance qu’ ""il est inconcevable qu’une nation douce, vivant sous un climat tempéré, sous un Gouvernement modéré, puisse allier avec un caractère aimable & des mœurs paisibles, toute l’atrocité des Cannibales. Car, nos peines judiciaires ne respirent que sang, que mort, ne tendent à inspirer que rage, que désespoir dans le cœur de l’accusé?"". Le gouvernement français n’apprécia pas de se voir ainsi comparé à des cannibales"", (Lynn Hunt, ""Le corps au XVIIIe siècle. Les origines des droits de l'homme"", Diogène 3/2003 (n° 203) , p. 49-67). Très bel exemplaire en reliure de l'époque."
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