1856 ; 1 p., 1/2 in-8 sur papier avec son chiffre.Lettre adressée au directeur d’une revue d’art. Sur la recommandation de son ami le Marquis de Belloy il propose à son correspondant de lui fournir divers articles, l’un sur le célèbre amateur Mariette, un autre sur Charlet. Il donne son adresse à Paris au 12 rue du Havre.LA FIZELIERE (Albert Patin de)Le bibliophile Jacob a rédigé une notice nécrologique très flatteuse après la mort de La Fizelière dans le Bulletin du Bouquiniste du 15 mars 1878 : « Le plus grand éloge et aussi le plus rare qu’on puisse faire d’un homme de lettres, d’un journaliste, d’un ami des arts, en témoignage du regret de l’avoir perdu, c’est de constater que chez lui les qualités de l’esprit n’ont jamais fait tort aux qualités du cœur et qu’il a traversé la vie littéraire en restant toujours bon et bienveillant, honnête et loyal, digne à la fois de l’estime et de la sympathie de tous… ».La Fizelière, né à Marly (Moselle) le 8 août 1818 était fils du chevalier de La Fizelière, capitaine d’artillerie que la Restauration avait mis au placard. Sa mère était une Lamberty Cortembach, vieille famille lorraine. Son père descendait du célèbre médecin Guy Patin. La Révolution fit de lui un militaire. A Wagram il fut décoré par Napoléon. Le jeune La Fizelière refusa la carrière des armes, et dégagé de tous préjugés de naissance se trouva instinctivement républicain. Il quitta Metz pour Paris en 1836 et s’introduisit dans les ateliers des jeunes peintres, se posant en amateur passionné de l’art réaliste. En même temps, il avait pénétré dans les bureaux des journaux de l’opposition où il ne traita que des questions d’art. Il se fit en quelque sorte le secrétaire, l’historiographe, l’orateur de la peintrerie réaliste et indépendante. Sans le sou, comme ses amis rapins, il tançait le bourgeois qui regardait à peine les tableaux de la nouvelle école. La Fizelière réussit à convaincre le libraire Techener de financer une exposition et de fonder en 1842 l’Ami des Art auquel collaborèrent Janin et Nodier. En 1848, il mit sa plume au service de la République et signa plusieurs pamphlets démocratiques. Un confortable mariage lui assura une existence facile et lui permit de donner carrière à ses aptitudes littéraires. Il fut en contact permanent avec les bibliophiles dont il partageait les fantaisies bibliographiques. Des revers de fortune le firent rentrer dans la fournaise du journalisme. Exécuteur testamentaire de son ami Janin, il consacra les trois dernières années de sa vie à publier ses œuvres illustrées. Il mourut en 1878. La Fizelière et Malassis étaient amis. Ils se rendaient des services mutuels. Pendant l’exil de Malassis à Bruxelles, La Fizelière fit pour lui de multiples recherches à la Bibliothèque Nationale et chez les libraires parisiens : « Des amis parisiens, parmi lesquels A. de La Fizelière et Ph. Burty, se manifestent comme de fidèles pourvoyeurs de littérature épicée » dit R. Fayt p. 37. Le catalogue de sa vente (Aubry, 1878) donne la liste détaillée de ses productions.
Reference : 46403133
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