Ensemble de 84 lettres manuscrites, la plupart sous forme de carte-lettre militaire, retraçant une partie de la correspondance de la famille Georges Canard durant la grande guerre.
Reference : 43016
12 lettres sont de Georges, commandant chef d’escadron, et 72 de son fils Jean, affecté au 56ème régiment d’aérostiers en tant qu’adjudant observateur. Elles sont pour la plupart adressées à leur femme/mère Jeanne, gravement malade, et à leur fille/sœur Suzanne.Cette correspondance est exceptionnelle par le nombre et la régularité des envois de Jean, placé en première ligne durant 4 ans, mais également par les relations très tendres et très proches qui les lient tous les 4 et qui permettent des échanges emprunts d’une grande sincérité.Elles contiennent assez peu de renseignements sur les événements militaires, censure oblige, mais beaucoup plus sur les détails du quotidien. Malgré des conditions très pénibles, Jean demande très souvent des nouvelles de la famille et des amis, et particulièrement de sa mère malade, pour qui il s’inquiète beaucoup. Il parle du temps qu’il fait : la chaleur parfois écrasante, le froid glaçant, la pluie… la difficulté à pouvoir dormir et manger à sa faim. Quand il dispose de peu de temps, il écrit juste un billet pour leur dire que tout va bien, qu’il est en vie.Il raconte ses sorties en ballon, l’attaque d’une escadrille allemande à laquelle il échappe de justesse.Il demande à ce qu’on lui envoie des cigarettes, des produits d’hygiène qui manquent cruellement, des livres…A sa sœur et à son père, il confie sa demande de mutation dans l’artillerie faite très rapidement (il se plaint d’une ambiance exécrable dans sa compagnie avec de nombreuses dénonciations et lettres anonymes…) mais jamais honorée: il doute que son lieutenant l’ai transmise ainsi que sa demande de stage en vue de passer officier. C’est ce qui semble le plus atteindre son état moral avec l’ennui : « je m’ennuie affreusement mais je dois accepter les événements… j’ai un terrible cafard… vivant au jour le jour sans but, sans goût dans une fadeur inexprimable. »Il confiera à sa sœur (à qui il adresse au total 42 lettres en l’appelant « ma chérie »), lui demandant de garder cette confidence pour elle, son évacuation en ambulance en décembre 1917 suite à une fatigue intense et à la perte totale de ses cheveux, mais « rien de grave » qui mérite qu’elle s’en inquiète…Emouvante correspondance d'un poilu.
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