Précieux tapuscrit du premier roman de Jean Genet qui n’avait alors fait paraître que le Condamné à mort, plaquette publiée à compte d’auteur à l’automne 1942. La récente édition des œuvres complètes de Genet (Bibliothèque de la Pléiade 2021) offre une notice très détaillée sur la genèse de ce roman et sur sa publication en décembre 1943.Notre-Dame-des-Fleurs a été écrit presque entièrement à la prison de la Santé entre janvier et mars 1942 puis à Fresnes où Genet fut incarcéré de mai à octobre de la même année. “Au début de 1943 Cocteau découvre le Condamné à mort ; il est ébloui et désire en rencontrer l’auteur, qui tient à ses heures une caisse de bouquiniste sur le quai Saint-Michel. Une première entrevue a lieu le 14 février et Genet propose à Cocteau de prendre connaissance du roman qu’il vient d’écrire. Le surlendemain, il lui en lit quelques pages. La matière déroute d’abord son auditeur, mais le soir même, Cocteau sort de sa perplexité” Pléiade p. 1373. Dans son Journal (1942 - 1945) Cocteau écrira “Trois cents pages incroyables où il crée de toutes pièces la mythologie des “tantes” Genet est un voleur poursuivi par la police. On tremble qu’il ne disparaisse et qu’on détruise ses œuvres. Il faudrait pouvoir les éditer, à quelques exemplaires, sous le manteau.” Journal. Gallimard 1989 pp. 269-270. Le manuscrit de Jean Genet sera dactylographié quand Cocteau obtiendra un contrat de Paul Morihien en mars 1943. La relecture est confiée à François Sentein. La première édition paraîtra sous le manteau en décembre 1943 à 350 exemplaires, sans le nom des éditeurs Morhihien et Denoël, mais ne sera diffusé qu’à partir de septembre 1944. E 1948 il sera republié par Marc Barbezat qui en avait déjà donné un extrait dans le n° 8 de la revue L’Arbalète (avril 1944). En 1951 Notre-Dame-des-Fleurs ouvre le tome 2 des Œuvres complètes publiées par Gallimard.Nous ignorons l’origine de ce dactylogramme qui a appartenu à Raymond QUENEAU. Nous avions acquis la bibliothèque Queneau peu après son décès, mais l’héritier n’avait pu nous éclairer sur les rapports de son père avec J. Genet.La page de titre porte l’ÉPIGRAPHE AUTOGRAPHE de Jean Genet : “Sans Maurice Pilorge dont la mort n’a pas fini d’empoisonner ma vie, je n’eus jamais écrit ce livre. Je le dédie à sa mémoire J. G.” Cette dédicace signalée comme absente de dactyl. (par les éditeurs de la Pléiade p. 1390) figurera en tête des éditions.Nous avons soigneusement comparé le texte de cet exemplaire dactylographié avec celui de l’édition originale et nous avons relevé plus de 50 variantes plus ou moins importantes aux pages 11, 15, 16, 25, 31, 34, 35, 37, 57, 58, 75, 79, 84, 90, 97, 100, 104, 111, 116, 118,121, 122, 144,151,153,154, 155, 166, 168,171, 174, 175, 177, 184, 193, 195, 198, 206, 208, 212, 215, 227, 234, 267, 272, 282,287, 291, 292, 315,318, 323 et 331 du tapuscrit.
Reference : 46405928
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