Paris, Hachette, 1855 in-12, demi - basane brune, filets or et à froid, tranche jaspée (Reliure de l'époque). "2 ff., 368 pp. EDITION ORIGINALE. Ce beau recueil est un livre de circonstance où nous retrouvons de nombreux auteurs de Malassis : Baudelaire, Asselineau, Banville, Castille, Champfleury, F. Desnoyers, Gautier, B. Gastineau, Monselet... à côté d'autres grandes personnalités comme Musset, Sand, Lamartine, Nerval. C'est Ferdinand Desnoyers qui eut l'idée en 1853, avec Auguste Luchet, un journaliste, auteur dramatique et romancier que février 1848 avait promu gouverneur du château de Fontainebleau, de constituer un recueil de textes en hommage à Denencourt. """" Ce Denencourt, aussi modeste par ses origines que par sa carrière, s'était pris de passion pour la forêt de Fontainebleau ; il l'avait mise en valeur, traçant des allées, perçant ds chemins, écrivant des ouvrages, au point de recevoir le surnom de Sylvain """" Pichois, Ziegler p. 302. L'apport de Baudelaire est extrêmement intéressant et ses motivations furent quelque peu différentes de celles des autres écrivains chantres de la nature. Baudelaire a donné 4 textes : Le soir (poème en vers), le matin (poème en vers), le crépuscule du soir et le crépuscule du matin (poèmes en prose), sous le titre général de Les deux crépuscules. Ces textes sont précédés d'une lettre à Desnoyers qui est un véritable manifeste pour une poésie urbaine dans lequel il déclare la guerre à la nature et où il prend ses distances par rapport à cette """" singulière religion nouvelle """" celle des prétendus romantiques. Il s'y désigne comme un poète de la grande ville. Les Citadins évoquent le charme radieux de la Nature, mais lui, dans la forêt, il rêve à la Cité : """" vous savez bien que je suis incapable de m'attendrir sur les végétaux et que mon âme est rebelle à cette singulière Religion nouvelle, qui aura toujours, ce me semble, pour tout être spirituel je ne sais quoi de shocking... J'ai toujours pensé qu'il y avait dans la Nature, florissante et rajeunie, quelque chose d'affligeant, de dur, de cruel - un je ne sais quoi qui frise l'impudence. Dans l'Impossibilité de vous satisfaire complètement suivant les termes strictes du programme, je vous envoie deux morceaux poétiques, qui représentent à peu près la somme des rêveries dont je suis assailli aux heures crépusculaires. Dans le fond des bois... je pense à nos étonnantes villes, et la prodigieuse musique qui roule sur les sommets me semble le traduction des lamentations humaines """". Nerval a donné ici le poème intitulé les papillons. C.E.B.A. 53. Rousseurs sur certains feuillets."
Reference : 46400707
Librairie du Manoir de Pron
M. Gérard Oberlé
Manoir de Pron
58340 Montigny sur Canne
France
03 86 50 05 22
Expédition à encaissement du règlement. Carte bancaire, chèque ou virement :<br />CIC, 33 rue Mogador 75009 Paris. 30066 10741 10741 00021907701 90<br />BIC : CMCIFRPP - IBAN : FR76 3006 6107 4100 0219 0770 190<br />
Paris, Hachette, 1855 in-12, broché, couverture jaune imprimée. "2 ff., 368 pp. EDITION ORIGINALE. Ce beau recueil est un livre de circonstance où nous retrouvons de nombreux auteurs de Malassis : Baudelaire, Asselineau, Banville, Castille, Champfleury, F. Desnoyers, Gautier, B. Gastineau, Monselet... à côté d'autres grandes personnalités comme Musset, Sand, Lamartine, Nerval. C'est Ferdinand Desnoyers qui eut l'idée en 1853, avec Auguste Luchet, un journaliste, auteur dramatique et romancier que février 1848 avait promu gouverneur du château de Fontainebleau, de constituer un recueil de textes en hommage à Denencourt. """" Ce Denencourt, aussi modeste par ses origines que par sa carrière, s'était pris de passion pour la forêt de Fontainebleau ; il l'avait mise en valeur, traçant des allées, perçant ds chemins, écrivant des ouvrages, au point de recevoir le surnom de Sylvain """" Pichois, Ziegler p. 302. L'apport de Baudelaire est extrêmement intéressant et ses motivations furent quelque peu différentes de celles des autres écrivains chantres de la nature. Baudelaire a donné 4 textes : Le soir (poème en vers), le matin (poème en vers), le crépuscule du soir et le crépuscule du matin (poèmes en prose), sous le titre général de Les deux crépuscules. Ces textes sont précédés d'une lettre à Desnoyers qui est un véritable manifeste pour une poésie urbaine dans lequel il déclare la guerre à la nature et où il prend ses distances par rapport à cette """" singulière religion nouvelle """" celle des prétendus romantiques. Il s'y désigne comme un poète de la grande ville. Les Citadins évoquent le charme radieux de la Nature, mais lui, dans la forêt, il rêve à la Cité : """" vous savez bien que je suis incapable de m'attendrir sur les végétaux et que mon âme est rebelle à cette singulière Religion nouvelle, qui aura toujours, ce me semble, pour tout être spirituel je ne sais quoi de shocking... J'ai toujours pensé qu'il y avait dans la Nature, florissante et rajeunie, quelque chose d'affligeant, de dur, de cruel - un je ne sais quoi qui frise l'impudence. Dans l'Impossibilité de vous satisfaire complètement suivant les termes strictes du programme, je vous envoie deux morceaux poétiques, qui représentent à peu près la somme des rêveries dont je suis assailli aux heures crépusculaires. Dans le fond des bois... je pense à nos étonnantes villes, et la prodigieuse musique qui roule sur les sommets me semble le traduction des lamentations humaines """". Nerval a donné ici le poème intitulé les papillons. C.E.B.A. 53. Exemplaire broché, infimes rousseurs."