‎BORD, Gustave‎
‎Le dauphin.‎

‎Paris, Emile Paul, 1911.‎

Reference : 17354


‎ Première édition. Jolie monographie sur le dauphin, tirée à 250 exemplaires numérotés. Histoire, légendes, moeurs, chasse aux dauphins... Elle est illustrée de 12 planches hors-texte et de gravures in-texte. Quelques déchirures à la couverture et taches sur le dos. Bon exemplaire. /// In-8 de 177 pp., 12 planches h.-t. Broché, couverture imprimée illustrée. //// /// PLUS DE PHOTOS SUR WWW.LATUDE.NET‎

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Hugues de Latude
Hugues de Latude
B.P. 70046
31290 Villefranche de Lauragais
France

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‎GOUDINEAU Christian‎

Reference : 117114

(1979)

‎Les fouilles de la MAISON AU DAUPHIN : recherches sur la romanisation de Vaison-la-Romaine : textes et planches, dépliants (2 volumes).‎

‎ CNRS XXXVIIe supplément à Gallia 1979 Editions du CNRS, XXXVIIe supplément à Gallia, 1979, 1 livre broché comprenant le texte et les planches (325 p. et 101 planches) + 1 pochette contenant les XII dépliants (complet), environ 28x22cm. Les couvertures sont frottés avec le pelliculage qui a tendance à peler, des rousseurs sur la première garde et la tranche. Intérieur bien propre toutefois et dépliants en très bon état.‎


‎ Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.‎

Phone number : 33 04 78 42 29 41

EUR50.00 (€50.00 )

‎DE TERREBASSE / ROUSSET Alexis / GUIGUE / DUSUTTES / BELLIN Gaspard /CHAPUIT / VINGTRINIER Aimé / MATAGRIN Henri / SIGNERIN Charles / RIVOIRE Philippe‎

Reference : 88570

‎Le docteur Humbert Mollière / Fables et apologues / Notice sur la ville de Lyon / Archives départementales, communales et hospitazlières : rapport de M. Georges Guigue, archiviste en chef, au conseil général du Rhône, août 1899, et jugement, affaire Dauphin de Vernat / Réponse de M. le Chevalier Desuttes, prévôt du département du Rhône, à l'écrit de M. le Colone Fabvier intitulé : Lyon en 1817 / Congrès des Orientalistes (3ème session), Lyon 1878 : strophes lues, au banquet de Neuville, le 1er septembre par M. Gaspard Bellin / De l'influence de l'école sur les vocations professionnelles par M Chapuit, principal et directeur de l'école normale primaire de Villefranche (Rhône), le 1er décembre 1849 / Le Sidi-Brahim à Nuits-Saint-Georges, 26 novembre 1899 / Documents sur la famille des Jussieu par Aimé Vingtrinier / L'état civil de la famille de Jussieu par Henri Matagrin / Le roi Chevrières, curieux épisode du règne de la Terreur (1793) par l'Abbé Charles Signerin / Souvenir religieux et patriotique : les enfants de Chevrières morts pour la patrie en 1870-1871 / Les avantages et les inconvénients du bien de famille insaisissable (homestead), rapport présenté à la société d'économie politique de Lyon le 5 février 1904 / Notre dame de Beaunant, sa chapelle, son pèlerinage.‎

‎ 14 fascicules reliés en 1 volume, de 1840 à 1904, demi-basane, dos insolé, des épidermures sur le dos et les mors-peaux, bords des plats frottés, intérieur propre.‎


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Phone number : 33 04 78 42 29 41

EUR100.00 (€100.00 )

‎LE QUIEN de la NEUFVILLE.‎

Reference : 98396

‎Histoire des Dauphins de Viennois, d'Auvergne et de France. Ouvrage posthume de feu M. Le Quien de la Neufville, Chevalier de l'Ordre de Christ de la premiere Classe, & Membre de l'Académie des Inscriptions & Belles-Lettres de Paris. Mis au jour par M. Le Quien de la Neufville, petit fils de l'Auteur, Chevalier de l'Ordre Royal Militaire de Saint Louis, Capitaine de Régiment Etranger Cavalerie de Monseigneur le DAUPHIN. Augmenté par un Homme de Lettres de l'Histoire de Louis IX du nom XXV Dauphin de France (2 volumes).‎

