Paris, chez les marchands de nouveautés, Paris, chez les marchands de nouveautésFévrier 1824 ; in-8, demi-veau outremer, dos orné de motifs dorés et à froid, tranches marbrées. (Reliure de l’époque) 2 ff., 260 pp.ÉDITION ORIGINALE ornée de 2 lithographies hors-texte sur chine monté de Engelmann : le forum de Rome et une vue de Tivoli.Recueil d’observations et surtout d’anecdotes sur les mœurs et autres particularités romaines, que le comte Joseph Hippolyte de San-Domingo (1785 - 1832) a pu noter lors de son séjour dans la cité. La rédaction de ce livre est réalisée à partir de notes prises sur le vif.“À la vue de cette multitude d’artiste étrangers par leur pays natal, mais compatriotes par l’amour des beaux-arts, opposant leurs travaux conservateurs aux travaux destructifs du temps, il semble que Rome moderne soit transformée en un immense atelier qui s’efforce de reproduire l’image de Rome antique.” Dès l’avant-propos, l’historien voyageur s’en prend au pouvoir pontifical, au “glaive des lois religieuses et séculières (...) qui façonna à la civilisation des hordes sauvages, pour mieux cacher son dessein d’abrutir les peuples civilisés. Peut-être parviendrons-nous à rassurer les personnes méticuleuses qui croient la France menacée de retomber sous le joug ultramontain, lorsqu’elles verront combien ce joug, déguisé si longtemps sous tant de fleurs mystiques, se montre aujourd’hui dans toute sa grossière nudité (...) usurpations du Vatican, abus ridicules ou révoltants de la cour romaine...” Partisan des libertés de l’Église gallicane, l’auteur examine avec un humour railleur le carnaval de Rome, les cercles romains, les petites marionnettes (Burattini), l’Académie de l’Arcadie, le cardinal Doria, les flagellants, les prédicateurs qualifiés de “machines à sermons”, soirée littéraire en compagnie d’improvisatrices, les brigands, la police (surtout celle des mœurs), Canova, les miracles, les cérémonies religieuses, les jésuites (rétablis dans leurs privilèges par Pie VII), les jésuites encore avec Luigi Fortis, l’administration “MM. les cardinaux, non contents d’enfariner leur pourpre, ont en outre à leur compte les boutiques d’épicerie, et généralement tous les comestibles dont la vente est journalière et lucrative...”, la loterie “le gouvernement papiste la tolère, l’autorise, l’encourage et même la sanctifie”, les Romaines, le baisement des mains “depuis le décroteur qui baise la main du moine, naguère décroteur comme lui, lequel l’a baisée à son supérieur, qui l’a baisée à un chanoine, qui l’a baisée à un prélat, qui l’a baisée à un cardinal lequel l’a baisée au pape, tout le monde reçoit et donne des baisers manuels”, les cavalletti, l’exécution criminelle, industrie conjugale, promenade dans Saint-Pierre, promenades dans la campagne romaine... On imagine comment un tel livre fut accueilli dans la France de Charles X. Il reparaîtra, augmenté de nouvelles flèches, en Belgique en 1826 et 1827. Dès 1825 le livre fut traduit en allemand.
Reference : 46405363
Librairie du Manoir de Pron
M. Gérard Oberlé
Manoir de Pron
58340 Montigny sur Canne
France
03 86 50 05 22
Expédition à encaissement du règlement. Carte bancaire, chèque ou virement :<br />CIC, 33 rue Mogador 75009 Paris. 30066 10741 10741 00021907701 90<br />BIC : CMCIFRPP - IBAN : FR76 3006 6107 4100 0219 0770 190<br />