Paris, Dentu, 1861; in-12, demi-chagrin rouge, nerfs, tr. jasp. (Reliure de l’époque). 70pp.- EDITION ORIGINALE. En janvier et février 1860 Baudelaire avait assisté aux concerts que Wagner donna au Théâtre-Italien, dirigeant lui-même l’orchestre et les chœurs. Il confia à Malassis: «ça été un événement dans mon cerveau». Les fortes émotions éprouvées par la rencontre de ces deux génies, Baudelaire les analyse ici. La première de Tannhäuser ,eut lieu à l’Opéra le 31 mars 1861. L’hostilité du public et des critiques obligea Wagner à retirer sa partition après trois représentations. Baudelaire répond aux sifflets des béotiens, à la sottise épanouie du «Tout (à l’égout)-Paris» qui va à l’Opéra pour les danseuses avec ardeur vengeresse extrêmement revigorante. Séduisant exemplaire, strictement relié à l’époque pour un amateur dont le cachet avec le chiffre A.B. figure sur le faux-titre. Il provient de la bibliothèque de F. Vanderem, un des plus fins bibliophiles du siècle, qui avec ses écrits sur la Bibliophilie nouvelle, sut fixer, voire codifier la bibliophilie avec des règles et des théories dont les amateurs contemporains feraient bien de s’inspirer encore. « Le petit ex-libris de F. Vandérem confère à tous ses livres, et jusqu’au plus modeste, la valeur même d’un cachet de garantie qui les signalera à la faveur et leur assurera la survie » a dit le dr. Lascoutx dans la préface du catalogue de la vente Vandérem 1939 (première partie), dans lequel ce volume est décrit sous le n°107 avec la mention : Très rare et particulièrement rare en reliure d’époque. F. Vandérem avait fait une place prépondérante à Baudelaire dans sa collection : 125 numéros consacrés à son idole.
Reference : 35602030
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Paris, E. Dentu [impr. L. Tinterlin et Cie], 1861, in-12 (17,2 x 11,5 cm), relié demi basane verte, dos à 5 nerfs rehaussés de filets doré et de double filets de part en part (reliure de l'époque), 70 p., (1) f. blanc. Edition originale. Sur le faux-titre, envoi autographe signé au crayon : à M. Gaston de Saint Valry témoignage d'amitié C B. Baudelaire connaissait et appréciait la musique de Wagner depuis plusieurs années, il le jugeait déjà être " celui que l'avenir consacrera le plus illustre parmi les maîtres ". En janvier et février 1860 il assista aux concerts que Wagner donna au Théâtre-Italien, dirigeant lui-même l'orchestre et les chœurs. Il confia à Poulet-Malassis : "Si vous aviez été à Paris, ces jours derniers, vous auriez entendu les ouvrages sublimes de Wagner; ç'a été un événement dans mon cerveau" puis " cette musique, une des grandes jouissances de ma vie ; il y a bien quinze ans que je n'ai senti pareil enlèvement. " Les fortes émotions éprouvées par la rencontre des deux grands artistes, Baudelaire les analyse dans ce volume. La première de Tannhäuser, eut lieu à l'Opéra le 13 mars 1860. L'hostilité du public et des critiques obligea Wagner à retirer sa partition après trois représentations. Au lendemain Baudelaire s'attela à sa défense. Le texte parut dans la Revue européenne en avril 1861, puis Dentu le publiera au mois de mai en librairie remanié et augmenté d'un épilogue, célébrant en Wagner la recherche d'un art total qu'il identifie avec ses propres théories poétiques (correspondances). Le compositeur lui exprima sa gratitude ; " immense satisfaction ". " Ne serait-il possible de vous dire bientôt, à haute voix, comment je m'ai senti enivré en lisant ces belles pages qui me racontaient comme le fait le meilleur poème... "Gaston de Saint-Valry (1828-1881), critique littéraire et journaliste - il dirigea le journal " La Patrie " jusqu'en 1870 - il collabora aussi à plusieurs journaux dont La Gazette de Paris dans laquelle il donna, le 28 septembre 1856, un compte-rendu favorable des Histoires extraordinaires d'Egard Poe dans la traduction de Baudelaire*.Saint-Valry fut, avec Poulet-Malassis, à l'origine de la refonte du Journal d'Alençon qui, transformé en journal littéraire, allait publier dans le numéro 49 du 18 juin 1857, le poème Le Vin des chiffonniers extrait des Fleurs du Mal. C'est avec ce dernier que Charles Baudelaire signe le contrat de publication des Fleurs du mal, le 30 décembre 1856. Le recueil est publié en 1857. Raymond Poggenburg note dans sa chronologie Baudelairienne que le poète et Saint-Valry se rencontrent juste après la parution du volume, en juillet-août 1857 et que, le 21 août, Emile Deschamps écrit à Baudelaire pour lui exprimer l'admiration que lui porte Gaston de Saint-Valry.*POE (Edgar Allan), Édition d'Ellerbrock (Karl Philipp), Classiques Garnier, Double assassinat dans la rue Morgue ! Edgar Allan Poe en traduction française, " Gaston de Saint-Valry. Extrait de : Critique littéraire (1856) ", p. 309-312 Claude Pichois et Jean Ziegler, Baudelaire. Fayard, 2005, pp. 517-521.Correspondance, I (1832-1860), 1973, pp. 666, 670-71L'exemplaire des Fleurs du mal dédicacé à Gaston de Saint-Valry contenant une strophe inédite manuscrite de Baudelaire au poème Les Bijoux, a été vendu le 22 Novembre 2019chez Art Valorem sous le n°102.L'exemplaire de Richard Wagner et Tannhäuser d'Auguste Poulet-Malassis a figuré dans la vente de la bibliothèque Pierre Bergé sous le n°387 le 9 novembre 2016.
