Paris, Vincent Sertenas, 1559 Grand in-4 (330 mm) de (4), 123, (1) ff., vélin ivoire, triple filet doré en encadrement sur les plats avec écoinçons azurés aux angles, large motif central décoré d'arabesques azurées, dos lisse très orné de filets et de fleurons dorés, tranches dorées (reliure de l'époque).
Reference : CLL-406
Première traduction française, par Jacques Amyot, d'un des plus célèbres romans grecs anciens. Dans cette troisième édition, le savant philologue Amyot (1513-1593), après s'être procuré un manuscrit original beaucoup plus exact, amende sa propre traduction publiée pour la première fois en 1547. Elégante marque de l'imprimeur gravée sur bois au titre et au recto du dernier feuillet non chiffré. Elle représente, dans des enroulements de cuirs de style bellifontain, deux anges couronnant un monogramme. Ce récit des amours de Théagène et Chariclée fut composé au IIIe siècle de notre ère par Héliodore d'Emèse, évêque de Tricca en Thessalie. Cette pastorale très en vogue aux XVIe et XVIIe siècles inspira les poètes, notamment Cervantès, le Tasse et Racine, mais aussi les peintres. A Fontainebleau, à la demande d'Hennri IV, Ambroise Dubois mit ce roman en images en réalisant le Cabinet de Théagène, encore visible aujourd'hui. Magnifique exemplaire en vélin doré de l'époque. De plus, il est grand de marges et entièrement réglé. Il provient de la bibliothèque du château de Saint-Marcel avec son timbre humide sur le titre. Mortimer-Harvard, French Sixteenth Century Books, 271.
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Le roman grec traduit par Jacques Amyot. Edition originale de la meilleure version française donnée par Jacques Amyot, «très améliorée» par rapport à la précédente. Paris, Vincent Sertenas, 1559. In-folio de (4) ff., 123, (1). Elégante marque de l'imprimeur gravée sur bois au titre et au recto du dernier feuillet, trace d’ancien cachet sur le titre, pt. trou de vers dans la marge blanche sans atteinte au texte. Plein veau havane granité, triple filet à froid encadrant les plats, dos à nerfs orné, coupes décorées, tranches rouges. Reliure de la première moitié du XVIIIe siècle. 315 x 203 mm.
Edition originale de la seconde traduction en français de Jacques Amyot, «très améliorée» (Brunet) par rapport à la première version, du plus caractéristique des romans grecs. Brunet, III, 88; Mortimer-Harvard, French Sixteenth Century Books, n°271. Dans cette nouvelle version française, le savant philologue Amyot (1513-1593) « s’étant procuré un manuscrit de ce roman beaucoup plus exact que celui sur lequel il avait fait sa première version, publia celle-ci très améliorée. Ce fut sur cette édition que se firent les réimpressions subséquentes qui parurent de format in-12 à Paris ou ailleurs». (Brunet). «This 1559 edition was revised by Amyot on the basis of a manuscript which he discovered at Rome after his translation was completed […] The narrative technique of Heliodorus was widely imitated in French romance literature” (Harvard). Ce récit des amours de Théagène et Chariclée fut composé au IIIe siècle par Héliodore d'Emèse, évêque de Tricca en Thessalie. «A Delphes, vit Chariclèe, splendide jeune fille dont l’origine est mystérieuse. Au cours d’une fête, elle rencontre un prince de la Thessalie, Théagène, et les deux jeunes gens sont frappés par un coup de foudre réciproque. Aidés et accompagnés par Calasiris, prêtre égyptien se trouvant à Delphes, les deux amoureux s’enfuient vers l’Egypte, après s’être jurés réciproquement un amour éternel et s’être engagés à demeurer chastes jusqu’au moment où ils pourront célébrer leurs noces légitimes. Le roman est constitué par les aventures innombrables que les deux promis connaissent, avant leur mariage». «Le succès de ce livre fut très grand, non seulement au cours du Moyen-âge byzantin, mais aussi dans une époque plus moderne. Il fut par exemple imité par le Tasse lorsqu’il esquissa le personnage de Clorinde, et par Cervantès dans ses Travaux de Persilès et de Sigismonde. Au XVIIe siècle, en France, Héliodore jouit de la faveur générale et il exerça une certaine influence sur la production des romans de cette époque» (T.F., Les Belles Lettres, 1943). Bel exemplaire conservé dans son élégante reliure du XVIIIe siècle.