Paris, Librairie Centrale, Paris, Librairie Centrale1867 ; in-8, broché, couverture imprimée. 151 pp. (paginées 149 à 300.)Rare tiré à part des minutes du procès en réhabilitation de Joseph Lesurques, une des plus célèbres victimes de l’erreur judiciaire. Né à Douai en 1763, Lesurques fut accusé à tort de l’attaque sanglante de la malle postale de Lyon à Lieursaint. Il fut décapité à Paris en 1796 en ayant toujours clamé son innocence. Cette bavure émut d’autant plus l’opinion que le véritable coupable, un certain Dubosc, fut confondu avant l’exécution de Lesurques et de son complice présumé et arrêté peu après. Une tentative de réhabilitation par sa famille commença dès la mort de Lesurques et l’arrestation de Dubosc mais la loi d’alors n’autorisait la révision d’un procès qu’en faveur “de celui qui peut protester lui-même contre contre l’arrêt qui l’a condamné.” La Cour de Cassation rejeta les diverses demandes et un projet de modification de la loi qui devait permettre à la justice de reconnaitre son erreur fut annulée par le coup d’Etat de 1851. Après une vie consacrée à cette réhabilitation, la veuve et une des filles de J. Lesurques sombrent dans la démence et meurent de chagrin tandis que son fils qui avait pris du service en Russie y trouva la mort, la deuxième fille Lesurques, en apprenant un nouvel ajournement du procès de son père, se jette dans la Seine et meurt à son tour en 1846. C’est en 1867 que l’article 443 du Code d’instruction criminelle de 1808 fut enfin abrogé ce qui permettra cette révision. Bozerian, né en 1825 fut avocat et homme politique français. Inscrit au barreau de Paris il devint ensuite avocat à la Cour de cassation. Sénateur du Loir-et-Cher, cet élu de la gauche républicaine s’opposa à M. Thiers, à l’église du Sacré Coeur et vota pour la dissolution en 1874. Il fit adopter un amendement à l’amnistie de 1880 afin d’exclure les personnes condamnées pour assassinat ou incendie du bénéfice de cette loi. Envoi autographe de l’auteur à M. Martel. Il s’agit probablement de son confrère et opposant Louis-Joseph Martel, avocat puis juge et homme politique né à Saint-Omer en 1813. Député de centre droit il fut un partisan de Thiers durant toute sa carrière. Martel se fit remarquer par ses discours réclamant la juridiction des tribunaux ordinaires pour la presse et l’abolition du timbre en faveur des journaux traitant de matières sociales ou économiques. Or c’est Bozerian qui déposera un projet de loi visant à déférer devant un jury tous les procès de presse. Inséré dans le volume, fac-similé d’un croquis à la mine de plomb d’Henry Monnier représentant Madame Lafarge dans la prison de Montpellier.
Reference : 46401744
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