Chez Hachette broché Couverture Illustrée Paris 1925 collection " les caractères du temps " - 122 pages en format 11 - 17 cm
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Le Petit Conseil de Genève, scandalisé par l’irrévérence et la gauloiserie des propos condamna l’imprimeur à l’amende et s’apprêtait à défendre à l’auteur de publier de tels écrits, lorsque celui-ci mourut. Au Dezert, Imprimé aux despens de l'Autheur, 1630. In-8 de (6) ff. titre compris et 308 pages, infime manque de papier en marge de la p. 67 sans atteinte au texte, pte. mouillure claire dans le coin inf. de 5 ff. sans gravité. Plein maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs orné, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure signée de Capé vers 1860. 161 x 96 mm.
Edition originale collective de troisième tirage, la première renfermant les quatre parties, la quatrième paraissant ici en édition originale. Tchemerzine, I, p. 174. Cette édition présente la particularité suivante : la distinction typographique entre l’u et le v est observée dans le texte, bien qu’elle ne le soit pas dans le titre. L’adresse « Au Dezert » serait celle de Pierre Aubert à Genève. La publication de ce volume fit condamner son imprimeur à l’amende et à la prison sur un arrêt d’avril 1630 du Petit Conseil de Genève, avec injonction de détruire toute l’édition. Ce roman satirique est composé, pour la plus grande partie, de dialogues entre le baron de Faeneste, soldat vaniteux et fanfaron, et le seigneur d’Enay, homme bon, simple et modeste, « Faeneste » en grec signifie Apparence tandis qu’ « Enay » représente l’Etre. Le soldat s’exprime dans un français mêlé de dialecte gascon, tandis que le seigneur parle en termes nobles et choisis. « Le baron revient de la guerre et rencontre Enay, humblement vêtu. Le soldat prétentieux fait l’éloge de la vie guerrière, mais Enay discute ses théories pour lui montrer par de solides arguments, et avec beaucoup de finesse, le malheur d’une existence vécue au jour le jour avec, pour seul but, le succès immédiat. De dialogue en dialogue, l’auteur raconte les aventures de Faeneste : son arrivée à la Cour, ses amours et ses duels, ses exploits surprenants se terminant en fumée. Enfin les souffrances infligées au peuple par l’homme d’armes sont condamnées, ainsi que l’ambition de dominer par la force, même au déni de toute justice. La satire contre le catholicisme à l’occasion du séjour du baron en Italie, et particulièrement à Rome, tient dans l’œuvre une place importante. Les discussions sur le baptême, sur les prêtres, sur les miracles et sur les Limbes, révèlent les intentions polémiques de l’auteur, huguenot réputé et sévère pour la mémoire d’Henri IV, « apostat » par politique. L’œuvre se termine sur l’éloge ironique de l’impiété. » « Par sa double vocation de soldat et d’écrivain calviniste, Agrippa d’Aubigné s’est progressivement imposé comme une figure de premier plan dans la littérature française de la Renaissance. Sainte-Beuve, déjà, voyait en lui « l’image abrégée de son siècle », jugement que la critique moderne s’accorde à confirmer, tant il est vrai que le destin de l’individu, tout comme la marque de son œuvre demeurent inséparables des violentes contradictions du temps des guerres civiles. A la fois acteur et témoin d’une époque particulièrement tourmentée, celui que l’on a trop souvent assimilé au seul poète des Tragiques laisse derrière lui un corpus impressionnant d’écrits, dont on commence seulement à mesurer la pleine diversité. Que ce soit par les formes poétiques ou celles, non moins riches de la prose : la satire, le pamphlet, l’histoire, le roman, l’autobiographie, le traité politique, la méditation religieuse, la controverse et la correspondance constituent quelques-uns des genres privilégiés, où s’expriment les convictions et le génie d’un écrivain hors de pair. Il ne manque que le théâtre à cette œuvre puissante et protéiforme, qui joue pourtant de la mise en scène la plus ostentatoire et finit par désigner son auteur comme un des représentants les plus expressifs du baroque français du XVIe siècle. Il faudra attendre Victor Hugo pour retrouver une telle énergie et une telle variété d’inspiration dans notre littérature. Cette verve se retrouve en partie dans Les Aventures du baron de Faeneste, sorte de roman picaresque, où se croisent les influences de Rabelais et du Don Quichotte, et dont les deux premiers livres parurent en 1617, le troisième en 1619 et le quatrième en 1630. Faite pour rire et divertir, l’œuvre offre une série de dialogues et d’anecdotes qui mettent en scène, un gentilhomme poitevin, Enay (être, en grec) et un aventurier gascon Faeneste (paraître). Le principal élément comique procède du contraste de ces deux caractères, l’un le Poitevin (c’est-à-dire d’Aubigné lui-même) ne tenant compte que des faits et de la vérité, le Gascon, au contraire, tout aux apparences et aux rodomontades débitées dans un langage coloré qui intervertit savoureusement l’usage des consonnes b et v. Le gentilhomme champêtre au reste, n’ignore pas la cour, où se rend l’aventurier pour y faire fortune ; il y est allé plusieurs fois et les croquis de courtisans et de petits maîtres qu’il esquisse à l’occasion, sont d’excellentes caricatures. Les mœurs des laboureurs poitevins revivent également en ses propos, dans une foule d’anecdotes rustiques et gaillardes. Le Petit Conseil de Genève, scandalisé par l’irrévérence et la gauloiserie des propos, condamna l’imprimeur à l’amende et s’apprêtait à défendre à l’auteur de publier de tels écrits, lorsque celui-ci mourut. » Le plus vif intérêt de l’œuvre réside dans la vivacité de la description et dans le portrait très aigu de la France du début du XVIIe siècle. Précieux exemplaire finement relié en maroquin rouge signé de Capé.
