‎[BACULARD D’ARNAUD (François Thomas Marie de)].‎
‎Histoire de l’infortuné comte de Comminge et d’Adélaïde de Lussan. Nouvelle édition, à laquelle on a joint deux discours préliminaires, une Idée de la Trappe et le Drame de M. d’Arnaud, qui ne se trouvoient pas dans les précédentes : on trouvera aussi, dans le second Discours, une Imitation en vers de la fameuse scène de Richard III, Tragédie de Shakespeare. ‎

‎Paris, L’Esclapart, Paris, L’Esclapart1783 ; in-8, veau brun, dos lisse, filets dorés, tranches jaspées. (Reliure de l’époque) 212 pp., frontispice gravé.Les 64 premières pages donnent les Mémoires du comte de Comminges de madame de Tencin, l’histoire d’un amour contrarié qui conduit dans le même monastère l’amant et la femme travestie. Après deux discours préliminaires on trouve ensuite : Les amants malheureux ou le comte de Comminges, drame en trois actes de Baculard d’Arnaud. Cet écrivain méconnu est un précurseur du genre “noir”. Il a créé un genre, la Sensiblerie “qui eut une vogue incroyable, à une époque où l’esprit et la philosophie défrayaient seuls la littérature” dit Monselet qui rajoute “ses drames (...) sont écrits dans ce style attendri, désolé, qui se nourrit de points d’exclamation, d’hélas, de soupirs et dont l’humidité larmoyante traverse les plus solides reliures”. Voir aussi Lévy. Le Roman gothique 193-195 : “Cette pathétique histoire d’amants séparés pour toujours et pourtant se consumant côte à côte dans ce décor sépulcral était pleine de gémissements, de rêves lugubres et d’horreur ténébreuse. L’auteur s’était en effet donné pour but de répandre dans sa pièce ce sombre, qui est peut-être la première magie du pittoresque...” Baculard d’Arnaud semble avoir été particulièrement fasciné par les Nuits d’Young. Relié à la suite : ROUX (curé de Flaux). Oraison funèbre de Messire Bonaventure Bauyn, évêque et seigneur d’Usez, prononcé à Usez dans l’église cathédrale le 10 novembre 1779. Avignon, Aubanel, 1780 ; 47 pp.De la bibliothèque de P. Guiraudi (ex-libris).‎

Reference : 46405272

‎‎