Alençon, Poulet - Malassis et de Broise, 1857 ; in-12, demi - vélin crème, coins, titre calligraphié au dos, non rogné, couverture verte. (Relier vers 1920) "Faux - titre, frontispice, titre rouge et noir, XX pp., 243 pp. (1 p.) avec l'achevé d'imprimer """" le XVII février MDCCCLVII """" et la marque au caducée en rouge et 1 planche dépliante de musique notée. EDITION ORIGINALE. Un des 40 exemplaires sur papier d'édition. La gravure est ici dans le 5e état, comme toujours. C'est le plus recherché de tous les livres du poète. """" Cette première édition, magnifiquement imprimée en italique, avec titres et ornements rouges, est devenu assez rare """" dit Fuchs p. 178. Ce volume extraordinaire, pour lequel Banville endosse le costume du funambule, du saltimbanque, est sans doute un des plus sarcastiques recueils contre la bourgeoisie du Second Empire. Oublier le vulgaire odieux, le convenu, le factice, les phrases creuses des politicards, la bêtise candide, les banalités pompeuses, les décors hideux des """" intérieurs """" aux faux bronzes et lampes roses, les coulisses des ménages pharisiens, les femmes plus rapaces que les usuriers, les faux diamants, les fausses vertus, la gaieté postiche, les bourgeois de province encore plus solennels que l'espèce de Paris, mais aussi toute la vieille scolastique, la race """" Sorbonagre """" toussotante et sermonnante, cuirassée de syllogisme et de crasse... oublier tout cela, quitter la terre et s'élever jusqu'aux éthers d'où l'on ne peut apercevoir le lugubre habit des notaires et des épiciers ! La poésie est divine, divinité que rien ne peut dégrader. Le saut du tremplin envoie le funambule vers les étoiles, dans cet espace où règne la Beauté. Rappelons que Les Fleurs du Mal parurent chez le même éditeur quelques mois après les Odes. Les relations entre Baudelaire et Banville étaient un peu moins chaleureuses depuis quelques temps. Une femme courtisée par les deux poètes en était la cause. Il s'agit de la comédienne Marie Daubrun qui en 1857 vivait avec Banville après s'être éloignée de Baudelaire. - Banville était gravement malade lorsque parurent les Odes. Il sera transporté à la clinique du docteur Fleury à Meudon. Charles Asselineau, qui l'accompagna, dut le porter """" presque dans ses bras comme un enfant """"."
Reference : 46400684
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Alençon, Poulet-Malassis et de Boise, 1857. In-12 de [4]-XX-243-[1] pages, demi-maroquin vert à coins, dos à nerfs joliment orné, tête dorée, couvertures et dos conservés. La reliure est signée René Aussourd.
Illustré de l'eau-forte de Bracquemond et de la planche dépliante de musique de Charles Delioux pour Les Triolets. Édition originale tirée à 525 exemplaires, le nôtre un des 50 sur vélin fin, très beau. "Le plus recherché de recueils de Banville" Clouzot. Élégante typographie en rouge et noir. "Ce volume extraordinaire, pour lequel Banville endosse le costume du funambule, du saltimbanque, est sans doute un des plus sarcastiques recueils contre la bourgeoisie du Second Empire" Oberlé, Brezol, Devaux, Théodore de Banville. Ex-libris de la bibliothèque d'Auguste P. Garnier. Dos à peine éclairci et légère décoloration sur un plat. Intérieur très pur. Vicaire, I, 262; Carteret I, p. 94-95; Clouzot, Guide, p. 22. Illustré XXe