Paris, Gosselin, Paris, Gosselin1834 ; in-8, demi-maroquin noir, dos à nerfs, entièrement non rogné. 2 ff., 296 pp.ÉDITION ORIGINALE. Ce recueil de trois cycles de poèmes : Illusions, Lutte, Foi est le dernier livre publié par Gustave Drouineau, un écrivain qui fut célèbre et oublié peu après. Il est né à La Rochelle en 1798 dans une famille bourgeoise qui tenait une pension. Arrivé à Paris pour y poursuivre des études de droit, il abandonne rapidement. La littérature lui semblait plus attrayante que la jurisprudence. Sa carrière littéraire dura moins de dix ans. L’œuvre qui le rendit célèbre, Rienzi, une pièce de théâtre, date de 1826 et sa dernière publication paraît en 1834. En 1830 il prit une part active à la révolution de Juillet, en 1832 il manque de mourir lors de la grande épidémie de choléra. “Je n’appartiens ni ne veux appartenir à aucune école” disait-il lors de la bataille opposant classiques et romantiques. N’ayant pas choisi son camp, son théâtre fut étouffé par le nouveau courant. Il connaîtra de nouveau le succès avec Ernest ou les travers du siècle, un roman autobiographique dénonçant la férocité des milieux littéraires à l’égard d’un jeune provincial fraîchement arrivé à Paris. Ernest inspira Balzac pour les Illusions perdues. Le drame Rienzi est la source de l’opéra Rienzi de Wagner. Après la mort de sa femme, Drouineau s’oriente dans une nouvelle voie et produit quatre romans d’inspiration religieuse : Le Manuscrit vert, Résigné, Les Ombrages et L’Ironie. Il prône le néo-christianisme, une approche lyrique à la fois religieuse et sociale quelque peu teintée de saint-simonisme. Dans la préface de Mademoiselle Maupin, Théophile Gautier porte ce jugement : “Le christianisme est tellement en vogue par la tartuferie qui court que le néo-christianisme lui-même jouit d’une certaine faveur. On dit qu’il compte jusqu’à un adepte, y compris M. Drouineau”. En 1835 l’état de santé de Drouineau devient de plus en plus préoccupant. En décembre il est enfermé à l’asile des fous de Lafond près de La Rochelle. Il y passera le reste de sa vie, soit plus de 40 années, avant de mourir en 1878. Dans journaux avaient annoncé sa mort dès 1835, une fausse nouvelle qui fit écrire à Flaubert (dans une lettre à Ernest Chevalier de juin 1835) : “Gustave Drouineau est décidément mort, c’est un fleuron de gloire littéraire enlevé à notre couronne de rédaction”.Dans la préfaces des Confessions poétiques, Drouineau déclare : “Ce ne sont point les événements d’une vie obscure que je retrace ici, ce serait, de la part d’un homme jeune encore, une impudeur d’amour-propre condamnable : j’ai voulu peindre seulement le travail intérieur de la pensée, son éveil, ses illusions, ses incertitudes, ses désespoirs, ses luttes, ses croyances....”Bel exemplaire très frais, relié à toutes marges.
Reference : 46405791
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1834 Paris, Gosselin, (1834, date grattée), in 8° broché, couverture citron (légèrement fanée)
EDITION ORIGINALE. On sait que Drouineau est un des petits romantiques les plus recherchés. Bel exemplaire dans sa couverture un peu fanée. ...................... Photos sur demande ..........................
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