‎"GARNIER de SAINT-JULIEN;"‎
‎La Subvention territoriale en nature de fruits, Soumise au calcul et balancée dans tel raport (sic) qu'on jugera à propos, avec les autres impositions.‎

‎1787 In-8 de (1) f., 70 pp., (4) doubles ff., cartonnage ancien de papier gris.‎

Reference : CLL-677

‎Manuscrit autographe signé. Il s'agit d'une copie au propre, avec des ajouts continus originaux dans les marges, avec ratures et notes, aux 20 premières pages. Souhaitée par Turgot, la Subvention territoriale constituait le grand projet de réforme fiscale que Calonne essaya vainement de mettre en place à la fin de l'Ancien Régime. Remplaçant le système des vingtièmes, cet impôt égalitaire dont tous les propriétaires fonciers sans exception auraient été redevables devait mettre fin au système complexe des exemptions dont bénéficiaient notamment le clergé et l'aristocratie. Réunie en 1787, l'Assemblée des notables rejette sans surprise cette proposition et précipite la chute du Contrôleur général des finances. C'est à La Rochelle où il reste en poste de 1788 à 1791, que le capitaine du corps du génie Garnier de Saint-Julien fait paraître en 1789 chez Pierre-Léon Chauvet, imprimeur du roi, sa contribution aux débats d'économie politique du moment : La Subvention territoriale. Ce manuscrit est signé et daté en dernière page, du 24 avril 1787 à Strasbourg, année pendant laquelle Saint-Julien se trouvait en garnison à Fort-Louis. Dans son texte, l'auteur revient sur la question cruciale de la juste répartition de l'impôt par rapport aux richesses produites en France. Son ouvrage, dans lequel il estime le produit de toutes les terres à 1.780.330.000 livres, est à ce titre mentionné dans une note dans l'édition des Voyages en France de Young (Paris, 1793, t. 3, p. 197). Le manuscrit comprend 4 tableaux dépliants sur la répartition du produit et imposition des récoltes par denrée (froment, chanvre, orge, vin, noix, pacages, etc.) à partir des chiffres de la paroisse d'Hylaire de Poitou. Précieux document manuscrit, l'édition elle-même étant passablement rare. Seul un exemplaire de cette dernière est répertorié dans Worldcat, conservé à la British Library, et 4 exemplaires sont signalés au CCFR, deux à La Rochelle, un à Rouen, et un à Draguignan. L'édition manque à la BnF ainsi qu'aux principales bibliothèques parisiennes.‎