Paris, Stéréotype d'Hernan, 1802 3 volumes in-12, demi-veau vert, dos lisses ornés de roulettes et caissons dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge, non rogné (reliure de l'époque).
Reference : CLL-129
Première édition des œuvres de Crébillon donné par Hernan et l'une des plus élégantes composées en stéréotype. Un portrait-frontispice gravé sur acier d'après Saint Aubin. Exemplaire de choix, sur grand papier vélin. Bel exemplaire dans une fine demi-reliure en veau du temps. Monglond, La France révolutionnaire et impériale, V, 1149.
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1631 Paris, Chappellain, 1631. In-4, (26) ff. dont le frontispice, 820 pp., 228 pp., veau blond glacé, triple filet doré, dos à nerfs orné à la grotesque, pièces de titre aubergine et de date havane, tranches dorées, roulette intérieure dorée (Niédrée). Réimpression de l'édition originale de 1630, première édition des Œuvres complètes de Malherbe. Elle est illustrée d'un portrait-frontispice de l'auteur. La préface anonyme, « très curieuse », est une apologie écrite par Mgr Antoine Godeau à la demande de François d'Arbaud de Porchères, qui dirigea l'édition de ces Œuvres après la mort de Malherbe, son cousin. Cette préface disparut dans les éditions qui suivirent. Les Poésies ont une pagination propre.Bel exemplaire. Discrets frottements à la reliure.
Paris, La Compagnie des libraires, 1715-1721. 12 vol. in-12, maroquin rouge, triple filet doré, dos lisse orné, pièces de titre et de tomaison vertes, tranches dorées sur marbrures (Rel. de l'époque).Rare édition collective. Marie-Catherine de Villedieu, née Desjardins, (1640-1683), fut surnommée "l'Inépuisable" : elle fut en effet une femme de lettres à succès sous Louis XIV, et elle fut membre de la prestigieuse Académie des Ricovrati de Padoue ("Académie des Abrités", fondée en 1599 par Galilée et alii, qui accueillit 25 femmes dont 21 françaises). Elle tira de sa passion pour A. Boësset, sieur de Villedieu, de 1658 à 1667, sa première poésie à succès, le fameux sonnet de "Jouissance" : "Je meurs entre les bras de mon fidèle amant, / Et c'est dans cette mort que je trouve la vie."Poétesse, dramaturge et romancière, Madame de Villedieu publia environ quarante pièces poétiques, fables, nouvelles ; l'exotisme des œuvres comme "Alcidamie", "Les Galanteries grenadines" ou les "Nouvelles africaines" plaisait particulièrement. Madame de Villedieu a aussi été comédienne, et sa troisième et dernière pièce "Le Favori" fut jouée par la troupe de Molière en 1665. À sa mort en 1683, le libraire Claude Barbin recueilla tous ses manuscrits.Ravissant exemplaire en maroquin de l'époque.Tome I, petites mouillures au titre, petites déchirures marginales atteignant quelques lettres pp. 499-504. Rares taches et quelques feuillets uniformément roussis. Quelques légers frottements et éraflures, quelques minuscules trous de vers.
L’une des plus élégantes éditions collectives des œuvres d’Alfred de Musset éditée par A. Lemerre en 1876-1877. 1876-1877.11 volumes in-12 de : I/ (1) f.bl., (2) ff., 1 frontispice, 404 pp., 4 gravures hors texte, (1) f., (1) f.bl.; II/ (1) f.bl., (2) ff., 1 portrait en double état, 335 pp., (1) p., (1) f.bl., 5 gravures hors texte ; III/ (1) f.bl., (2) ff., 1 portrait en double état, 453 pp., (3) pp., (1) f.bl., 6 gravures hors texte ; IV/ (1) f.bl., (2) ff., 405 pp., (3) pp., (1) f.bl., 3 gravures hors texte ; V/ (1) f.bl., (2) ff., 413 pp., (3) pp., (2) ff. bl., 6 gravures hors texte ; VI/ (1) f.bl., (2) ff., 1 portrait en double état, 391 pp., (5) pp., (1) f.bl., 3 gravures hors texte ; VII/ (1) f.bl., (2) ff., 390 pp., (2) ff., (1) f.bl., 5 gravures hors texte ; VIII/ (1) f.bl., (2) ff., 351 pp., (5) pp., (1) f.bl., 6 gravures hors texte ; IX/ (1) f.bl., (2) ff., 436 pp., (1) f., (1) f.bl. ; X/ (1) f.bl., (2) ff., 1 portrait en double état, 275 pp., (2) pp., (1) f.bl., 3 gravures hors texte ; XI/ (1) f.bl., (2) ff., 1 portrait en double état, 361 pp., (4) pp., (1) f.bl.Plein maroquin havane, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs richement ornés, coupes décorées, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure de l’époque signée de Pagnant.160 x 87 mm.
