A Londres, J. de Boffe, A Londres, J. de Boffe(1795) ; in-8, broché, couverture bleue muette, entièrement non rogné. (État de parution) 143 pp.ÉDITION ORIGINALE publiée anonymement. Une deuxième édition paraîtra en 1796 avec le nom de l’auteur.L’abbé de Calonne, né à Douai en 1743, frère du célèbre ministre était fixé à Londres pendant la Révolution. Il y collaborait au journal Le Courrier de l’Europe. Plus tard, il fonda au Canada une colonie dont il fut le curé. On le revoit à Londres en 1807, mais il retourna au Canada où il mourut. De nombreux biographes (Michaud, Hoefer entre autres) attribuent à tort ce livre à son frère, le ministre. L’Appendice (p. 140) fait état de cette attribution.
Reference : 35503501
Librairie du Manoir de Pron
M. Gérard Oberlé
Manoir de Pron
58340 Montigny sur Canne
France
03 86 50 05 22
Expédition à encaissement du règlement. Carte bancaire, chèque ou virement :<br />CIC, 33 rue Mogador 75009 Paris. 30066 10741 10741 00021907701 90<br />BIC : CMCIFRPP - IBAN : FR76 3006 6107 4100 0219 0770 190<br />
Londres, J. de Boffe, s.d. (1795) in-8, 143 pp., typographie en petit corps, basane fauve marbrée, dos à nerfs orné de filets dorés, pièces de titre crème et verte, encadrement de simple filet à froid sur les plats, tranches rouges (reliure de l'époque). Mouillures claires angulaires au premier ouvrage.
Édition originale.Ouvrage attribué tantôt à Charles-Alexandre de Calonne, ancien ministre de Louis XVI et animateur de la contre-révolution, tantôt à Joseph de Calonne, son frère, abbé émigré à Londres et dirigeant une fabrique de faux assignats.L'abbé de Calonne était à Londres à cette époque et collaborait au Courrier de Londres. Or, nous dit Barbier, c'est ouvrage est constitué d'articles publiés dans ce même journal. Néanmoins, l'abbé de Calonne ne semble jamais avoir rien publié. Charles-Alexandre de Calonne vivait également à Londres et avait déjà un parcourt politique très riche et de nombreux écrits à son actif. L'ouvrage fut réimprimé en 1796 ce qui suppose qu'il connut un certain succès.La balance penche, à notre avis, vers ce dernier, écrivain politique et talentueux polémiste dont on peut reconnaître le style dans cet ouvrage. C'est sur les idées elles-mêmes que l'on peut à coup sûr lui attribuer l'ouvrage. Au centre de sa pensée, il y a l'idée que la Révolution était un danger non seulement pour la France elle-même mais pour l'Europe entière. Calonne revient sur l'échec militaire des puissances alliées et montre une certaine amertume devant la désertion des têtes couronnées (p. 21). Pour lui, les événements récents ne changent rien à la donne politique de l'Europe ; tant qu'il n'y aura pas de gouvernement stable en France, la paix ne sera pas possible.Barbier, IV, 631-632. Monglond, III, 629. Martin & Walter, 5835.RELIÉ À LA SUITE : [AUGET DE MONTYON (Jean-Baptiste-Robert) :] Rapport fait à Sa Majesté Louis XVIII. Londres, 1796, xij pp., pp. 9-304, avec un saut de chiffrage de 136 à 167, sans manque. Deuxième édition, publiée la même année que l'originale (qui porte l'adresse de Constance). Il s'agit de la réponse donnée par Auget de Montyon au Tableau de l'Europe de Calonne, publié à Londres en 1795, et tournant autour de l'absence de constitution de la France monarchique avant la Révolution. Montyon, qui avait suivi Louis XVIII en émigration, donne une réponse allant dans le sens des idées du comte de Provence. Il faut rappeler que la thèse soutenue dans cet ouvrage était que la monarchie avait vécu sans Constitution depuis son origine. L'exercice quelque peu fastidieux auquel se prête l'auteur consiste donc à démontrer qu'il a bien existé des lois constitutionnelles sous la monarchie. Sa seule concession, qui permet d'ailleurs d'expliquer l'explosion révolutionnaire, c'est que ces lois n'ont pas nécessairement été appliquées par les rois. Le débat illustre bien les discussions qui devaient avoir lieu dans les milieux émigrés sur les causes de la Révolution française. Martin & Walter, 25097. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT