‎"AUBERY, Antoine;"‎
‎L'Histoire du Cardinal-duc de Richelieu par le sieur Aubery Avocat au Parlement & aux Conseils du Roy.‎

‎Cologne, Chez Pierre du Marteau, 1666 2 volumes in-12 de (12) ff., 644 pp., (25) ff. de table - (4) ff., 482 pp., (13) ff. de tables, vélin ivoire, dos lisses, titres manuscrits à l'encre brune, tranches mouchetées rouges (reliures de l'époque).‎

Reference : CLL-12

‎"Contrefaçon parue sous la traditionnelle adresse fictive ""A Cologne Pierre du Marteau"", à la sphère, parue six ans après l'originale parisienne. Avocat au Parlement de Paris, Antoine Aubery (1616-1695) consacre l'essentiel de ses travaux à l'histoire de France. Il met sa plume au service de la monarchie, de la défense et illustration de l'État et de ses grands serviteurs et singulièrement de Louis XIV comme en témoignent plusieurs de ses ouvrages : De la prééminence de nos roys, et de leur préséance sur l'empereur et le roy d'Espagne, […], 1649 ; Des justes pretentions du Roy sur l'Empire, 1667 ; De la Régale, 1678, ou encore L'Histoire du Cardinal Mazarin, 1688. C'est à la demande de la duchesse d'Aiguillon, nièce et héritière de Richelieu, qu'Aubery entreprend d'écrire la biographie du cardinal ministre dont son successeur direct, Mazarin, est très logiquement le dédicataire. ""Admirateur enthousiaste de Richelieu, frappé par la grandeur de ses conceptions et des résultats de son ministère, Aubery s'applique à dégager le véritable caractère du ministre des calomnies de ses adversaires politiques […]. L'ouvrage d'Aubery n'est pourtant pas un pur panégyrique ; il fait preuve de critique, discutant les faits et ne les admettant qu'après un sérieux examen"" (Faure, pp. 157 et 160). Ironie de l'historiographie, Aubery est ainsi le premier à mettre en doute, faute de preuves tangibles, l'auctorialité du fameux Testament politique de Richelieu que la recherche contemporaine a finalement réattribué au cardinal. Bel exemplaire en vélin du temps. H. Faure, Antoine de Laval et les écrivains bourbonnais de son temps (XVIe et XVIIe siècles), Moulins, 1870."‎