Paris, Le Normant, Paris, Le Normant1816 ; in-8, broché, couverture bleue mouchetée, muette, entièrement non rogné. (État de parution) X pp., 470 pp., 1 f.ÉDITION ORIGINALE dédiée “aux vrais Français”.Parce qu’en 1813 Fievée fut nommé préfet de la Nièvre, il figure dans les biographies nivernaises. Voir Née de La Rochelle I, p. 35 et Bibl. de Nevers. Les auteurs nivernais de 1715 à 1815 p. 97.Parce qu’il fut un homosexuel déclaré “quant on a un vice, il faut savoir le porter” disait-il, il figure dans les répertoires des homosexuels célèbres, celui de M. Larivière, entre autres. Fievée s’affichait ouvertement avec son amant, Théodore Leclercq, l’auteur des Proverbes, et lui confiait le rôle de maîtresse de maison, faisant les honneurs de la Préfecture à tous les notables du département.Né en 1767 dans une famille d’hoteliers-restaurateurs parisiens, Fievée débuta comme imprimeur-journaliste. Son journal, La Chronique de Paris, qui affichait des opinions girondines lui valut d’être incarcéré pendant la Terreur. Proscrit du Directoire, il se cache en province et écrit La Dot de Suzette, un gentil roman qui devint un des grands succès littéraires de l’époque. Il se ralliera à Bonaparte qui apprécie son indépendance d’esprit et lui confie une mission secrète en Angleterre. Après la première abdication de Napoléon, l’agent secret transmet sans hésitation ses rapports à Louis XVIII. Exceptionnelle tolérance de la Restauration (on prête à Louis XVIII des amours masculines avec le Cte d’Auvray et avec le duc de Blacas !), le couple formé par le préfet et son amant est reçu par les aristocrates les plus ultras. Révoqué durant les Cent Jours, il retrouvera sa préfecture à la seconde Restauration. D’abord partisan des ultras, il glissera vers le libéralisme. En 1818 sa défense de la liberté de la presse lui vaut un nouvel emprisonnement. Sa qualité de roturier et sa liaison avec Leclercq déplairont à Charles X qui n’avait pas les mêmes raisons que Louis XVIII d’être tolérant. Ecarté de l’administration, le couple vivra de la fortune personnelle de Leclercq. En 1830 Fievée se rallie à Louis-Philippe et meurt oublié en 1839.Dans ce livre politique, il donne ses opinions sur le pouvoir démocratique, le pouvoir aristocratique, sur les prétentions des royalistes et des révolutionnaires et analyse les divers points de la Session de 1815, les lois de sûreté, l’épuration, les libertés, l’amnistie, la loi des finances, etc.Bel exemplaire à l’état de parution.
Reference : 46402726
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1 vol. in-8 reliure de l'époque demi-basane marron, Le Normant, Paris, 1816, X-470 pp. et 1 f.
Etat très satisfaisant (petit mq. à un mors en queue, petit frott. en pièce de titre, très bon état par ailleurs). "Conseiller secret de Napoléon" pour reprendre le titre d'une étude de Jean Tulard qui lui fut consacrée, Joseph Fiévée entretint avec l'Empereur une importante correspondance. Dans cette histoire de la session parlementaire de 1815, Fiévée soutient les ultras. "En réfléchissant sur l'avilissement dans lequel la propriété est tombée en France par suite de la révolution, vous sentirez qu'on n'a pu traiter les propriétaires comme des esclaves qu'en les isolant, et que, pour les isoler, il a fallu jeter au milieu d'eux, comme brandons de discorde, des systèmes et des opinions. Méprisez les systèmes, défiez-vous des opinions ; jugez par vos intérêts ; c'est la seule règle infaillible en politique [ ... ]"
1816, Le normant, in-8 broché de 470 pages, couverture marbré, pièce de titre sur le dos, Histoire de la session de 1815 | Etat : bon état général, couverture défraîchie coins et coiffes frottés, pages gondolées (Ref.: ref84145)
Le normant
Le Normant.1816.E.O.In-8 demi-relié.470 p.Bon exemplaire.Infimes rousseurs en page de garde.Dos orné.
Paris, C.-F. Patris [puis :] chez l'auteur [puis :] Veuve Desauges, septembre 1816-avril 1823 10 vol. in-8, demi-chevrette cerise, dos lisses ornés de filets et fleurs de lis dorés, encadrement de guirlande dorée sur les plats de toile gaufrée, tranches citron mouchetées de rouge (reliure de l'époque). Quelques mouillures claires en fin de certains volumes.
Tout ce qui a paru de ce recueil non officiel, mais néanmoins précieux pour l'histoire parlementaire de la Restauration. Il est très rare de posséder la collection complète, et l'on voit ordinairement les volumes séparément.Le propos des deux publicistes à l'origine de ce titre est explicitement engagé : il s'agissait de relever les "erreurs de principe" dans lesquelles seraient tombés divers orateurs de la minorité, d'abord dans les deux sessions de 1814 et 1815, puis de contredire quasi-systématiquement les analyses procurées par Joseph Fiévée des sessions parlementaires, lesquelles jusqu'en 1818 au moins, abondaient dans le sens ultra.I. 1814 : [2] ff. n. ch., ij pp., ix pp., pp. 11-493. - II. 1815 : [2] ff. n. ch., 520 pp. - III. 1816 : [2] ff. n. ch., viij pp., [650] pp. mal chiffrées 550 (un bifeuillet de l'Avertissement détaché). - IV. et V. 1817 : [2] ff. n. ch., xviij pp., 469 pp. ; [2] ff. n. ch., 459 pp. - VI. 1818 : xij pp., 451 pp. - VII. 1819 : XII pp., 504 pp. - VIII. 1820 : XXIII pp., 448 pp. - IX. 1821 : XIV pp., 399 pp. - X. 1822 : X pp., 430 pp.Quérard I, 134 (ne donne que neuf volumes).Bel exemplaire. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Phone number : 06 46 54 64 48
Paris, Le Normant, 1816. in-8, 2ff.-VIpp.-IVpp.-470pp.-1f. Reliure de l'époque basane blonde, dos lisse orné de fleurons et fleurettes dorés, pièce de titre, tranches jaunes.
Dans ce texte politique dédié "aux vrais français", Fiévée livre ses opinions sur la théorie des pouvoirs démocratique et aristocratique ; sur l'activité des partis royalistes et révolutionnaires ; il analyse enfin les points de la session parlementaire de 1815 : finance ; sûreté ; amnistie ; évasion de Lavalette ; etc. - Joseph Fiévée (Paris, 1767 - 1839) publia tout d'abord La Chronique de Paris, feuille girondine, avant de prendre part activement aux journées contre-révolutionnaires du 13 vendémiaire. Il se réfugia ensuite en Champagne, où il écrivit La dot de Suzette, célèbre et rare roman satirique contre le Directoire. On le retrouve plus tard "pamphlétaire à gages" de Bonaparte, dont il fut le conseiller et sans doute l'agent secret. C'est alors qu'il accède à la préfecture de la Nièvre. Il deviendra ultra-royaliste sous la Seconde Restauration. (Caratini, p. 274). - Exemplaire frais, charnières intérieures légèrement distendues.