in-16, 2 pp.Sans date, 36 rue Véron.Il remercie chaleureusement un confrère de l’intérêt qu’il a bien voulu manifester pour l’un de ses livres. En post-scriptum : “Pardonnez-moi le t; j’ai des sortes d’obsessions de mots qui me font estropier ainsi les noms de deux de mes amis assez intimes, noms que je sais très bien. 36 rue Véron. Nous sommes tous voisins”.DURANTY (Louis-Emmanuel-Edmond)Une légende – née d’un article de Ph. Burty – faisait de Duranty un bâtard de Mérimée. Mais le mystère de sa naissance est aujourd’hui éclairci. Fruit des amours secrètes d’une certaine Emilie Lacoste et d’un auditeur du Conseil d’Etat Louis Edmond Anthoine, il naquit à Paris en 1833. Duranty est un fleuron de la bohème, un pilier de la Brasserie Andler (rue Hautefeuille) où Courbet tenait ses assises depuis 1848. Après une brève carrière administrative, il prit la plume qu’il trempa dans l’encrier réaliste. Entré dans le groupe de Champfleury il fonda avec Jules Assézat et Thulié la revue Réalisme qui soutenait l’ « Ecole » de Courbet. Seuls six numéros furent publiés et la revue s’éteignit dès 1857. Malassis fit paraître en 1860 le premier roman de Duranty, mais la carrière romanesque de ce réaliste magistral tourna court. La Cause du beau Guillaume (1862) ne se vendit point et les Combats de Françoise Duquesnoy fut publié à compte d’auteur. Grâce à l’appui de Zola Duranty publia encore deux recueils de nouvelles. Parallèlement il avait dirigé le théâtre de marionnettes des Tuileries dont il mit à jour le répertoire en 1872. Mais Duranty fut surtout un remarquable critique d’art. On lui doit dans Paris Journal (1869-1872), dans la Gazette des Beaux-Arts (1872) et dans Beaux-Arts illustrés (1876) de remarquables études sur l’impressionnisme naissant qu’il rattachait au réalisme.Les romans de Duranty ont paru au mauvais moment, trop tôt après les succès de Champfleury et trop tôt aussi avant les Rougon-Macquart de Zola. « Alors que Champfleury… représente le réalisme humoristique à la Dickens, dit Claude Pichois (Lettres à Baudelaire, p. 145), Duranty représente le réalisme dur ; sa technique – la restriction du champ notamment – annonce celle du nouveau roman ».Il faudra attendre 1942 pour lire Henriette Gérard dans une nouvelle édition (préfacée par Paulhan). Duranty mourut en 1880. En 1913 Pierre Martino lui consacra une notice chaleureuse dans Le Roman Réaliste sous le Second Empire, pp. 136 à 153. C’est en 1954 seulement que paraîtra la première étude biographique et critique sérieuse, par Louis Edouard Tabary, suivie en 1964 par le travail magistral de Marcel Crouzet.
Reference : 46403072
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M. Gérard Oberlé
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[Librairie Fischbacher] - LODS, Armand ; BERNARD DE SAINTES [ BERNARD, André-Antoine ]
Reference : 61813
(1888)
Avec un portrait de Bernard, par Louis David, Un des vingt exemplaires numérotés sur papier de hollande avec une triple suite du portrait (exemplaire n° 1 paraphé par l'auteur) , 1 vol. grand in-8 reliure demi-maroquin rouge, dos à 5 nerfs dorés orné, double filet doré en mors, couvertures et dos conservés (en double exemplaires), Librairie Fischbacher, Paris, 1888, 301 pp. et 1 f. n. ch. (errata) avec quintuple suite du portrait, une planche hors texte (tirage photographique contrecollé), le fac-similé de la lettre de Bernard de Saintes à Hérault-Séchelles (7 ff.), et un billet autographe signé.
Exceptionnel exemplaire numéroté 1 du tirage de tête limité à 20 exemplaires sur hollande paraphés par l'auteur, celui-ci enrichi non pas de 3 mais de 5 tirages différents du portrait de Bernard de Saintes par Louis David (avec la lettre, en sanguine, avant la lettre sur chine monté, etc...) et d'un billet autographe signé de Bernard de Saintes. Inséré à la suite du fac-similé, cet intrigant billet autographe de 5 lignes est ainsi rédigé : "J'ai ouvert ton paquet. Croyant qu'il y avait quelques lettres pour moi, ou quelque chose de pressant, je te renvoie le tout sauf ta soeur aînée pour raccourcir les amis des princes et des rois. Adieu. Ton frère". Suite à la prise de Montbéliard par les troupes françaises en octobre 1793, le terrible conventionnel Bernard de Saintes (1751-1818) impose la population de 400000 livres et organise le nouveau département du Mont-Terrible. Un billet autographe de 5 lignes, de la main de l'auteur, et une photo du duc de Wurtemberg, ont été joints à l'exemplaire. Bel exemplaire.