‎ A Paris, chez Desprez, Imprimeur ordinaire du Roi & du Clergé de France, 1760, 2 volumes in-12 de 175x100 mm environ, xxxj-500 et viij-516 pages, (2) ff. (approbation et privilège), plein veau marbré cognac, dos à 5 nerfs portant titres et tomaisons dorés sur pièces en maroquin noirs (rouge pour le titre du tome I), ornés de caissons à fleurons et motifs dorés, coupes dorées (en parties effacées), tranches rouges, avec un ex-libris sur le premier contreplat. Une coiffe arasée, coins légèrement émoussés, un tampon sur la première garde blanche, frottements et petites épidermures, bon état intérieur.‎


‎ Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.‎

Phone number : 33 04 78 42 29 41

EUR300.00 (€300.00 )

Reference : (LCPCRELI-0001)

(1742)

‎MENUS ET ORDRES DE DEPENSES DU DAUPHIN (Louis-Ferdinand de France). (Manuscrit)‎

‎(Un rarissime manuscrit de la Maison de La Bouche du Dauphin Louis-Ferdinand de France (1729-1765), fils de Louis XV) MENUS ET ORDRES DE DEPENSES DU DAUPHIN (Louis-Ferdinand de France). (Manuscrit) 1742, s.l. (Versailles) 1 vol. in-fol. (442x298 mm) (dimensions pages 431x280 mm) (1) f.b. (découpé dans la moitié inférieure), (4) ff. b. (déchirés), ff. 5-6 b., f. 7 (déchiré), ff. 8-11, f. 12 (déchiré), ff. 13-14, f. 15 (déchiré), ff. 16-21, ff. 22-32 (déchirés), ff. 34-40, f. 41 (déchiré), ff. 42-44, f. 45 (déchiré), ff. 46-52, f. 53 (déchiré), ff. 54-56, f. 57 (déchiré), f. 58, f. 59 (déchiré), ff. 60-67 b., f. 68 (déchiré), f. 69 b., (1) f. (déchiré), (2) ff. b. Partie écrite dans les ff. 8-9, 10 (r/v), 11, 13-16 (r/v), 17-20, 21, 33-36 (r/v), 37-38, 39 (r/v), 40, 42, 43-44 (r/v), 46, 47 (r/v), 48-49, 50 (r/v), 51, 52 (r/v), 54-56 (r/v). Reliure armoriée de l'époque en veau marbré. Roulette dorée encadrant les plats avec armes du Dauphin au centre et aux angles. Dos à six nerfs décoré de fleurs de lys et de dauphins dorés alternés dans les compartiments. Pièce de titre en maroquin rouge. Roulette intérieure dorée. Tranches marbrées. Gardes de papier à couleurs mélangées. Très rare et précieux manuscrit calligraphié qui relate les Ordres et les Dépenses de la Maison de La Bouche du Dauphin Louis-Ferdinand de France (1729-1765). Mouillure avec atteinte au papier qui est rongé en début du volume, sans atteinte au texte. Manquent plusieurs feuillets coupés ou déchirés, peut être pour utiliser le papier blanc, ou pendant les troubles de la révolution. Les armoiries des plats ont été masquées puis découvertes, et elles sont un peu ternies. Mors du second plat fendu, manques importantes dans la partie inférieure et supérieure du dos, coins usés. Provenance: Exemplaire aux armes dorées du Dauphin Louis-Ferdinand de France (1729-1765), fils aîné de Louis XV et de Marie-Leszczinska et père de trois Rois de France (Louis XVI, Louis XVIII et Charles X). Né le 4 septembre 1729, après trois soeurs, sa naissance très désirée et attendue, fut un événement majeur pour la Cour de Versailles, une explosion de joie, une fête jusqu'au délire pour toute la France et pour l'Europe entière (il fut appelé "l'Enfant de l'Europe"). La monarchie avait finalement un Dauphin. La mort malheureuse en bas âge de son frère cadet, le Duc d'Anjou (1730-1733), et la naissance seulement de filles (encore cinq, après les trois premières) au sein du couple royal, détermina la grande importance et attention sur le Dauphin Louis-Ferdinand, seul espérance, sinon assurance, de la continuité de la branche des Bourbons au trône de France. Avant ses sept ans, en mars 1736, "il passât aux