Paris, Poulet-Malassis et de Broise, Paris, Poulet-Malassis et de Broise1861 ; in-8, broché, couverture verte imprimée. 2 ff., 307 pp., frontispice. - Titre en rouge et noir.PREMIERE EDITION COMPLETE EN VOLUME tirée à 600 exemplaires. Les divers cycles de poèmes qui composent ce recueil avaient d’abord paru en livraisons (12 en tout) chez le même Malassis, à partir du 7 juin 1860. Ces livraisons étaient signées du pseudonyme Marcellus. Elles s’échelonnèrent régulièrement jusqu’au 21 juin 1861. Elles étaient imprimées sur beau papier, avec un encadrement de filet à chaque page. Quand la publication fut achevée Malassis rassembla les livraisons et le livre parut sous le vrai nom de l’auteur. Bracquemond exécuta le magnifique frontispice allégorique. Il est tiré en sépia sur Chine monté. Ce frontispice s’inspire du thème de la Danse macabre. M. Marteau est un moralisateur de type aigri et vindicatif. Ses vers vengeurs, n’ont hélas pas la grandeur de ceux d’Auguste Barbier ou de ceux de l’autre poète havrais, Casimir Delavigne. Il vitupère l’époque, la décadence des moeurs et s’en prend surtout aux femmes, coupables en premier lieu du relâchement des moeurs; le théâtre aussi est décadent! Tout comme la critique et le journalisme! Il n’y a plus de junesse! Paris, c’est Babylone! Il n’y a plus d’écrivains depuis le grand siècle! Personne ne trouve grâce à ses yeux, pas même ses collègues édités comme lui chez Malassis: le romantisme? Oeuvres épileptiques, tout cela! Banville, le réalisme et son grand-prêtre Champfleury, “tout le fracas de la gent écrivassière”! Il déteste tout le genre humain. M. Marteau est un peu “marteau”.Cela dit, la satire intitulée le langage d’aujourd’hui dans laquelle il stigmatise le parler “branché” d’alors est fort divertissante. Corneille a du chic; les vieux classiques sont coulés; un tel enfonce tel autre; Edmond About est attrapé de la façon la plus chouette; les trucs de métier; Alexandre a fait un four; un tel me botte; il est ficelle, je pionce en lisant La Landelle, c’est ébouriffant; la baronne m’a carotté! etc.Launay 158 et 111 - Lechevalier 5204 - Vicaire I 544.MARTEAU (Amédée)Né en 1826 à Launois dans les Ardennes, il se fixa au Havre et fut le rédacteur en chef du Journal du Havreg. C’est à ce titre qu’il eut droit à une notice dans la Bio-bibliographie de l’Arrondissement du Havre de Lechevalier (Le Havre 1902-1903).En 1848 il fit paraître à Paris chez Martinon ses Considérations sur le rétablissement de la République. En 1851 sortit son premier recueil de vers : Plébéiennes. Epîtres et satires (Masgana).De 1860 à 1861 Poulet-Malassis publia d’autres Satires.On lui doit encore : Espoirs et Souvenirs. Poème avec une eau-forte de Lancy (Hachette 1867). – Caractères et portraits contemporains (Hachette 1863). – La Coalition ultramontaine et ses conséquences probables (Anonymes ; 1861) et le récit d’un voyage en Espagne en 1877.
Reference : 46403191
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Paris, Poulet-Malassis et de Broise, Paris, Poulet-Malassis et de Broise1861 ; in-8, demi-chagrin bronze, nerfs, fleurons dorés, tranches jaspées (Reliure de l’époque) 2 ff., 307 pp., frontispice. - Titre en rouge et noir.PREMIERE EDITION COMPLETE EN VOLUME tirée à 600 exemplaires. Les divers cycles de poèmes qui composent ce recueil avaient d’abord paru en livraisons (12 en tout) chez le même Malassis, à partir du 7 juin 1860. Ces livraisons étaient signées du pseudonyme Marcellus. Elles s’échelonnèrent régulièrement jusqu’au 21 juin 1861. Elles étaient imprimées sur beau papier, avec un encadrement de filet à chaque page. Quand la publication fut achevée Malassis rassembla les livraisons et le livre parut sous le vrai nom de l’auteur. Bracquemond exécuta le magnifique frontispice allégorique. Il est tiré en sépia sur Chine monté. Ce frontispice s’inspire du thème de la Danse macabre. M. Marteau est un moralisateur de type aigri et vindicatif. Ses vers vengeurs, n’ont hélas pas la grandeur de ceux d’Auguste Barbier ou de ceux de l’autre poète havrais, Casimir Delavigne. Il vitupère l’époque, la décadence des moeurs et s’en prend surtout aux femmes, coupables en premier lieu du relâchement des moeurs; le théâtre aussi est décadent! Tout comme la critique et le journalisme! Il n’y a plus de junesse! Paris, c’est Babylone! Il n’y a plus d’écrivains depuis le grand siècle! Personne ne trouve grâce à ses yeux, pas même ses collègues édités comme lui chez Malassis: le romantisme? Oeuvres épileptiques, tout cela! Banville, le réalisme et son grand-prêtre Champfleury, “tout le fracas de la gent écrivassière”! Il déteste tout le genre humain. M. Marteau est un peu “marteau”.Cela dit, la satire intitulée le langage d’aujourd’hui dans laquelle il stigmatise le parler “branché” d’alors est fort divertissante. Corneille a du chic; les vieux classiques sont coulés; un tel enfonce tel autre; Edmond About est attrapé de la façon la plus chouette; les trucs de métier; Alexandre a fait un four; un tel me botte; il est ficelle, je pionce en lisant La Landelle, c’est ébouriffant; la baronne m’a carotté! etc.Launay 158 et 111 - Lechevalier 5204 - Vicaire I 544.MARTEAU (Amédée)Né en 1826 à Launois dans les Ardennes, il se fixa au Havre et fut le rédacteur en chef du Journal du Havreg. C’est à ce titre qu’il eut droit à une notice dans la Bio-bibliographie de l’Arrondissement du Havre de Lechevalier (Le Havre 1902-1903).En 1848 il fit paraître à Paris chez Martinon ses Considérations sur le rétablissement de la République. En 1851 sortit son premier recueil de vers : Plébéiennes. Epîtres et satires (Masgana).De 1860 à 1861 Poulet-Malassis publia d’autres Satires.On lui doit encore : Espoirs et Souvenirs. Poème avec une eau-forte de Lancy (Hachette 1867). – Caractères et portraits contemporains (Hachette 1863). – La Coalition ultramontaine et ses conséquences probables (Anonymes ; 1861) et le récit d’un voyage en Espagne en 1877.