Alençon, Poulet-Malassis et de Broise, 1857 In-12 de (2) ff., XX, 243 pp., maroquin vert, plats ornés d'un double encadrement de filets dorés avec fleurons aux angles, dos à nerfs orné de caissons de fleurons dorés, coupes et bordures décorées, tranches dorées, couvertures conservées (reliure de l'époque).
Reference : CLL-382
"Edition originale du plus recherché de tous les livres du poète. Beau frontispice à l'eau-forte par Bracquemond d'après un dessin de Ch. Voillemot. Une planche dépliante de musique de Ch. Delioux pour Les Triolets. ""Ce volume extraordinaire, pour lequel Banville endosse le costume du funambule, du saltimbanque, est sans doute un des plus sarcastiques recueils contre la bourgeoisie du Second Empire"" (Oberlé, Brézol, Devaux, Théodore de Banville, 1991, n° 12). Rappelons que les Fleurs du Mal parurent chez le même éditeur quelques mois après les Odes. A cette époque, les relations entre Baudelaire et Banville n'étaient pas très chaleureuses. La comédienne Marie Daubrun en était la cause : elle avait quitté Baudelaire pour vivre avec Banville. Très bel exemplaire, pratiquement sans rousseurs, en reliure de l'époque. Gérard Oberlé, Auguste Poulet-Malassis, n° 153 à 155."
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Paris, M. Lévy, 1859 ; in-12, br. - 2ff.-300pp. Non rogné, très rares rousseurs. Bon exemplaire dans sa condition d'origine.
Dans cette seconde édition Th. de Banville tient compte des observations et critiques qui lui ont été faites deux ans plus tôt, lors de la première parution des Odes chez Poulet-Malassis. Il n'y a rien retranché cependant, ajoutant et corrigeant pour que la fantaisie s'affirme davantage que la satyre. L'oeuvre n'a rien perdu de son mordant et de sa critique à l'égard de la bourgeoisie qu'il définit ainsi dans une réédition de 1874 : "...bourgeois signifiait l'homme qui n'a d'autre culte que celui de la pièce de cent sous, d'autre idéal que la conservation de sa peau, et qui en poésie aime la romance sentimentale, et dans les arts plastiques la lithographie coloriée. Aussi ne devra-t-on pas s'étonner de voir que j'ai traité comme des scélérats des hommes fort honnêtes d'ailleurs, qui n'avaient que le tort (et il suffit) d'exercer le génie et d'appartenir à ce que Henri Monnier à justement nommé : la religion des imbéciles !"Dans le catalogue que les Librairies Oberlé, Brézol et Devaux consacrèrent au poète à l'occasion du centenaire de sa mort (Moulins 1991), on peut lire ces mots, presque aussi lyriques que ceux adressés à Banville par Victor Hugo et placés en tête de la seconde édition : Dans "ce volume extraordinaire, Banville endosse le costume du funambule, du saltinbanque [...]. Oublier le vulgaire odieux, le convenu, le factice, les phrases creuses des politicards, la bêtise candide, les banalités pompeuses, les décors hideux des "intérieurs" aux faux bronzes et lampes roses, les coulisses des ménages pharisiens, les femmes plus rapaces que les usuriers, les faux diamants, les fausses vertus, la gaité postiche, les bourgeois de province [...] Oublier tout cela, quitter la terre et s'élever jusqu'aux éthers d'où l'on ne peut apercevoir le lugubre habit des notaires et des épiciers. [...] Le saut du tremplin envoie le funambule vers les étoiles, dans cet espace où règne la Beauté". La première édition des Odes avait parue quelques mois avant les "Fleurs du Mal" de Baudelaire.
Paris, M. Lévy, 1859 ; in-12, br. - 2ff.-300pp. Demi-percaline brune, dos lisse, titre et fleuron dorés. Couvertures non conservées. Faux-titre, titre et dernier feuillet jaunis, des rousseurs.
Seconde édition (la pemière a paru anonymement en 1857), augmentée des pièces signalées au titre, dont la lettre de Hugo : "Je viens de lire vos Odes. Donnez leur l'épithèque de vous voudrez [...] mais sachez bien que vous avez construit là un des monuments lyriques du siècle[...] J'en ai l'ivresse en ce momemnt et je me dirais presque que j'ai trop bu ; mais non on ne boit jamais trop de cette copue d'or de l'idéal."