hommes", laissant l'appartement de ses soeurs, pour prendre possession d'un appartement à lui seul. Tout juste derrière le Roi, dans la hiérarchie royale, le Dauphin, non seulement a une garde militaire, qui présente les armes à son passage, un ou deux huissiers et des gardes du corps, mais il a droit aussi - à la fin de son éducation - à "une Maison calquée sur celle du Roi, avec des grands-officiers et un trésorier (l'Argentier) pour rendre les comptes à la Chambre des Comptes", avec "un roulement par quartier, semaine, trimestre ou semestre". Le Dauphin, en outre, "en tant qu'aîné des princes, avait droit à deux valets et deux garçons de la Chambre". Le vin que dans les Dépenses on trouve "platoniquement alloué aux enfants" de France, en réalité était destiné, tout comme le pain, aux garçons de la Chambre et au personnel de service. Très rare document sur la Cour de Versailles et sur les coûts d'entretiens du Dauphin. Peut être compilé sur ordre de M. Jacques Robillart, sieur de Courneuve, "un borgne qui avait été longtemps l'écuyer de M.me de Ventadour" et qu'elle fit nommer Argentier des Enfants de France, à partir de 1733. Cela au milieu de la période (de 1738-1750) dans laquelle ses soeurs cadettes, à l'exception de M.me Adelaide, étaient élevées loin de la Cour, dans l'abbaye de Fontevrault, pour des raison d'économie. Dans ce précieux document, ou tout est réglé, on peut extraire - pour le premier semestre de 1742 - nombre d'informations intéressantes et curieuses. Comme les ordres de cire et le nombre de bougies pour l'éclairage de l'appartement du Dauphin (de l'accès de la Cour du Château de Versailles jusqu'à sa chambre, à travers les différents couloirs et pièces), ou pour la présentation des viandes à son Buffet, ou encore pour les soirées de bals données par le Dauphin; les ordres pour le vin pour le Service du prince, pour les officiers et pour le clergé; celui pour les gardes du corps (dont on peut connaître le nombre et la Compagnie d'appartenance) et pour les valets (dont on peut connaître les noms); les ordres de charbon pour la cuisine du prince; les extraordinaires pour les porteurs de la Bouche; les ordres pour le blanchissage du linge, avec les extraordinaires lors des bals chez Mesdames, soeur du Dauphin; etc. On peut connaître aussi les déplacements du dauphin (qui suivait le Roi et la Reine) à Fontainebleau et à Frémont (aujourd'hui Fromont), avec toutes les dépenses qui en suivent pour les gardes du corps et pour son Service, avec la location d'avance des outils pour la cuisine du prince et avec les dispositions pour la nourriture du personnel qui se déplace (le valet de Chambre et sa famille, par exemple, "... mangent de la desserte de la table du prince à mesure qu'elle sera desservie"). Très probablement ce manuscrit a été dispersé lors des saccages et des ventes révolutionnaires. Les Archives Nationales, en effet, ne possèdent aucun document de ce genre pour la période entre 1739 (Sous-série O1 doc. n° 3743a) et 1751 (Sous-série O1 doc. n° 3743b). Un manuscrit similaire, de 120 pp., des Menus et Ordres de Dépenses des Mesdames de France, du 01-07-1757 au 31-12-1757, en reliure presque identique, est récemment passé sur le marché (Librairie A. Sourget cat. G.P., Paris, 2017 n. 27, 75.000,00 euros). (LCPCRELI-0001) ‎


‎Un rarissime manuscrit de la Maison de La Bouche du Dauphin Louis-Ferdinand de France (1729-1765), fils de Louis XV) (www.cepays-ci.com) ‎

Librairie de Ce Pays-ci - Verona (Vr)

Phone number : +39 334 1944478

EUR5,800.00 (€5,800.00 )

