Paris, Bossange, Impr. de Firmin Didot, Paris, Bossange, Impr. de Firmin Didot1821 ; 2 parties en 1 volume petit in-8, demi-veau fauve, fil. dor. et à froid. (Reliure de l’époque) XXII pp., 236 pp.Cet ouvrage a été attribué à Lord Chesterfield, puis au philosophe Hutchinson. En réalité, et bien que son nom ne figure sur aucune des traductions publiées entre 1751 et 1821, il est du libraire et écrivain anglais Robert Dodsley (Mansfield 1704 - Durham 1764). L’édition originale a paru en 1751 sous le titre The Economy of human Life et fut traduite la même année sous le titre Oeconomie ou la règle de la vie humaine par Michel Despréfays, un lieutenant au présidial de Saint-Pierre-le-Moutier. De nombreuses autres versions, sous divers titres ont été données entre 1751 et 1800 par le comédien Desormes, Nicolas Daine, l’abbé de Guasco, Melle Du Pont, L. G. Taillefer, Louis Vastel et autres.La veuve d’Antoine Rivarol, née Louise-Mather FLINT, fille d’un professeur d’anglais en a donné une première traduction en 1803 sous le titre Encyclopédie morale, contenant les Devoirs de l’Homme en société, ou Économie de la vie civile. Cette deuxième édition a paru peu avant la mort de la traductrice qui s’est éteinte à Paris le 21 août 1821. Elle s’ouvre sur un avertissement sur cette seconde édition (pp. V à XIII) “L’Europe, l’univers entier, offrent au monde un spectacle à la fois odieux et admirable dans cette lutte perpétuelle des bons et des mauvais principes, sur lesquels on est peu d’accord. Serons-nous esclaves ? serons-nous des gens de bien ? c’est-à-dire hommes ? Que deviendront les Grecs ? Je divague, il le faut bien. La politique a-t-elle rien de commun avec la morale ?...”Pour la petite histoire, Rivarol “avait rencontré dans le monde une jeune femme romanesque et quelque peu aventurière, plus âgée que lui, qui n’avait guère d’autre mérite que sa beauté. Elle lui plut. Il l’épousa. C’est vers 1783 qu’il enchaîna ainsi sa liberté. Il ne tarda pas à se séparer de sa femme et sa vie compte plus d’une compensation illégitime cherchée aux déceptions conjugales.” Hoefer. Nouv. Biogr. générale tome 42 p. 330. Épousée et vite abandonnée ! Un pamphlet anonyme de l’époque révèle que Rivarol, ainsi que son compère le chevalier de Champcenetz étaient homosexuels et qu’ils fréquentaient les jardins du Palais-Royal la nuit. Dans son Recueil de lettres secrètes (1783) Imbert de Boudeaux affirme que Rivarol se prostituait dans ces mêmes jardins à ses débuts à Paris. Les frasques de son mari ont été pardonnées par l’épouse répudiée qui en 1802, un an après sa mort, publie une Notice sur Rivarol et publie ses traductions sous le nom de comtesse de Rivarol.
Reference : 46405600
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