Un des 3000 exemplaires sur alfa numérotés, 1 vol. in-12 reliure demi-chagrin à coins maroquiné rouge, dos à 5 nerfs, couv. conservées, Bernard Grasset, Paris, 1928, 286 pp. avec un billet autographe signé inséré en tête
Avec un passionnant petit billet autographe signé d'André Maurois relié en tête. Ce document d'une page rédigé au recto a vraisemblablement servi à l'écrivain comme support de l'une des nombreuses conférences qu'il donnait à travers le monde entier. On peut y lire des notes souvent elliptiques, sur le thème de la "biographie", notes qu'un véritable amateur décodera avec délice ; voici le début des trois premières lignes, sur les 25 du document : "Vérité nous a fui. Pourquoi ? Parce que d'une part les actes qui se manifestent par documents, témoignages - d'autre part la vie intérieure difficile à atteindre, suspecte dès qu'elle prend forme [etc ... ]". André Maurois a offert ce billet à une "Mlle Borel". Bon état (reliure très lég. frottée, très bon état par ailleurs).
Paris s.d. [après le 8 août 1854], 9,7x13,2cm, une page sur un feuillet, enveloppe jointe.
Billet autographe signé "Gérard" adressé à son proche ami Eugène de Stadler. Enveloppe jointe. Pliures inhérentes à la mise sous pli. Un petit trou dans l'enveloppe, conséquence du cachetage de celle-ci. Ce billet a été transcrit dans la correspondance publiée à la Pléiade (tome 3, p. 889). Etonnant et succinct billet rédigé juste après son arrivée chez le Docteur Blanche invitant son ami à dîner "à la meson (sic) Blanche". Sur l'enveloppe, d'une écriture plus désordonnée encore que celle du billet, on lit quelques mots à la mine de plomb : "J'ai donné à Antony et à Blanche [..] Mirecourt". Gérard de Nerval avait en effet découvert, quelques mois plus tôt, une plaquette d'Eugène de Mirecourt lui étant consacrée :"...j'ai trouvé la biographie sur l'étalage d'un libraire. Mirecourt m'a bien chargé. Il m'a peint en beau...et en buste. Je relèverai les erreurs quelque autre jour, mais il a trop parlé de ma misère." (Lettre à Georges Bell du 1er juin 1854). - Photos sur www.Edition-originale.com -
1 vol. grand in-8 reliure de l'époque plein chagrin bleu, dos à 5 nerfs orné, filet d'encadrement en plats, chasses richement ornées, tête dorée, Librairie des Auteurs, Paris, 1867, 211 pp. et 2 ff. n. ch.
L'exemplaire est truffé de plusieurs documents intéressants : un ex-dono autographe signé de Jules Rolland, frère d'Amédée Rolland, "A Monsieur Jules de Marthold, souvenir d'une bonne action, le frère de l'auteur" ; un billet autographe signée d'Amédée Rolland "A M. Paul Foucher, e la part de l'auteur" ; une coupure de presse datée à la main du 27 septembre 1891 : "Nous apprenons la mort de M. Jules Rolland, le frère d'Amédée Rolland, l'auteur de Nos Ancêtres. C'est Jules Rolland qui récemment mena à bien l'édition luxueuse de cette tragédie nationale d'une si puissante inspiration" ; un billet autographe signé J. M. (probablement Jules de Marthold) : "Cher Ami, Ecrivez-moi, je vous prie, le nom de la Ville et du Journal (si vous l'avez) vous me l'avez dit hier, mais il ne m'en souvient plus" ; un prospectus contrecollé in-fine indiquant les horaires à la Salle des Conférences, 39 boulevard des Capucines, dont conférences de Léon Hennique, François Coppée, Francisque Sarcey, et surtout Jules de Marthold sur le thème suivant : "Amédée Rolland - Le Poème de la Mort" ; une notice nécrologique d'Henry Murger. Rare exemplaire de l'édition originale, de belle provenance. Etat satisfaisant (petits accrocs en coiffe, reliure un peu frottée). Vicaire, VI, 1176
s.l. s.d. [1853], 13,5x8,8cm, une feuille.
Billet autographe signé de Gérard de Nerval adressé à son ami Georges Bell, quatre lignes rédigées au crayon de papier et signées de son prénom "Gérard". Trace de tampon au verso. Deux petits trous d'épingle sans atteinte au texte, deux traces transversales de pliure inhérentes à la mise sous pli du billet. Ce petit mot a été rédigé lors de l'avant-dernier séjour de l'écrivain chez le Docteur Blanche en 1853. Ce billet a été retranscrit dans le tome 3 desOeuvres complètesde Nerval à la Pléiade. Gérard de Nerval fit la connaissance de Joachim Hounau,connu sous lenom de plumeGeorges Bell, chez Joseph Méry, à Marseille en 1843, au retour de son voyage d'Orient. Bell fut un très proche ami de Gérard de Nerval qui, agonisant, l'appelera à son chevet. Les autographes de Gérard de Nerval sont très rares. - Photos sur www.Edition-originale.com -