Paris, Typographie Alcan-Lévy, Paris, Typographie Alcan-Lévy1869 ; in-12, bradel demi-percaline bleue, non rog. (Reliure de l’époque). 67pp. et 5 pp. n. ch.Portrait de l’auteur gravé à l’eau-forte par Faure-Dujarric.EDITION ORIGINALE qui ne fut pas mise dans le commerce à cause de la mort de Desnoyers survenue le 7 novembre 1869.Ce beau recueil est un pur produit de la bohème littéraire. Toute la première partie , soit 16 pièces, est oenologique. Le poème Je crois au vin est un credo de buveur daté de 1854. Parmi les titres les plus capiteux, voici : Effet de vin de Romanée, Sonnet au vin de Chambertin, Sonnet du Clos de Vougeot, le vin de l’étrier, Le dieu des ivrognes, etc. Un poème, entre tous remarquable est intitulé Les assassins du vin. Il condamne les gens d’absinthe et de bière, frelateurs et lâches...Le second cycle, intitulé Vers fantasques, contient outre des pièces aussi blèmes que La migraine, L’amant des Mortes, Impressions d’un guillotiné, quelques pièces “vaches” qui firent la célébrité du poète. Parmi celles-ci la fameuse proclamation:Habitants du Havre, HavraisJ’arrive de Paris exprèsPour mettre en morceau la statueDe Delavigne CasimirIl est des morts qu’il faut qu’on tue. Un des rares exemplaires sur papier fort de Hollande.Vicaire III 226 - Vicaire gastro 273 - Oberlé Fastes 1051.DESNOYERS (Fernand)Cette intéressante figure de la bohème littéraire est née à Paris en 1828. Il était l’ami de Roger de Beauvoir, de Murger et de Charles Baudelaire dont il avait salué le talent avant la parution des Fleurs du Mal. A ce titre MM. Pichois et Ziegler lui consacrent une notice à la page 302 de leur bibliographie de Baudelaire. Firmin Maillard évoque également F. Desnoyers dans les Derniers Bohèmes p. 217 et le décrit comme un de ces paons qui font la roue pour se mirer dans ses propres plumes : « retenez mon nom, disait Fernand, et il avait raison, c’est celui d’un poète, d’un vrai poète ; cette personnalité cassante et vaniteuse qu’il promenait bruyamment au milieu de nous, était bien à lui (…). Comme ses confrères, Desnoyers disait volontiers ses vers… mais il choisissait son endroit, son heure et son public, un public peu nombreux, bien qu’assez mêlé et dans lequel le lettré et la fille dominaient… Il est bien peu de cabarets à la mode dont les murs n’aient entendu, vers les 3 heures du matin les Assassins du Vin, le Mariage dans les blés… Quant au grand public, au public composé de tout le monde, Desnoyers le haïssait, le méprisait, il n’avait jamais assez d’invectives pour le conspuer :Bête à têtes de veau, de lapin et d’aspic,Nombre lâche, gros tas, qu’on appelle PublicD’îlotes, de bourgeois, pions et journalistes,Ecoute-moi ! Depuis le temps que tu m’attristesJ’ai bien acquis le droit de poète indignéDe te jeter un peu de mes vers par le nez.Mais on ne vieillit pas à faire des vers comme ceux-là, et surtout à les réciter régulièrement de 3 à 4 heures du matin à quelques fous. Fernand Desnoyers mourut jeune. C’est le dimanche 7 novembre 1869, que nous l’enterrâmes, au cimetière Montparnasse ». Il avait 41 ans.Fernand Desnoyers est tombé dans les oubliettes de l’histoire littéraire et rares sont les anthologies qui lui consacrent quelques pages.Il a publié peu de livres : un pantomime intitulée Le Bras Noir, ornée d’un frontispice de Courbet (1856), une autre pantomime chez Malassis en 1861, le Salon des refusés (1863) ; Une journée de Pick de l’Isère (1864), deux recueils de vers : Les Chansons parisiennes (1865), Le Vin, vers fantasques (1869). Il fut aussi l’éditeur de l’Almanach parisien (entre 1860 et 1870), soit 9 numéros où collaborèrent Gautier, Banville, Murger, Baudelaire, Champfleury, Castagnary, H. Castille, Monselet, Duranty, Scholl, tous poulains de l’écurie Malassis. Ce fut également lui qui eut l’idée, avec A. Luchet, de constituer le fameux recueil collectif Fontainebleau, paysages, légendes…
Reference : 46403063
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Paris, typographie Alcan-Lévy, 1869 in-12, 67-[5] pp., avec un portrait-frontispice à l'eau-forte par Faure-Dujarric, broché sous couverture imprimée de l'éditeur. Légère restauration à la page de titre.
Rare. Tirage hors commerce, en raison de la mort de l'auteur.Les productions de Fernand Desnoyers (1828-1869), membre de la coterie de Murger (Henri Murger, l'écrivain "buveur d'eau" du XIXe) signent leur rareté par leur confidentialité éditoriale. Une de ses caractéristiques notables de ce littérateur et poète parisien était l'amour du vin, qu'il ne célébra pas seulement dans ses beaux ver(-re)s complices, mais aussi par une consommation à plus soif...Vicaire III, 226. Vicaire, Bibliographie gastronomique, 273 (pour les 16 pièces sur le vin). Absent de Oberlé (Bibliothèque bachique).Bel exemplaire sur vergé. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
1 vol. in-12 cartonnage bradel de l'époque pleine toile marbrée, Typographie Alcan-Lévy, Paris, 1869, frontispice (portrait de Desnoyers gravé à l'eau-forte par Faure-Dujarric), 67 pp. et 2 ff. n. ch.
Ami d'Henri Murger et de Charles Baudelaire, Fernand Desnoyers (1828-1869) est une figure typique de la bohème littéraire. Vicaire précise que "d'après une note inscrite sur l'exemplaire de Monselet, cette plaquette n'aurait pas, par suite de la mort de Desnoyers, été livrée au commerce" (Vicaire, III, 226 ). "Ce beau recueil doit figurer dans toutes les collections d'amateurs de vin. Toute la première partie du volume, soit 16 pièces, est oenolyrique" (Oberlé, Fastes, 1051). Etat satisfaisant (mouill. en plats,bon état par ailleurs) pour cet exemplaire sur vergé. Vicaire, 273