On joint une note manuscrite datée du 11 février 1864, 4 pp. in-12 et une lettre a. s. d'Eugène Veuillot envoyée le 2 mai 1884 à M. Rapetti, l p. in-8. Les deux lettres sont à l'en-tête imprimée de la Commission de la Correspondance de Napoléon l"'. On ne sait à quel Dalloz se vouer: s'agit-il de Désiré (1795-1869), célèbre avocat des sergents de La Rochelle en 1822, éll!, député du Jura en 1837 ; d'Armand (1797-1867), avocat à la cour de Paris, son,frère ; d'Edouard, fils de Désiré, député du Jura en 1852 à la suite de son père, ou encore, de Paul, frère du précédent et fils de Désiré, avocat, nommé directeur du Moniteur après le coup d'état du 2 décembre 1851 ? Ce dernier est probablement le destinataire comme le laisse deviner l'intention de Rapetti dans sa lettre de novembre 1855 : il y sollicite la complaisance de son correspondant pour qu'il fasse mention d'un article nécrologique qui ne nous est pas parvenu mais qui dut figurer dans la lettre. L'importance du nom des Dalloz est tout entière dans les grandes publications de jurisprudence auxquelles chacun d'eux collabora depuis Désiré Dalloz, l'instigateur du monumental Répertoire méthodique et alphabétique de jurisprudence générale. Le suave Rapetti l'aura compris, sa lettre de septembre 1855 n'a d'autre objet que de signaler à son correspondant un bout de phrase relevé dans une publication récente et qui concerne le prestigieux nom: « Dans le répertoire de MM. Dalloz, le plus beau monument élevé de nos jours à la science des lois ... ». La longue note manuscrite nous renseigne avec précision sur le coût de chaque volume, broché ou relié, de la correspondance napoléonienne (32 volumes in-4 entre 1858 et 1869). Il y est longuement question du monopole de l'Imprimerie Impériale auquel voulurent se soustraire quelques administrations publiques, en 1863, arguant « que la supérior;ité de ses prix était plus apparente que réelle ( ... J La question fut portée au Conseil d'Etat et l'Empereur fitformer, dans chaque ministère, des sous-commissions pour l'examiner au point de vue des convenances administratives, l'économie, la sûreté, la probité, etc. ( ... J. Ilfut décidé par l'Empereur que l'emploi de cet établissement serait obligatoire pour toute publication officielle ( .. .) si l'on ne peut pas se soustraire au monopole de l'Imprimerie Impériale, il n'est pas défendu du moins, je le crois, de débattre avec elle ses prix ... » Dans sa lettre à l’en-tête de la rédaction du journal l’Univers, Eugène Veuillot remercie Rapetti d’une aimable communication. Peu doué, Eugène Veuillot ne fut que le pâle satellite et l’imitateur de son frère Louis.Juriste et publiciste né à Pergame en 1812, d'un père chirurgien militaire naturalisé français. Il fut reçu docteur en droit à Rennes avec une intéressante thèse: Sur la condition des étrangers en France. En 1841 il fut nommé à la chaire de législation comparée au Collège de France. Tout en donnant son cours sur le droit romain, la formation du droit français et le droit canonique il collaborait à l'Encyclopédie Nouvelle de Pierre Leroux et Jean Reynaud, ainsi qu'à plusieurs journaux de gauche. Mais cet opposant d'avant 48 se rallia à Badinguet. Le 2 décembre trouva en lui un laquais docile. Il fut chargé de colliger:. les « adhésions » adressées au prince-président à l'occasion du Coup d'Etat (6 volumes in-4 !). Pour le récompenser d'avoir dressé ce monument de servilisme on lui donna un poste à la commissi()n du colportage. En 1854 il fut chargé de publier la correspondance de Napoléon 1er• Aupick et Mérimée faisaient partie de l'équipe. Baudelaire était en bonnes relations avec lui. Le premier livre de Rapetti imprimé par Malassis date de 1857, l'année des Fleurs du Mal. Par « solidarité d'écurie » Rapetti intervint pour obtenir la réduction de l'amende infligée à Baudelaire (Voir Crépet. Propos sur Baudelaire pp. 81-84) - Pour défendre l'éditeur, Rappeti recommanda un certain Lançon, qui semble-t-il ne fit pas de promesses. « Baudelaire fut honorablement défendu par Me Chaix d'Est Ange fils, et nous sottement par un M. Lançon pour lequel Rapetti nous avait fait les recommandations de l'amitié » dira Poulet-Malassis. Voir à ce sujet Pichois, Ziegler p. 354. En 1870 il fonda La France d'Outre-mer, feuille consacrée à la défense des intérêts coloniaux. Napoléon le fit Comte et officier de la Légion d'honneur. Le Comte Rapetti mourut à Paris le 29 juillet 1885. Poulet-Malassis à publié trois de ses livres.
Reference : 46404235
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