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1861 In-12 (184 x 118 mm), broché, couverture imprimée de l'éditeur, protégé sous chemise de demi-toile vert sapin, plats estampés à froid et étui de cartonnage du même motif, 70 p., (1) f. blanc. Paris, E. Dentu [impr. L. Tinterlin et Cie], 1861.
Edition originale. Baudelaire découvrit très tôt la musique de Wagner et son admiration saccrut encore à l'issue d'une série de concerts que le compositeur donna au Théâtre-Italien en janvier et février 1860.Le 13 mars 1861 Napoléon III autorisait la première représentation de "Tannhäuser" en France, mais l'opéra fut retiré de l'affiche après trois représentations sous les invectives du public qui hua l'orchestre, les chanteurs et le compositeur lui-même. La presse suivit et se déchaîna les jours suivants.Ulcéré, Baudelaire décida de prendre la plume pour livrer cette défense enflammée de l'opéra. Il la fit paraître dabord dans la "Revue européenne" (avril 1861), puis immédiatement à la suite dans cette édition de librairie."Baudelaire livre ici l'exploration la plus éloquente de lui-même, en même temps qu'il ouvre définitivement la voie à la musique de Wagner en France" (C. Salaün).(Clouzot, 44. Carteret, I, 127: "Très rare". Silège, 'Bibliographie wagnérienne française', p.9).Dos légèrement fendillé.Bon exemplaire, bien conservé, non rogné, sous sa couverture imprimée de l'éditeur, tel que paru.
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Paris, E. Dentu, 1861. In-12, 70p. Reliure demi-maroquin grenat à coins, dos lisse avec titre doré à froid, couverture et dos conservés.
Edition originale fort peu courante habillée d'une élégante et sobre reliure de l'époque. En excellente condition. Recherché.Baudelaire connaissait et appréciait la musique de Wagner depuis plusieurs années, qualité tout à fait rare pour l'époque. Son admiration ne connut plus de borne après la série de concerts que le compositeur donna au Théâtre-Italien en janvier-février 1860. En réaction à l'échec de Tannhaüser à l'Opéra en mars 1860, le poète décida d'écrire le présent éloge, dithyrambique, qui parut dans la Revue européenne en avril 1861, puis en librairie à la fin du mois. Le texte sera ensuite intégré dans les Curiosités esthétiques.
1884 In-12, demi-chagrin rouge, dos à nerfs orné d'un fleuron doré répété entre-nerfs, titre doré (reliure de l'époque), xvi, 239, (1) p., portrait gravé en frontispice de Richard Wagner. Paris, Hinrichsen et Cie, 1885.
Première édition française, comportant une mention fictive de "deuxième édition". Portrait gravé de Wagner en frontispice.Précieux recueil de lettres et d'articles consacrés à Richard Wagner et à la réception critique des premières représentations de ses opéras en Europe (Paris, Berlin, Bayreuth). L'ouvrage est traduit sur la huitième édition allemande, avec une nouvelle préface de l'auteur, par le journaliste musical au "Temps", Johannès Weber, l'un des plus influents de la période."Avertissement du traducteur" et préface de l'auteur, Paul Lindau, dans laquelle celui-ci se défend contre les violentes attaques de tous bords dont son ouvrage avait fait l'objet.Le dernier chapitre est consacré à la mort de Wagner.Dos frotté. Texte légèrement bruni.Cette première édition à la date de 1885 est rare. Elle manque à Silège, 'Bibliographie wagnérienne française'. Bon exemplaire.
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