1°) Œuvres de Alfred de Musset.- Poésies. 1828-1833. Contes d’Espagne et d’Italie. – Poésies diverses. – Spectacle dans un fauteuil. Namouna. Ibid., id., (Impr. J. Claye), MDCCCLXXVI (1876), petit in-12.2°) Œuvres… Poésies, 1833-1852. - Rolla. - Les Nuits. - Poésies nouvelles- Contes en vers . Ibid., id., MDCCCLXXVI (1876), petit in-12.3°) Œuvres… Comédies et proverbes. - La Nuit vénitienne. - André del Sarto. - Les Caprices de Marianne. - Fantasio. - On ne badine pas avec l'amour. - Barberine. Ibid., id., MDCCCLXXVI (1876), pet. in-12. 4°) Œuvres... Comédies et proverbes. - Lorenzaccio. - Le Chandelier. - Il ne faut jurer de rien. Ibid., id., MDCCCLXXVI (1876), pet. in-12.5°) Œuvres... Comédies et proverbes. - Un Caprice. - Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée. - Louison. - On ne saurait penser à tout. - Carmosine. - Bettine. Ibid., id., MDCCCLXXVI (1876), pet. in-12. 6°) Œuvres... La Confession d'un enfant du siècle. Ibid., id., MDCCCLXXVI (1876), pet. in-12. 7°) Œuvres ..... Nouvel1es. – Les deux Maîtresses. - Emmeline. - Le fils du Titien. - Frédéric et Bernerette. - Croisilles. – Margot. Ibid., id., MDCCCLXXII (1876), pet. in-12.8°) Œuvres ..... Contes et Nouvelles. - Croisilles. - Le Merle blanc. - Pierre et Camille. – Le secret de Javotte. - Mimi Pinson. – La Mouche. Ibid., id., MDCCCLXXVI (1876), petit in-12. 9°) Œuvres ..... Mélanges de littérature et de critique. - Le Tableau d'église. - Revue fantastique. - L'Art moderne. - Salon de 1836. - Lettres de Dupuis et Cotonet. - Faire sans dire. - De la tragédie. – Mlle Pauline Garcia. —Discours de réception à l'Académie française. Ibid., id., MDCCCLXXVI (1876), pet. in-12. 10°) Œuvres ..... Œuvres posthumes. - Poésies diverses. - Un souper chez Mlle Rachel. - Faustine, - L'Ane et le Ruisseau. - Lettres. Ibid., id., MDCCCLXXVI (1876), Pet. in-12.Cette édition est complète en 10 volumes ; on y joint généralement un onzième volume, la Biographie de Alfred de Musset, par son frère Paul de Musset.160 x 87 mm.L’une des plus élégantes éditions collectives des œuvres d’Alfred de Musset éditée par A. Lemerre en 1876-1877.Précieux exemplaire du tirage de luxe imprimé sur papier de Chine portant le numéro 62 sur un tirage de 110.Il a été tiré 42 eaux-fortes, dessinées par Henri Pille et gravées par Monziès, pour illustrer cette édition. L’exemplaire est enrichi de plusieurs portraits tirés sur Chine en double état avant lettre, en noir et sanguine.Alfred de Musset a laissé une œuvre considérable ; l'étonnant dans son cas est que le meilleur et le plus profond de cette œuvre a été écrit entre dix-neuf et vingt-huit ans. On ne peut que s'étonner de la précocité non seulement de son talent de poète, mais surtout de sa connaissance de l’homme. Relativement rédigé dans sa grande période de création, il pourra cependant voir naître sa gloire, surtout à partir de 1850. Il reste par son éloquence, sa chaleur, sa sensibilité, celui de nos poètes romantiques qui parle le plus directement au cœur, un des plus modernes, malgré l'imperfection de la forme, par le drame moral et intellectuel qu'il a vécu ; son théâtre, longtemps méconnu, a trouvé au XXè siècle une audience considérable et presque unique. En particulier, au cours des années 1920-1935, aucun auteur français n'a eu autant de représentations d'œuvres différentes. Ce succès tient à ce fait que, débarrassé des contraintes matérielles de la représentation, Musset a pu devancer son temps et donner en toute liberté à son œuvre dramatique la fantaisie, la profondeur ou la justesse d’observation que demande le public moderne. (Philippe Van Tieghem)Précieux et superbe exemplaire appartenant au tirage de luxe imprimé sur Chine revêtu d’élégantes reliures en maroquin havane de l’époque.