‎FRIZON, Pierre.‎

Reference : LCS-18148

‎La Saincte Bible Françoise, Selon la vulgaire Latine reveuë par le commandement du Pape Sixte V. Et imprimée de l’authorité de Clément VIII. Avec sommaires sur chaque livre du Novveau Testament extraicts des Annales du cardinal Baronius. Plus les Moyens pour discerner les Bibles Françoises Catholiques d'avec les Huguenotes. Et l'explication des passages de l'Escriture selon le sens des Peres qui ont vescu auant & durant les quatre premiers Conciles Oecumenicques par Pierre Frizon, Penitencier, et Chanoine de l'Eglise de Reims. « Nous estimons que ce fer héraldique (associant une fleur de lys et un dauphin, tous deux surmontés de la couronne des princes du sang, ici répété 3 fois au dos de chacun des volumes) a dû primitivement (à compter de l'année 1678) être frappé sur des volumes destinés au Grand Dauphin, fils aîné de Louis XIV, né à Fontainebleau le 1er novembre 1661 ». (Olivier-Hermal, Manuel de l'amateur de reliures armoriées françaises, pl. 2522, fer n° 17).‎

‎Précieux et extraordinaire exemplaire de la première édition de la bible de Frizon censurée par la Sorbonne, dédicacée au roi Louis XIII et reliée à l'époque en maroquin rouge doublé de maroquin rouge pour le Grand Dauphin (1661-1711). Paris, Jean Richer et Pierre Chevalier, 1621 [Suivi de :] – Frizon, Pierre. Moyens pour discerner les bibles françoises catholiques d'avec Les Huguenotes. Paris, Jean Richer, 1621. 2 tomes en 3 volumes in-folio à 2 colonnes de : I/ (6) ff. dont 1 frontispice, 583 pp., 28 gravures dans le texte ; II/ (2) ff., 508 pp., 21 gravures dans le texte; III/ pp. 509 à 863, 1 f. numéroté 864, 3 pp. numérotées 510 à 512, 90 pp., (27) ff., 21 gravures dans le texte, 2 gravures au titre, 1 carte. Ainsi complet. Reliure du dix-septième siècle en maroquin rouge ; double encadrement de trois filets dorés sur les plats avec fleurs-de-lys aux angles, dos à nerfs fleurdelisés, doublures de maroquin rouge à dentelle dorée et cadre central de trois filets dorés avec fleurs-de-lys aux angles, gardes de papier marbré, tranches dorées sur marbrure. Reliure royale réalisée vers l’année 1678 en maroquin doublé de maroquin.‎


