‎[COURTOIS (Henri)].‎
‎La Wisigothide ou la Patrie méconnue et livrée. Grande Tragédie Nationale en 5 actes et 23 tableaux par Eric TOUSCIOR.‎

‎Étang-sur-Arroux, Lucien Bailly, Étang-sur-Arroux, Lucien Bailly1886 ; in-8, broché, couverture rose imprimée. 76 pp.ÉDITION ORIGINALE et unique.Eric Touscior est le pseudonyme anagrammatique d’un certain Henri Courtois, propriétaire à Saint-Didier-sur-Arroux, un bourg du Morvan (dans la région d’Autun), authentique fou littéraire.Dans une France meurtrie par l’année terrible, la Muse patriotique se relâche singulièrement. Victor Hugo lui-même “ce superlatif génie n’a rien fait pour enrayer cette impulsion dévastatrice...” Zola est partout ! “Faut-il, sans rémission, se résigner à voir circonvenir toutes les tonalités de notre parler, toutes les avenues de notre intellect conceptualiste, par les seuls apreçus et dialectes Zola-tics ? Pour sa part, l’auteur ne le croit pas ; il se raidit contre et se pose en Réacteur, animé d’un vif et suave désir : Venir, sur tant de diapasons détraqués s’essayer à redonner quelque peu le la”. Enfin, tel un nouveau Casimir Delavigne, vient Touscior ! avec une pièce qui doit “restituer à la France le Piédestal à l’Idée de Patrie... et rafraîchir en épuratif et par le relèvement, cette Auréole aujourd’hui trop fumiguée, dont les Anciens, la Chevalerie... se connaissaient si bien à entourer la figure... de la Femme.”Ce chef-d’œuvre qui fait parler en alexandrins Roderic le dernier roi Wisigoth, Vitiza l’avant dernier, le jeune chevalier Pélage, le vieux sénateur Tétric, l’intrigant Régnacaire, des généraux sarrazins, Florinde et Clorindes..., est dédié, dans un Panthéon dédicatoire imprimé après le titre aux morts pour la patrie, au général Chanzy, à Gambetta, à l’amiral Courbet, à Thiers, aux Alsaciens-Lorrains, à Faidherbe, à la Ligue des Patriotes, à la noble et valeureuse Nation espagnole, aux enfants d’Ismaël, à l’helvète Victor Tissot et à tous les Amis de la France, Grands et Petits, Connus et Inconnus.Nous ne ferons aucun commentaire sur la langue et la rhétorique de cet Homère morvandiau. Il s’en est chargé tout seul dans de nombreuses notes qui justifient son art poétique. Signalons tout de même deux vers (p. 55) : “C’est alors que bien moins passif et déférent, Se tirant de l’ornière, eût dû faire rrran !!!”Bel exemplaire en partie non coupé, avec quelques corrections manuscrites. Au bas de la page du Panthéon dédicatoire, ENVOI AUTOGRAPHE du barde “à Mademoiselle Geneviève Pougault, souvenir des 4 août 1885, 1 juin et 16 novembre 1886.”Touscior a fait imprimer sa tragédie par l’Imprimerie Économique de Saint-Antoine-Marseille (J. Doucet) et choisi comme dépositaire général M. Lucien Bailly, libraire et bibliothécaire à Étang-sur-Arroux, son proche voisin.Inconnu de Blavier, mais pas de Oberlé. Fous littéraires 119 qui présentait un exemplaire de la collection de Raymond Queneau avec une lettre autographe permettant d’identifier l’auteur.‎

Reference : 46405553

‎Un fou littéraire‎