Paris, 14 mai 1871, Paris, 14 mai 1871adressée au rédacteur en chef du journal L’Estafette ; 1 page in-8, “Gagne, avocat citoyen du peuple universel” envoie sa déclaration pour la proclamation de République plébiscitaire qui seule peut arrêter le déluge de sang [pendant la Commune de Paris]. “Nous voulons enfanter la déesse de la république et par nos fureurs stupides et fratricides nous proclamons le diable archi-monarque de la France ! (...) Pour détrôner Satan qui a d’autant plus de puissance que personne ne croit en lui, il faut (...) le suffrage direct donné au peuple entier, y compris les femmes, pour faire tous les plébiscites et toute les lois, à l’exclusion des corps législatifs et des sénats qui sont des institutions diaboliques qu’il faut supprimer à perpétuité.”Né en 1808 à Montoisson (Drôme), Gagne fit de brillantes études à Valence. Avocat à Montélimar, l’ambition le fait bientôt s’inscrire au barreau de Paris. Il ne plaide qu’une fois pour un jeune “pervers” qui fut condamné au maximum. Gagne qui avait cru à l’acquittement fut dégoûté du métier et tenta de se consoler avec les Muses. Arrive 1848 et ce fut l’exaltation ! Il retourne à Montélimar où il est acclamé et nommé adjoint au maire et bâtonnier. Candidat à la députation, il échoue, puis retourne à Paris où il se lie avec Abd el Kader, se marie avec Élise Moreau, une poétesse de l’entourage de Madame Valmore et s’occupe de tables tournantes, un passe-temps qui lui ébranla la cervelle. Interné dans un asile, il est bientôt libéré car sa folie n’était pas dangereuse. Redevenu libre, il se met à écrire et rimailler à propos de tout. Il fut “candidat universel, perpétuel, surnaturel et inamovible” lors de toutes les élections. En 1870 il se proclame Archi-Monarque et demande que la place de la Concorde soit transformé en Temple Universel. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages en vers qui lui valurent une place d’honneur au Panthéon des fous littéraires. Voyez Blavier, Delpierre, Queneau dans Les enfants du limon, Brugal dans Bizarre IV, etc. Les autographes de Paulin Gagne sont extrêmement rares. Le feuillet a été doublé, fentes aux pliures, salissures et réparations.
Reference : 46404887
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S.N. Bezons 1941 Lettre autographe signée de Louis-Ferdinand CELINE de 2 pages ( 1 feuillet recto-verso ) adressée à Abel BONNARD, datée du 13 mars 1941, écrite à l'encre noire sur une ordonnance du Dr. L.F. DESTOUCHES médecin du Dispensaire Municipal de Bezons ( Seine-et-Oise ), le félicitant de son texte "Changement d'époque" paru dans la Nouvelle Revue Française le 01/03/1941. 1 volume in-8 ( 230 X 155 mm ), cartonnage de papier marbré à la bradel, dos lisse janséniste avec pièce de titre de basane tabac. Un papillon manuscrit de Louis-Ferdinand CELINE est collé en début de volume "Changement d'époque changement de valeur" et précède la lettre autographe elle-même suivie des 5 feuillets du texte d'Abel BONNARD. Bel état.Un papillon manuscrit de 8 lignes situé à Copenhague et daté du 5 Sept. 1947, signé Louis-Ferdinand CELINE ou il demande à son interlocuteur de lui communiquer l'adresse d'Abel BONNARD est joint à l'exemplaire.
Edition Des Peintres Témoins De Leur Temps Paris 1961 In-4 carré ( 280 X 215 mm ), en feuilles sous chemise décorée de toile grège et étui assorti. 14 pages de texte par Jean GIONO, suivies de 56 planches hors-texte de reproductions en fac-similé de dessins inédits en noir. Publié par les "Peintres témoins de leur temps" à l'occasion de leur XIe exposition au Musée Galliera en 1962. 1 des 2000 exemplaires sur papier Arjomari Sirène. Très bel exemplaire enrichi d'un BEAU DESSIN ORIGINAL en couleurs signé de Pierre AMBROGIANI et d'une BELLE LETTRE AUTOGRAPHE SIGNEE d'Edouard GOERG en rapport avec l'ouvrage et adressée au peintre Isis KISCHKA également artiste collaborateur de l'exposition. Bel ensemble.
