Paris, 1760 In-4 de XIX, 144 pp., veau marbré, large roulette dorée en encadrement sur les plats, dos à nerfs orné de caissons de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin rouge, coupes et bordures décorées, tranches dorées sur marbrure (reliure de l'époque).
Reference : CLL-408
"Édition originale de cette célébration littéraire de la peinture. Jouissant des confortables revenus de sa charge de receveur général des finances de la généralité d'Orléans, Claude-Henri Watelet (1718-1786), familier des salons et des ateliers, pratiquant lui-même le dessin et la gravure en amateur, est entré à l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture, comme associé libre. C'est donc en hommage à cette institution artistique essentielle sous l'Ancien Régime, et avec son privilège, que profitant des ""loisirs d'une vie assez retirée"", Watelet publie ""cet assemblage de préceptes ornés par charmes de la Poésie"". L'Art de Peindre s'inscrit dans un genre littéraire, la poésie didactique, codifié depuis l'Ars poetica d'Horace et remis à l'honneur par Boileau, mais aussi, pour le domaine des arts visuels, en 1668, par Charles-Alphonse Dufresnoy avec son De arte graphica, traduit en français par Roger de Piles, figure tutélaire de l'amateur. Ce poème en alexandrins, se compose de quatre chants traitant successivement du Dessin, de la Couleur, de l'Invention pittoresque (ordonnance ou composition) et de l'Invention poétique (expression). Il est suivi de Réflexions sur différentes parties de la Peinture, pour servir de Notes au Poëme de l'Art de Peindre, où il est question entre autres des proportions, de l'équilibre, du mouvement des figures, de la beauté, de la grâce, de l'harmonie de la lumière et des couleurs, de l'effet, de l'expressions et des passions. L'ouvrage est illustré d'un frontispice allégorique, de 13 vignettes d'en tête - une aux armes France, 4 allégoriques pour chaque chant et 8 pour les sections des Réflexions avec les portraits en médaillon de Michel-Ange, Raphaël, Léonard, Corrège, Guido Reni, Titien, Tintoret, et Dominiquin -, de 6 culs-de-lampe et 2 figures antiques au trait, Vénus Médicis et Antinoüs, avec indications de leurs proportions. L'ensemble a été dessiné par le peintre Jean-Baptiste-Marie Pierre et gravé par Watelet lui-même. L'Art de Peindre témoigne de l'alliance des artistes et des amateurs. Son auteur se met en scène ""à la fois comme théoricien et comme artiste […]. Son talent le rend légitime à tenir un discours poétique et technique sur le peinture"" (C. Guichard, p. 43). Watelet veillera à diffuser son poème l'envoyant notamment à Rome à l'abbé de Saint-Non, à Natoire directeur de l'Académie de France, mais aussi à Voltaire à Ferney. Notons enfin que dans le portrait que peint de lui Greuze en 1765 (musée du Louvre), Watelet est représenté contemplant une réduction de la Vénus Médicis, L'Art de peindre ouvert à la page de la planche de la statue antique qu'il avait lui-même gravée. Très bel exemplaire relié avec élégance à l'époque. H. Cohen, Guide de l’amateur de Livres à gravures du XVIIIe siècle, 1051-1052. C. Guichard, Les Amateurs d'art à Paris au XVIIIe siècle, Seyssel, 2008."
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