‎Première édition de cette célèbre Bible française illustrée, dite Bible de Frizon, censurée par La Sorbonne dès sa parution. En 1689, La Caille en faisait aussi l'éloge et Michel de Marolles en signalait les gravures. Cette édition de la Bible est la première qui ait été faite à Paris ; elle est très rare, & l'on n'en connoit presque point d'exemplaires : il en existe deux à Paris ; l'un dans la bibliothèque du Roi, l'autre dans celle des Célestins. L'impression en est fort belle (G. F. de Bure, Bibliographie instructive, 1763, 1, n°31). - Duportal, Catalogue, 412. Cette première édition de cette version de la Bible de Louvain, jugée encore trop protestante par la Sorbonne, constitue la première bible française illustrée de gravures en taille douce. L'ouvrage tient le premier rang parmi les livres illustrés du temps de Louis XIII, avec 70 eaux-fortes originales comportant plus de 900 sujets, auxquels s'ajoutent un frontispice de Michel Lasne, deux vignettes et une carte. À côté d’artistes restés anonymes, la plupart des grands dessinateurs ou graveurs de l'époque ont contribué à l'illustration de l'ouvrage : notamment Claude Mellan, Michel Lasne, Léonard Gaultier, M. Van Lochom, Melchior Tavernier, Jean Zniarnko, M. Faulte, etc. Œuvre majeure de l'édition biblique, l'ouvrage est aussi un chef-d’œuvre de l'illustration française de son temps. « Cette bible de Frizon de 1621 est ornée de plusieurs figures très belles et fort estimées. On l’appelle vulgairement la Bible de Richer, qui est recherchée des curieux » (Histoire de l’Imprimerie, page 244). La première Bible imprimée en français est celle de Jean de Rely, qui est une révision de celle de Des Moulins, imprimée en 1487 sur l'ordre de Charles V. Naturellement cette Bible n'était pas une version littérale, mais une Bible historiée, comme il est écrit au folio 353. Un exemplaire se trouve à la bibliothèque Nationale et un autre à l'Arsenal à Paris. En 1528, Lefèvre d'Étaples finit la traduction entière de la Bible, qui fut imprimée à Anvers. Le travail de Lefèvre était basé sur la Vulgate (rendue fidèlement pour la première fois dans une traduction française). Il n'était pas destiné en lui-même à devenir la Bible populaire du peuple français, mais il préparait la voie pour un tel bienfait. Ce travail devint le modèle que les protestants et catholiques suivirent. En 1535, Pierre Robert Olivetan produisit une nouvelle traduction qui suppléait aux faiblesses de la version de Lefèvre. Natif de Picardie, il fut un des leaders de la Réforme en France. A cause de l'opposition rencontrée en France la première édition de cette Bible fut imprimée à Neuchâtel (en Suisse), les autres le furent à Genève. Malgré la censure, bien des Bibles de Genève entraient en France. Citons un passage du livre "Histoire des protestants en France", p. 68, qui montre le travail de quelques chrétiens de l'époque "étudiants et ministres, porte-balles, porte-paniers, comme le peuple les appelait, parcouraient le pays, un bâton à la main, le panier sur le dos, par le chaud et le froid, dans les chemins écartés, à travers les ravins et les fondrières de campagne. Ils s'en allaient, continue Mr de Félicé, frapper de portes en portes, mal reçus souvent, toujours menacés de mort, et ne sachant le matin où leur tête reposerait le soir". En 1566, René Benoît publia une traduction de la Bible, qui fut censurée par la Sorbonne en 1567 et finit de paraître en 1568. Benoît dut s'humilier devant la Sorbonne et reconnaître que sa traduction était une copie de celle de Genève, qui devait par conséquent être rejetée. Il en fut de même de la révision que Pierre Besse dédia à Henri IV en 1608, de celle de Claude Deville en 1613, et de celle de Pierre Frizon dédié à Louis XIII en 1621. « Le [Pape] PauI IV ordonne que toutes les Bibles en langue vulgaire ne peuvent ni être imprimées ni être gardées sans une permission du Saint-Office. C'était en pratique la prohibition de la lecture des Bibles en langue vulgaire » (Dictionnaire de Théologie Catholique, 15, col. 2738). La quatrième règle de l’Index (des livres interdits) publié par le pape Pie IV déclare : "L'expérience prouve que si l'on permet indistinctement la lecture de la Bible en langue vulgaire, il en arrivera par la témérité des hommes plus de mal que de bien." Le pape Sixte-Quint fait savoir expressément que personne ne peut lire la Bible en langue vulgaire sans une « permission spéciale du Siège apostolique ». Merveilleux exemplaire relié par Luc-Antoine Boyet dont on reconnait les fers caractéristiques (Esmerian, Deuxième partie). Le contraste entre l'altière élégance de la doublure et des plats et la luxuriante richesse des coupes symbolise la primauté de Boyet dans l'art de la reliure française au XVIIe siècle. « Il fut sans doute le premier relieur qui s'attacha et réussit à si bien soigner cette façon du corps d'ouvrage. Il excelle notamment dans le choix du maroquin, la confection de la couture et de l'endossage, les chasses basses. » Précieux et extraordinaire exemplaire royal offert vers l’année 1678 à Louis de France, Dauphin, appelé