S.N. S.L. 2009 Lettre autographe signée ( 210 X 150 mm ) de Jean D'ORMESSON, datée de janvier 2009 adressée à Claude VIDAL. Parfait état.
[Paris], 22 septembre 1968 2 p. en 1 f. (180 x 120 mm), au srylo noir, signée.
Jean-Louis Barrault avait reçu, le 2 septembre 1968, une lettre d'André Malraux, ministre des Affaires culturelles, mettant fin à ses fonctions de directeur du théâtre de France. Malraux lui avait confié la direction du théâtre de l'Odéon en 1959.Ce licenciement, motivé par " diverses déclarations ", apparaît comme une punition : Malraux avait demandé, sitôt les premières tentatives des manifestants de mai d’occuper le théâtre, l’évacuation des lieux par le personnel, y compris la direction. Refus de Jean-Louis Barrault. Dès le lendemain, le ministère désavouait alors publiquement le directeur du Théâtre de France pour n'avoir pas quitté les lieux comme il lui était demandé et d’avoir fait corps avec les manifestants et d’avoir tenu des " propos qui semblent très éloignés de la mission qui lui était impartie ", allusion à une réponse faite le 17 mai, devant une salle comble, à Daniel Cohn-Bendit qui demandait un théâtre qui soit " un instrument de combat contre la bourgeoisie ". Barrault, mis en cause personnellement, avait dit alors : " Au risque de vous décevoir, je dirai que je suis complètement d'accord avec vous. Barrault n'est plus le directeur de ce théâtre, mais un comédien comme les autres. Barrault est mort ! « Avec trois mois de retard, cette déclaration reçoit sa confirmation officielle... Malraux précisera, à l’Assemblée nationale, que " le talent de M. Jean-Louis Barrault auquel la plus grande liberté artistique a été accordée depuis la création du Théâtre de France, est hors de cause. Mais il a fait diverses déclarations qui sont manifestement incompatibles avec la qualité de directeur d'un théâtre national. « Malraux n’a pas pardonné à Barrault, son protégé, d’avoir faibli devant l’ennemi. Dans une lettre rendue publique, Jean-Louis Barrault devait par la suite préciser son attitude, et notamment pourquoi il avait refusé, comme le demandait le ministère, de quitter l'Odéon après avoir coupé électricité et téléphone. Barrault estimait que, dans les conditions où il intervenait, le désaveu ministériel lui paraissait plutôt honorable. Et il concluait sa lettre « dans le style à la mode : serviteur, oui ; valet, non » : " ... J'ai souffert d'un silence officiel qui a duré des semaines et des semaines Le silence-absence est la chose la plus cruelle qui soit. C'est le silence-torture. Je comprends tout, du moins j'essaie, mais ça, je n'y arrive pas ! Mais à quoi sert d'évoquer le passé ? Notre destin, à Madeleine Renaud et à moi, c'est de recommencer notre vie tous les dix ans ». C’est précisément ce que Barrault évoque ici dans sa lettre, avec « l’allégresse » de reprendre son « sac et la route ». Barrault veillera à la suite un nouveau spectacle, «Rabelais» dans la nouvelle salle de «L'Elysée-Montmartre», n'éprouvant « ni rancœur, ni ressentiment… chérir mes contemporains, voilà mon crédit », expliquera-t-il dans Le Figaro Littéraire de décembre 1968.
S.l., 22 mars 1928. 2 ff. recto (105 x 134 mm) rédigés à l'encre noire. 1 lettre autographe signée (2 pages in-12) datée du 22 mars 1928.
Rédigée à l'encre noire, elle est adressée à un homme dont il vient de faire la connaissance, « qui dirige le destin de nos efforts dans le Monde » et que Chamson aimerait beaucoup revoir mais il part travailler dans le midi « à un roman plus pathétique [Le Crime des justes], je crois, plus dramatiquement mouvant que ceux que j'ai fait jusqu'à aujourd'hui. »