Paris, Poulet-Malassis et de Broise, Paris, Poulet-Malassis et de Broise1859 ; in-12 carré, demi-chagrin blond, nerfs, filet doré, non rogné, couverture conservée. (Rel. de l’époque). 2ff., 250 pp., 6ff. n. ch. (Cat. Malassis de août 1858) (Impr. à Alençon).La première édition a paru chez Malassis en septembre 1858, tirage de 1 000 ex. Cette seconde édition fut tirée à 700 exemplaires en juillet 1859. Il existe quelques rares ex. sur Hollande. « Si la vie privée de certains hommes n'a pas été respectée, n'est-ce pas leur propre faute? ... Ils ont eux-mêmes demandé la publicité pour les côtés brillants de leur existence. Ils ont encouragé les plumes amies à raconter les splendeurs que le succès leur a faites ... Et après avoir fait réclame de leurs tapis et de leurs bronzes, ces messieurs s'étonnent et poussent les hauts cris, quand, au lieu de s'en tenir à la littérature, la critique va s'occuper brutalement de la souplesse dans les salons ou de la patience dans l'antichambre. Habitués qu'ils sont à trouver le miel dans le creux du chêne, ils s'épouvantent, en avançant la main, d'y sentir une couleuvre ». Cela posé dans son introduction, Scholl, tout au long de ce livre saura en débusquer des couleuvres dans les salons, les cabarets, les antichambres et les alcôves des gens de lettres parisiens. Cela n'est pas sans faire penser à la Lorgnette de Monselet, une lorgnette-révolver en somme! On y retrouve quelques auteurs Malassis : Nadar, Monselet, Fauchery, Banville, Champfleury, les Goncourt. Launay 57 et 85 - C.P.M. 54 - C.E.B.A. 134 - Vicaire VII 428 - Jouanne 117. Qq. taches marginales.Couverture un peu salie, petite fente au dos de la reliure.Fils de notaire né à Bordeaux en 1833, Aurélien Scholl fut surnommé « le petit neveu de Chamfort ». Après de bonnes études dans sa ville natale il fut vite attiré à Paris. Dès 1850, âge d'or du journalisme, cette nature ardente et batailleuse s'exprima dans le Corsaire qui comptera parmi les victimes du 2 décembre. On retrouvera sa plume dans Paris, au Mousquetaire de Dumas, à l'Illustration, au Satan qu'il fonda, puis dans la Silhouette où il travailla avec Noriac. Mais c'est au Figaro qu'il déploya sa prodigieuse activité. Ses chroniques pénétrantes, incisives et souvent cruelles lui valurent de nombreux duels, des poursuites judiciaires et des tracasseries de toutes sortes. Le talent de Scholl valait sans doute de s'attacher à des combats plus élevés que ces attaques personnelles mises à la mode par le Figaro. Au lieu de pondre tant de satires il aurait pu se consacrer aux grandes questions politiques et, ce faisant, Scholl aurait rendu des services efficaces à la cause de la liberté. Certains articles du Nain Jaune, du Club, du Jockey et de l'Evénement le prouvent! Outre ses travaux de journaliste Scholl a écrit des romans, un recueil de vers, des pièces de théâtre. « Esprit encyclopédique qui ne croit à rien, se moque de tout mais reussit en tout », écrit Larousse. Scholl mourut à Paris en 1902. Le Petit Bottin des Lettres et des Arts a ainsi défini le personnage : «le dernier journaliste d'esprit qui porte le monocle à gauche ». Maurice Talmeyr lui consacre une longue notice dans ses Souvenirs de Journalisme. Il situe sa naissance et sa jeunesse à La Rochelle. G. Claudin évoque Scholl dans Mes Souvenirs. Les Boulevards de 1840- 70 (pp. 177-178) : « Scholl était tout jeune et très joli garçon. Les belles filles le regardaient avec beaucoup de complaisance. Lui, très myope, ne baissait pas les yeux. L'histoire rapporte qu'il accrocha beaucoup de cœurs au croc de sa moustache. Habitant la même maison que lui, je fus à même de constater que ce bruit était fondé. Scholl a tenu tout ce qu'il promettait: il a écrit une foule de choses charmantes, et a eu autant de bonnes fortunes de pleurs qu'il peut en avoir eu dans ses amours. Scholl est le véritable inventeur de ce qu'on appelle l'Écho de Paris. »