1648 Petit in-4 de (12) ff., 174 pp. - 62 pp., (1) f. de privilège - (6) ff., 76 pp. - (2) ff., 12, 2, 89, 93-117, (1) pp. - 87, (1) pp., vélin ivoire à rabats, tranches marbrées (reliure moderne).
"Recueil factice de cinq publications de Paul Scarron (1610-1660) éditées par Toussainct Quinet. Il comprend le Recueil des Œuvres Burlesques de Mr Scarron, Première Partie, 1648 ; la Suitte de la Première Partie des Œuvres Burlesques de Mr Scarron, 1648 ; La Suitte des Œuvres Burlesques de Mr Scaron, Seconde Partie, 1651 ; les Œuvres Burlesques de Mr Scaron. IIIe Partie, 1651 et Typhon ou la Gigantomachie, 1648. Édition originale de la Troisième Partie des Œuvres Burlesques ; deuxième édition complétée de deux pièces supplémentaire pour la Première Partie des Œuvres Burlesques ; deuxième édition pour le deuxième tome de la première partie et la Seconde Partie des Œuvres Burlesques ainsi que pour Typhon. Pour le Recueil des Œuvres Burlesques de Mr Scarron, Première Partie, 1648, frontispice signé Jacques Picard d'après le premier état du burin de Claude Mellan, Les Satyres ou les Moqueurs (M. Préaud, L'œil d'or de Mellan, 1988, n° 174). Deux satyres riant désignent l'inscription placardée sur un arbre : ""Sic se ridendum dat deris oribus orbus"". Pour Typhon, frontispice de Jérôme David (IFF graveurs XVIIe siècle, t. III n° 350). Exemplaire modeste. Rognure des marges forte. Tchemerzine, Éditions originales et rares XVe-XVIIIe siècles, V, 702-706."
Cette précieuse édition des œuvres du «poète maudit» n’est recensée qu’à 4 autres exemplaires. A Paris, Iouxte la Copie imprimée à Rouen, chez Jean de la Mare, 1627. - Suivi de: Œuvres du Sieur Theophile. Seconde partie. 1628. - Suivi de: Recueil de toutes les pièces que le Sieur Théophile a mises en lumiere pendant sa prison, iusques à present. Avec quelques autres Œuvres à luy envoyees par ses Amis. Troisieme partie. 1628. - Suivi de: Apologie de Theophile au Roy. Soit 4 parties en 1 volume in-8 de (8) ff., 336 pp., 160 pp., (1) f. de titre, pp. 163 à 285, 69 pp. Plein vélin souple, dos lisse, restes de liens. Reliure de l’époque. 165 x 103 mm.
Rarissime édition collective en partie originale des Œuvres de Théophile de Viau (1590-1626) réunissant les trois parties qui avaient été publiées séparément, savoir, la première partie, Paris, J. Quesnel, 1621, in-8; la seconde, Paris, Quesnel et Billaine, 1623; la troisième en 1624, le volume s’achève sur une partie séparée de 69 pp.: «L’Apologie de Theophile au Roy». Notre édition est si rare qu’elle est demeurée inconnue de la plupart des bibliographes. Tchémerzine cite une autre édition de 1627 d’après le catalogue solar, et G. Saba, Théophile de Viau, 2007, n°50, ne recense que 4 autres exemplaires: Arsenal, Orléans, Yale et Toronto. La première édition collective des Œuvres de Théophile de Viau fut imprimée à Paris, chez Billaine, l’année précédente, en 1626. Elle est bien sûr introuvable et Tchemerzine ne la connaît pas. «Elle est de toute rareté; le père Niceron semble l’avoir vue, mais l’abbé Goujet n’a connu que celle de 1627 et une de 1643 qu’il appelle la Seconde, et enfin une in-12 de 1662. Lachèvre dont la documentation est immense dit ne pas l’avoir vue. Nous ne la connaissons pas.» (Tchemerzine, V, p. 860). Selon l’abbé Goujet (Tome XIV, p. 496), la première édition collective serait identique à la nôtre, imprimée à Rouen, chez Jean de la Mare, en 1627. Elle est si rare que Tchemerzine mentionne «nous ne la connaissons pas». En fait les éditions collectives de 1626-1627 sont tellement rares – Théophile, mort en 1626, venait de vivre un terrible procès et ses œuvres étaient condamnées et brûlées – qu’elles sont aujourd’hui ou inconnues – cas de celle présentée ici – ou répertoriées à quelques rares exemplaires dans le monde. Le seul autre exemplaire imprimé à Paris en 1627 cité par Tchemerzine (V, p. 863): «l’édition de Paris, 1627, est citée au catalogue Solar, n°1311» est en fait une autre édition composée différemment qui se termine par la Tragédie de Pasiphae. La première édition collective à pagination continue ne sera publiée que deux ans plus tard, en 1629, chez le même imprimeur. A Paris, Iouxte la Copie imprimée à Rouen, chez