[XVIIIe siècle].
Reference : 18365
Important manuscrit consacré à l'assemblée de Fontainebleau (1560) et aux Etats généraux d'Orléans (1560-1561), tenus peu avant le début des guerres de Religion (1562). En 1560, le roi François II convoqua une assemblée de notables afin de résoudre la crise politique liée à laffaiblissement du pouvoir royal après la mort de son père, Henri II, en 1559, et aussi résoudre la crise religieuse provoquée par lantagonisme entre catholiques et protestants. Cette assemblée se réunit du 21 au 26 août 1560 au château de Fontainebleau, dans la chambre de la reine-mère, Catherine de Médicis; y participèrent le chancelier Michel de lHospital, lamiral Gaspard de Coligny, le duc de Guise, les membres du Conseil du roi, les secrétaires d'Etat ainsi que les chevaliers de lordre de Saint-Michel. On y confirma le refus d'accorder des lieux de culte aux réformés et on décida la convocation des Etats généraux. Le compte-rendu de cette assemblée occupe les pages 1 à 18 du présent manuscrit. Après la mort de François II, survenue le 6 décembre 1560, les Etats généraux se réunirent le 13 décembre à Orléans, dans une salle construite à cet effet sur la place de lEtape. Ils eurent lieu en présence du roi Charles IX, de la reine-mère, des principaux dignitaires du royaume et des députés des trois ordres (clergé, noblesse et tiers-état). Il fut décidé que les questions religieuses seraient débattues lors d'un prochain concile,et on adopta des lois relatives au commerce qui devaient, par la suite, rester en vigueur jusquà la Révolution française. La reine empêcha aussi la noblesse et le tiers-état de discuter des limites du pouvoir royal. Les Etats généraux se terminèrent le 31 janvier 1561. Cette deuxième partie, la plus importante du manuscrit, est développée dans les pages 19 à 970: Elle souvre par une description de la salle où les Etats doivent se tenir, suivie d'une longue harangue de Michel de lHospital qui souhaite réconcilier les partis (pp. 24 à 70). A la suite se trouve la harangue du clergé, prononcée par son orateur, Jean Quintin, qui sattaque aux demandes des protestants formulées par Gaspard de Coligny (pp. 71 à 133). Cette dernière harangue est suivie d'une requête présentée au roi par une partie des députés de la noblesse contre «des articles invectifs et injurieux couchés en la harangue dudit Quintin». On trouve ensuite une lettre de ce dernier, en latin, adressée à lévêque de Paris, puis la harangue de la noblesse prononcée par le sieur de Rochefort (pp. 143 à 162), un article sur les difficultés de faire imprimer ce discours, puis un sonnet à Antoine de Bourbon, roi de Navarre (p. 167). A la suite se trouve la harangue du tiers-état, prononcée par M. de Lange (pp. 173 à 210), puis quelques sonnets en vers latins ou français. Viennent ensuite les cahiers de doléances, nommés ici «Cahiers généraux des plaintes, doléances et remontrances des trois Etats du Royaume de France présentés au Roy Charles IX». Ceux du clergé (pp. 214 à 308) comprennent 146 articles qui évoquent lexercice du culte catholique, la lutte contre les «hérétiques dogmatisans», linterdiction des jeux ou farces le dimanche pendant les heures du service divin, lautorisation donnée par lévêque pour limpression des livres d'astrologie, ladmission aux offices publics de personnes dont la foi ne doit pas être «suspecte», les dérogations à la consommation de viande pendant le carême, puis à nouveau la lutte contre les «séditieux hérétiques» qui gênent lexercice du culte catholique; il est ensuite question des conciles généraux et provinciaux, des universités, des décimes et autres subsides, de lhabillement «superflu» de certains prêtres, de la justice, de la noblesse, du tiers-état, des bohémiens et diseurs de bonne aventure, des finances, etc. Les pages 304 à 308 contiennent la liste des députés du clergé qui ont signé ces cahiers. Les cahiers de la noblesse (pp. 309 à 548), au nombre de trois, comprennent 247 articles. Ils mentionnent les baillages de Troyes, Chaumont, Vitry, Meaux, Provins, Cézanne et Sens, puis ceux de Vermandois, Senlis, Valois, Melun, Nemours, Château-Landon, ainsi que la vicomté de Paris et la sénéchaussée de Cordouan. Suivent des articles particuliers pour le baillage de Château-Landon et la noblesse de Touraine, puis des remontrances pour différer la tenue des Etats à cause de la mort de François II et la minorité de Charles IX. Vient ensuite une protestation des nobles sur le même sujet, puis des articles particuliers sur les baillages de Dreux et de Provins. Les noms des députés de la noblesse se trouvent aux pp. 325, 326, 400 à 403, 534, 535. Les cahiers du tiers-état (p. 549-804) contiennent 354 articles. Une partie est consacrée au commerce: intitulée «De la marchandise», elle occupe les pp. 768 à 795. Elle est suivie de la liste des députés du tiers-état (pp. 796 à 804) et de plusieurs autres textes. Le volume sachève par une table générale qui occupe les pages 971 à 974. Manuscrit d'une écriture régulière et très lisible. "Ce manuscrit est plus ample que ceux de la Bibliothèque royale et de Saint-Germain-des-Prés, parce qu'on a eu soin en faisant cette copie d'examiner les manuscrits de ces deux bibliothèques, à prendre de l'un ce qui manquait à l'autre." (Avertissement). La pagination passe de 193 à 196 sans manque. Mors fendus, coiffes et coins usés. Provenance: ex-libris gravé et armorié «D.D. de La Luzerne». /// In-folio, (35,5 x 23 cm) de (2), 972 pp. Veau brun, dos à nerfs orné de fleurons et caissons dorés, pièces de titre de maroquin rouge, tranches dorées. (Reliure de l'époque.) //// /// PLUS DE PHOTOS SUR WWW.LATUDE.NET
Hugues de Latude
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