1829 ; Lettre de protestation contre sa mise à l’écart de l’École Royale de Musique. La date du 4 août 1829 est notée d’une autre main au dos de la lettre.Alexis de Garaudé (Nancy 1779 - Paris 1852) est le fils d’un conseiller au parlement de Nancy. Il reçut une bonne éducation où la musique n’entrait que comme divertissement. Ruiné lors de la Révolution il partit à Paris pour se consacrer entièrement à la musique. Il entre comme professeur à l’École Royale en 1816 et y enseigne selon Fétis III p. 402 jusqu’en 1841, ce qui laisse penser que cette lettre aura convaincu son destinataire. Il est l’auteur de nombreux ouvrages d’enseignement musical. Le destinataire n’est pas nommé autrement que M. le vicomte, il s’agirait donc du vicomte a. Dubois de Beauchesne, alors directeur de cet établissement. “Quelque péniblement froissé que je puisse être par la décision que vous me faîtes l’honneur de m’annoncer, je la reçois avec respect, persuadé que vous l’avez jugée être dans les intérêts de l’École Royale d’après quelques renseignements qui vous auront été transmis sur moi (...) par des personnes qui jamais n’ont assisté à une seule de mes leçons, depuis 13 ans (...) Si la preuve contraire à leur assertion hazardée résulte des prix nombreux obtenus aux concours par mes élèves ; si 8 ou 10 d’entre eux jouent avec succès les premiers rôles en province (...) si ces renseignements erronés (...) étaient formellement contredits par MM. Rossini et Banderali qui peuvent vous affirmer que je suis l’un des professeurs le plus utile à l’école (...) comment présumer que l’auteur d’une Méthode complète de chant reconnue pour être rédigée avec beaucoup de clarté soit incapable de la démontrer avec clarté ! ... et si ma clientèle de leçons payantes se compose en partie d’élèves des diverses classes de l’école et des épouses et filles d’artistes musiciens célèbres (tels que Bohrer, Drouet, Pacini &c) qui viennent m’apporter leur argent, comment croire que je suis un mauvais professeur (...) Je confie à votre esprit de justice le soin de vous bien éclairer sur une erreur qui blesse profondément un artiste auquel les malheurs de la Révolution n’ont laissé que son dévouement passionné à une carrière qu’il parcourt avec quelques succès (...)”Les archives de M. de Beauchesne, qui contenaient un grand nombre de lettres d’A. de Garaudé, ont été vendues à l’Hôtel Drouot le 3 avril 1877.
Reference : 46404906
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