Paris, Charpentier, Paris, Charpentier1879 ; in-12, cartonnage bradel percaline crème de l’époque 2 ff., 366 pp.Fils de l’écrivain Alfred des Essarts, qui a dit de lui : « mon meilleur ouvrage, c’est mon fils Emmanuel ». Né à Paris en 1839, il fit ses études au lycée Napoléon, puis à l’Ecole normale supérieure et fut reçu à l’agrégation en 1861. Professeur de rhétorique à Moulins, Orléans, Nancy, Nîmes, puis de littérature à Dijon et à Clermont, il consacrait ses loisirs à la poésie et publia de nombreux articles dans presque toutes les revues de l’époque, comme le Nain Jaune ; l’Artiste, le Boulevard, la Chronique, l’Univers illustré, l’Illustration, la Revue moderne etc. Comme poète il appartint au groupe des Parnassiens et fut un des collaborateur de Sonnets et eaux-fortes et des trois Parnasses Contemporains publiées chez Lemerre. Poulet-Malassis fut un de ses premiers éditeurs. Emmanuel des Essarts qui fut l’ami de Mallarmé, mourut le 17 octobre 1909 à Lempdes en Haute-Loire.Dans le tome II du Parnasse Satyrique, Catulle Mendes lui a consacré le quatrain suivant : « Ce poète, très peu rassis, / Auteur d’un livre mal famé, / Est soutenu par Malassis / Et défendu par Malarmé (sic) »Th. Gautier (Rapport sur le progrès des lettres) s’extasie devant l’art avec lequel Des Essarts mélange l’antiquité grecque et latine avec la modernité la plus récente.Des Essarts professait une doctrine stricte et pure, tout à fait parnassienne. Partisan de spiritualisme chrétien et du républicanisme libéral, il avait pour maîtres et amis Hugo, Gautier, Leconte de Lisle, Banville, Sainte-Beuve, Laprade, Quinet…EDITION ORIGINALE.“Vous avez fait un noble livre. Le poète y grave ses vers avec le style du citoyen. C’est bien. C’est beau”. Voilà ce que Victor Hugo écrivit à Des Essarts quand parut ce recueil. “Ce n’est pas des tableaux de la Révolution que Des Essarts nous montre, mais la façon dont il aime à se les représenter, tels que Michelet les avait vus... Sa sympathie pour les révolutionnaires est si chaude qu’elle se répand sur tous en effusions lyriques... Républicain dès sa jeunesse, il ne renoncera jamais à une seule de ses illusions” (Lind p.84 et seq.) Ce livre valut au poète la haine du parti clérical de Clermont-Ferrand, où il enseignait alors. ENVOI AUTOGRAPHE à “Monsieur Jacques Madeleine, sympathie”. Le poète J. Madeleine (de son vrai nom J. Normand) est né à Paris en 1859. Il a publié divers recueils chez Vanier et Ollendorf et fut avec G. Courteline le fondateur de la revue Paris Moderne.Le volume contient 2 LETTRES AUTOGRAPHES d’E. des Essarts adressées de Clermont-Ferrand à J. Madeleine, les 19 juillet 1881 et 15 décembre 1900. La première (4 pp., in-8) concerne ce volume auquel le jeune Madeleine a consacré un article: “votre article... m’a causé une des plus délicieuses émotions de ma vie. Il n’a été jusqu’ici vanté que par des plus âgés que vous, ou de ma génération... Rarement m’était venu l’applaudissement de la jeunesse. Vous me le faites entendre et la vibration en retentit jusque dans les intimités les plus profondes de mon coeur...”. Il se plaint du peu d’enthousiasme marqué par le monde politique “qui n’a pas compris la force de la propagande qu’apportait une oeuvre d’enthousiasme et d’art au service de la tradition républicaine”. Seuls Spuller, Gambetta lui ont écrit. - Le premier poème du livre étant dédié à Gambetta, la réponse de “Crète rouge” est moins surprenante, tout comme celle de Spuller dédicataire du second.
Reference : 46403058
Librairie du Manoir de Pron
M. Gérard Oberlé
Manoir de Pron
58340 Montigny sur Canne
France
03 86 50 05 22
Expédition à encaissement du règlement. Carte bancaire, chèque ou virement :<br />CIC, 33 rue Mogador 75009 Paris. 30066 10741 10741 00021907701 90<br />BIC : CMCIFRPP - IBAN : FR76 3006 6107 4100 0219 0770 190<br />