C'est à la parution du roman de Jules Romain "Psyché" que l'écrivain consacre cet article. Il en fait l'éloge et une description détaillée... Extrait (début du manuscrit) : ...Chaque année, une enquête est menée, dans la presse française pour savoir si le roman est, oui ou non, un genre périmé. La vérité est que jamais la forme romanesque na donné naissance à autant dœuvres originales quaujourdhui. Il me suffira de citer les noms de Marcel Proust [1871-1922, écrivain français, auteur dÀ la recherche du temps perdu], de René Benjamin [1885-1948, écrivain français, Prix Goncourt en 1915 pour son roman Gaspard], de Pierre Benoit [1886-1962, écrivain français élu à lAcadémie française en 1931], de Bernanos [Georges, 1888-1948, écrivain français, auteur de Sous le soleil de Satan], de René Behaine [1880-1966, écrivain français, il sattacha à décrire la société de son temps] et de Jules Romains [1885-1972, poète et écrivain français, élu à lAcadémie française en 1946]. Ces six auteurs ont donné, sous des formules différentes, un vaste essor à la psychologie romanesque. Ils ont complètement renouvelé un genre, que les critiques ignorants déclaraient périssants. Cest des trois volumes de Jules Romains, et de sa série Psyché, que je moccuperai aujourdhui. Elle représente en littérature, à mon avis, et aussi en psychologie, un véritable événement, et peut-être plus important encore que lhyperanalyse et lintrospection de Marcel Proust...
AU BUREAU DE LA REVUE. DECEMBRE 1956. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. Paginé de 777 à 893.. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
Sommaire : Jacques Laurent. Lettre du camarade Souslov au camirade Sartre, intellectuel.L’ART ET L’ARGENT. j. b. Dardel. L'Écrivain et la littérature.J. b. jeener. L'Écrivain et le théâtre. maurice clavel. L’Écrivain et le cinéma. pierre dumaïet. L’Écrivain, la radio et la télévision. Yvon taillandier. Le Peintre et la peinture.BUDGETS, DOCUMENTS.François nourissier. « Le soleil sur la terre».Par ARMAND LANOUX, HERBERT LE PORRTER, MICHEL MOHRT, ROGER VRIGNY, MICHEL ZÉRAITA.PIERRE MARCABRU, ÉRIC ROHMER, PHILLTPPE JULLIAN,FERDINAND LALLEMAND.Sur Bitos. JACQUES LAURENT.Sur la Droite, boland helville. Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
16/06/1898 Henry Bordeaux admet qu'il est en retard pour sa chronique. ...Je vous l'enverrai demain, vous l'aurez samedi, assez tôt je pense. Ce n'est pas ma faute : j'ai été malade, et suis à peine bien maintenant; je suis resté à Paris huit jours au lit. Ma chronique est consacrée à lAlphonse Daudet de Léon Daudet et à Soutien de famille… L'écrivain complimente ensuite son correspondant ...J'ai lu avec joie la partie de votre salon consacrée à mon ami Ettel (?). Je devrais dire: j'ai lu avec joie tout votre salon, car vos appréciations lumineuses et d'un sens plastique si sûr m'ont enchanté...Écrivain majeur de la première moitié du XXème siècle, Henry BORDEAUX est notamment lauteur du recueil de poésie La course à la vie (1893) et du roman La croisée des chemins (1909). Léon DAUDET (1867-1942) était un écrivain, journaliste et homme politique français. Fils aîné de l'écrivain Alphonse DAUDET (1840-1897), il publia un ouvrage à la mémoire de son père en 1898. Soutien de famille est un roman d'Alphonse DAUDET paru en feuilletons dans L'Illustration entre novembre 1897 et janvier 1898. La parution s'acheva donc après la mort de l'écrivain survenue le 16 décembre 1897.
Paris, Ernest Flammarion, 1919 1 volume In-8° (11,7 / 19,2 x 19,3cm) Broché à toutes marges. 1faux-titre, 1titre, 266p., 1 feuillet; à toutes marges. Bon état sauf quelques feuilles à grandes marges cornées.
Edition originale tirée à 125 exemplaires - 1 des 115 sur papier de Hollande (après 10 sur chine), justifié n°50, à toutes marges - de ce volume de la série des "Oeuvres inédites" de l'écrivain Octave MIRBEAU (1850-1917): recueil posthume réunissant 11 textes: pièces, dialogues, contes pour la plupart publiés dans "Le Journal": "Chez l'illustre écrivain" (dialogues satiriques de 1897, où Octave MIRBEAU se moquait d'un écrivain au filon immuable - l'adultère - et aux positions antidreyfusardes: "Et quand même Dreyfus serait innocent ? vociféra-t-il... il faudrait quil fût coupable quand même... il faudrait quil expiât, toujours... même le crime dun autre... Cest une question de vie ou de mort pour la société et pour les admirables institutions qui nous régissent !... La société ne peut pas se tromper... Les conseils de guerre ne peuvent pas se tromper... Linnocence de Dreyfus serait la fin de tout !"), "Une bonne affaire" (1895), "Un grand écrivain" (1896), "Littérature" (dialogue, 1902), "Scène de la vie de famille" (dialogue), "La Divine enfance" (dialogue denfants, 1896), "Sentimentalisme", "Il est sourd!", "La Peur de l'âne" (conte, 1900), "Tableau parisien", et "Les Mémoires de mon ami" (nouvelle).