Paris, G. Charpentier, 1878. Un vol. au format in-12 (188 x 123 mm) de 1 f. bl., 2 ff. n.fol., 462 pp., 1 f. n.fol. et 1 f. bl. Reliure de l'époque de demi-chagrin maroquiné marine, dos à nerfs orné de filets en noir, fleurons dorés, titre doré, supra libros doré en queue, tranches mouchetées.
Edition définitive ; en partie originale. Exemplaire revêtu d'une délicate reliure du temps. ''La question de la modernité trouve chez Banville son moment de réflexion dans la préface des Odes funambulesques, lesquelles sont significativement publiées chez le même éditeur [Poulet-Malassis] et la même année (1857) que les Fleurs du mal. Par des voies qui lui sont propres, Banville rejoint Baudelaire et Gautier dans l’expression horrifiée du monde capitaliste et bourgeois: la poésie est pour lui un tremplin vers un univers de Beauté, et il revient au poète d’adopter l’attitude du funambule qui, en fragile équilibre, regarde de haut la pitoyable comédie humaine. De manière originale, s’inspirant du modèle de Daumier, il propose dans cette préface-manifeste d’importer les techniques de la caricature dans le langage poétique. Funambulesque et caricaturale, la poésie mettra en place un dispositif de pur langage conjurant toute compromission avec le réel. De là le surinvestissement dans la forme; de là aussi, l’introduction de l’humour dans la poésie — point sur lequel Banville retrouve à nouveau Baudelaire.'' (Jean-Pierre Bertrand). Vicaire I, Manuel de l'amateur de livres du XIXème siècle, 263. Infimes altérations superficielles affectant la reliure. Présence de claires rousseurs dans le corps d'ouvrage ; davantage marquées sur quelques feuillets. Nonobstant, belle condition.
Paris Michel Lévy frères 1859
in-18, 2f. et 300p. :: 2e édition, au nom de l'auteur, la première en 1857 était anonyme. Vicaire 19e, 1, 263. :: 2 édition, en partie originale de la lettre de Victor Hugo et des textes de Vacquerie et Babou. :: Contient la préface de la première édition. L'errata est aux pages 299-300. :: Cartonnage postérieur de toile moutarde, dos lisse au nom du Fraser Institute en queue. Ex-libris et cachets à froid du Fraser Institute. Bon état.
Sous étui bordé et sous chemise en demi-maroquin. Reliure plein maroquin vert. Dos à nerfs orné de caissons dorés et mosaïqués. Encadrement d'un double filet doré et d'un listel de maroquin citron aux contours irréguliers dans les angles. Fleurons dorés aux angles. Tranches dorées sur témoins. Doublure bord à bord de maroquin vert foncé, dentelle dorée intérieure, gardes de soie brochée, doubles gardes de papier marbré. Couverture et dos conservés. Reliure signée MERCIER sr. de Cuzin.
Paris Poulet-Malassis et De Broise 1857 XX-243 pp. In-12. Relié. Parfaire reliure mosaïquée et doublée de Mercier. 1 volume. ÉDITION ORIGINALE, ornée d'un frontispice gravé à l'eau-forte par Félix Bracquemond d'après un dessin de Charles Voillemot. UN DES QUELQUES RARES EXEMPLAIRES SUR PAPIER VERGÉ FIN (tirage à 50 exemplaires selon Clouzot).Cet exemplaire contient la planche dépliante de musique de Charles Delioux pour les Triolets, placée entre les pp. 8-9.Exemplaire ENRICHI de la fameuse PIÈCE EN VERS AUTOGRAPHE de Banville adressée à Catulle Mendès, copiée sur un exemplaire des Odes funambulesques, puis imprimée dans Sonnailles et clochettes en 1860 (6 quatrains copés en 2 feuillets et montés en tête):Très souvent, las des Philistins, / Et les yeux troublés, cher Catulle / Par les cheveux de Philis teints, / J'irais volontiers jusqu'à Tulle (?).Des bibliothèques Louis Barthou et Pierre Guérin.