Monseigneur et surnommé Le Grand Dauphin, fils aîné de Louis XIV et de Marie-Thérèse d'Autriche, né à Fontainebleau le 1er novembre 1661. Chacun des trois volumes comporte en queue du dos et sur la pièce de tomaison la marque reproduite par Olivier-Hermal (Manuel de l’amateur de reliures armoriées françaises, Paris 1934, pl. 2522, fer n° 17), la référence incontestée en la matière, ainsi analysée : « Nous estimons que ce fer (associant une fleur de lys et un dauphin, tous deux surmontés de la couronne des princes de sang) a dû primitivement être frappé sur des volumes destinés au Grand Dauphin (à compter de l'année 1678) et qu'ensuite, il fut très souvent utilisé comme simple ornementation sur de nombreuses reliures, recouvertes tant de maroquin que de veau. » Cette analyse était confirmée par Jean Toulet, l’ancien conservateur en chef de la réserve de la B.n.F. Quelques clercs contemporains contestent cette attribution et méconnaissent la science héraldique de l'âge classique. Aucun fer héraldique, à notre connaissance, comportant plusieurs emblèmes royaux ne fut créé au XVIIe siècle dans un but simplement ornemental. Ce fer armorié, composé d'une fleur-de-lys couronnée et de l'emblème du dauphin surmonté de la couronne des princes de sang fut « frappé dès 1678 sur des volumes destinés au Grand Dauphin » adolescent et ce n'est qu'ensuite, le dauphin majeur utilisant les armoiries reproduites par Olivier, planche 2522 fers 1 à 9, que ce fer n° 17 « fut très souvent utilisé comme simple ornementation sur de nombreuses reliures, recouvertes tant de maroquin que de veau » (Olivier-Hermal). Cette nuance héraldique, certes éloignée de nos préoccupations modernes, a apparemment échappé à la sagacité de certains amateurs contemporains les amenant à rejeter globalement l'appartenance princière de l'ensemble des volumes frappés du fer héraldique n° 17. Imaginer en effet qu'au Siècle de Louis XIV, un tel fer héraldique royal eut pu originellement être poussé sur des livres à titre simplement ornemental est une hérésie héraldique. M. J. - P. - A. Madden fut le premier à consacrer une étude historique à ce fer héraldique. (Voir «Le livre, année 1880 »). Au terme d'une analyse documentée, et qui fait autorité, il concluait que ce fer « se trouvait frappé au dos de nombreux volumes adressés au Dauphin et imprimés de 1678 à 1706, c'est-à-dire de sa dix-septième à sa quarante-cinquième année ». L'on sait qu'un demi siècle plus tard, en 1934, Olivier-Hermal confirmait la destination de ce fer héraldique en la réservant aux premières années de son apparition (à compter de 1678). «Nous avons rencontré ce fer n°17 sur des volumes dont la date de publication est tantôt antérieure, tantôt postérieure à la mort du Grand Dauphin (1711). Nous estimons que ce fer a dû primitivement être frappé sur des volumes destinés au Grand Dauphin, et qu'ensuite, il fut très souvent utilisé comme simple ornementation sur de nombreuses reliures, recouvertes tant de maroquin que de veau. » (Olivier-Hermal). Jean Toulet, ancien Conservateur en Chef de la Réserve des livres rares à la B.n.F. et autorité incontestée pour la période classique, considère que les très rares volumes de la fin du XVIIe siècle reliés en maroquin d'époque doublé de maroquin ornés d'une simple fleur-de-lys étaient bien évidemment destinés aux princes de sang royal. Les somptueuses reliures recouvrant cette bible censurée par la Sorbonne, décorées avec une extrême élégance, sont l'œuvre de l'atelier de Luc-Antoine Boyet. Boyet travaillait alors pour le Grand Dauphin et « la pratique du bon goût aristocratique, à la fin du XVIIe siècle, voulait que l'on minimise le plus possible la marque d'appartenance et la dimension des armoiries ornant les reliures. » Louis de France appelé Monseigneur, dit le Grand Dauphin, reçut en naissant la croix et le cordon de l'ordre du Saint-Esprit ; il eut pour gouverneur le duc de Montausier et pour précepteur Bossuet. Il épousa le 7 mars 1680, à Châlons-sur-Marne, Marie-Anne-Christine-Victoire de Bavière, décédée en 1690, qui lui donna trois fils. Reçu chevalier du Saint-Esprit le 1er janvier 1682, il fit quelque temps campagne en Allemagne et en Flandre (1688-1694), mais fut constamment tenu à l'écart des affaires par Louis XIV. Le Grand Dauphin épousa secrètement vers 1695 Marie-Émilie Joly de Choin. Il mourut le 14 avril 1711, de la petite vérole, au château de Meudon. Cet exemplaire prestigieux fut catalogué et reproduit en couleur il y a 20 ans par Pierre Bérès au prix de 450 000 FF (70 000 €) « Livres et Manuscrits significatifs et choisis, N°25 ». Pierre Berès cataloguait alors 275 000 FF l’édition originale de 1544 de « Délie » de Maurice Scève, 300 000 FF les Œuvres de Rabelais de 1556 et 675 000 FF (≈ 100 000 €) le fameux exemplaire en vélin de l’époque de l’édition originale de 1555 des Œuvres de Louise Labé Lionnaize. Ce volume cote aujourd’hui plus de 650 000 €, un exemplaire passé à New York en reliure moderne venant d’être vendu 450 000 € à un bibliophile européen.‎

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