Jean de la Mare, aux degrez du Palais, 1629. La place de Théophile est essentielle dans la littérature française. Selon Ant. Adam, il a «renouvelé la poésie française», il est «le premier en date de nos grands prosateurs classiques». Vivant dans le milieu libertin, il s’est heurté aux Jésuites qui ont déployé tous leurs efforts pour le faire condamner. Sa paraphrase du Phedon sous le titre de «Traicté de l’immortalité de l’âme», l’a fait classer parmi les suiveurs de Giordano Bruno et de Vanini et la hardiesse de ses vers licencieux ont noirci le tableau qu’ils ont fait de lui. «Il ne connut les flammes que sous la forme d’un homme de paille vêtu d’un pourpoint de satin, il fut néanmoins condamné, et ses amis reçurent la double leçon, de son péril d’abord, et de son angoisse…». (R. Pintard). Théophile de Viau est mort à 36 ans, plus usé, écrit Henri Mondor, par les persécuteurs que par son libertinage. Assuré par contre, aux dires des meilleurs esprits de son temps, de l’immortalité littéraire… (il) a été un des grands poètes lyriques français. La brève beauté des femmes, leur souriante trahison, leur vieillesse décrépite… l’ont particulièrement inspiré… les grâces de son ton naturel annonçaient La Fontaine; sa bravoure et sa liberté avaient continué Villon. Mallarmé… accordait, à Théophile de Viau, une place si importante qu’elle se trouve honorer l’un et l’autre. Un premier exil avait mené le poète aux Pays-Bas, avec Guez de Balzac. Selon Henri Mondor, une brouille, peut-être par quelques points comparable à celle de Verlaine et de Rimbaud, les sépara. Rentré en France, pensionné par Louis XIII, Théophile de Viau devait de nouveau fuir en Angleterre où le duc de Buckingham l’accueillait; revenu en 1621, il abjurait le protestantisme et se mêlait aux poètes des cabarets de l’île Saint Louis; accusé d’être l’auteur de poèmes scandaleux, il fut arrêté et incarcéré dans le propre cachot de Ravaillac. Au terme d’un long procès, il bénéficia de la protection du roi et ne fut exécuté qu’en effigie. Maintes fois rééditées, ses «œuvres poétiques» connaîtront au XVIIe siècle un succès tel que la gloire de Malherbe même en pâlira. Symbole d’un temps mal assuré, fort de ses hésitations, qui prépare l’avènement de l’ordre classique, mais n’y a encore rien sacrifié, l’art de Théophile a les vertus et les limites de sa préciosité. «L’univers borne ses horizons, consent à plus de «matin» ou de «Solitude». L’auteur de l’«Elégie à une dame» manque de peu le secret de Jean de la Fontaine; celui d’une paresse qui est disponibilité, d’une flânerie qui est docilité aux dieux. Il arrive aussi qu’un songe, un pressentiment fissurent telle ode, en lézardant le surnaturel de convention. Le meilleur Théophile est-il dans la prose dépouillée des lettres, de l’«Apologie au roi», de la nouvelle latine «Larissa», des «Fragments d’une histoire comique», ou bien dans le lyrisme flamboyant de ses tragédies, «Pasiphaé», «Pyrame» et «Thisbé»? Plus musical que Racan, plus robuste que Tristan, l’oiseau Théophile traverse plus heureusement les siècles qu’il n’a fait son temps.» Antoine Duminaret. Sa Poésie enchantera Mallarmé. Renouvelant profondément la poésie baroque par le naturel de son lyrisme et la vivacité de son imagination le poète substitue à l’inspiration religieuse l’exaltation de la nature en témoignant d’un naturalisme épicurien de tendance nettement matérialiste. «Je veux faire des vers qui ne soient pas contraints, Promener mon esprit par de petits desseins, Chercher des lieux secrets où rien ne me déplaise, Méditer à loisir, rêver tout à mon aise,…». Avec une sensibilité très affirmée Théophile chante la solitude, la passion amoureuse et la Beauté de la nature: … « la charrue écorche la plaine; Le bouvier, qui suit les sillons, Presse de voix et d’aiguillons Le couple de bœufs qui l’entraîne… Une confuse violence Trouble le calme de la nuit Et la lumière, avec le bruit, Dissipe l’ombre et le silence…» Les œuvres complètes de Théophile de Viau imprimées avant 1630 reliées en vélin de l’époque sont de la plus insigne rareté. Superbe exemplaire de cette précieuse édition collective en partie originale, conservé dans son vélin souple de l’époque.