Reference : 46404260
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Paris, Poulet-Malassis et de Broise, Paris, Poulet-Malassis et de Broise1859 ; in-12 carré, demi-percaline rouge moderne. 2ff., 250 pp., 6ff. n. ch. (Cat. Malassis de août 1858) (Impr. à Alençon).La première édition a paru chez Malassis en septembre 1858, tirage de 1 000 ex. Cette seconde édition fut tirée à 700 exemplaires en juillet 1859. Il existe quelques rares ex. sur Hollande. « Si la vie privée de certains hommes n'a pas été respectée, n'est-ce pas leur propre faute? ... Ils ont eux-mêmes demandé la publicité pour les côtés brillants de leur existence. Ils ont encouragé les plumes amies à raconter les splendeurs que le succès leur a faites ... Et après avoir fait réclame de leurs tapis et de leurs bronzes, ces messieurs s'étonnent et poussent les hauts cris, quand, au lieu de s'en tenir à la littérature, la critique va s'occuper brutalement de la souplesse dans les salons ou de la patience dans l'antichambre. Habitués qu'ils sont à trouver le miel dans le creux du chêne, ils s'épouvantent, en avançant la main, d'y sentir une couleuvre ». Cela posé dans son introduction, Scholl, tout au long de ce livre saura en débusquer des couleuvres dans les salons, les cabarets, les antichambres et les alcôves des gens de lettres parisiens. Cela n'est pas sans faire penser à la Lorgnette de Monselet, une lorgnette-révolver en somme! On y retrouve quelques auteurs Malassis : Nadar, Monselet, Fauchery, Banville, Champfleury, les Goncourt. Launay 57 et 85 - C.P.M. 54 - C.E.B.A. 134 - Vicaire VII 428 - Jouanne 117. Qq. taches marginales.Petites rousseurs.Fils de notaire né à Bordeaux en 1833, Aurélien Scholl fut surnommé « le petit neveu de Chamfort ». Après de bonnes études dans sa ville natale il fut vite attiré à Paris. Dès 1850, âge d'or du journalisme, cette nature ardente et batailleuse s'exprima dans le Corsaire qui comptera parmi les victimes du 2 décembre. On retrouvera sa plume dans Paris, au Mousquetaire de Dumas, à l'Illustration, au Satan qu'il fonda, puis dans la Silhouette où il travailla avec Noriac. Mais c'est au Figaro qu'il déploya sa prodigieuse activité. Ses chroniques pénétrantes, incisives et souvent cruelles lui valurent de nombreux duels, des poursuites judiciaires et des tracasseries de toutes sortes. Le talent de Scholl valait sans doute de s'attacher à des combats plus élevés que ces attaques personnelles mises à la mode par le Figaro. Au lieu de pondre tant de satires il aurait pu se consacrer aux grandes questions politiques et, ce faisant, Scholl aurait rendu des services efficaces à la cause de la liberté. Certains articles du Nain Jaune, du Club, du Jockey et de l'Evénement le prouvent! Outre ses travaux de journaliste Scholl a écrit des romans, un recueil de vers, des pièces de théâtre. « Esprit encyclopédique qui ne croit à rien, se moque de tout mais reussit en tout », écrit Larousse. Scholl mourut à Paris en 1902. Le Petit Bottin des Lettres et des Arts a ainsi défini le personnage : «le dernier journaliste d'esprit qui porte le monocle à gauche ». Maurice Talmeyr lui consacre une longue notice dans ses Souvenirs de Journalisme. Il situe sa naissance et sa jeunesse à La Rochelle. G. Claudin évoque Scholl dans Mes Souvenirs. Les Boulevards de 1840- 70 (pp. 177-178) : « Scholl était tout jeune et très joli garçon. Les belles filles le regardaient avec beaucoup de complaisance. Lui, très myope, ne baissait pas les yeux. L'histoire rapporte qu'il accrocha beaucoup de cœurs au croc de sa moustache. Habitant la même maison que lui, je fus à même de constater que ce bruit était fondé. Scholl a tenu tout ce qu'il promettait: il a écrit une foule de choses charmantes, et a eu autant de bonnes fortunes de pleurs qu'il peut en avoir eu dans ses amours. Scholl est le véritable inventeur de ce qu'on appelle l'Écho de Paris. »