Presses Universitaires De France broché Bristol illustré Paris 1964 126 pages en format 11 - 17.5 cm
Reference : 029889
Très Bon État
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P., Fayard/Editions de Minuit, 1983, fort in-8°, 585 pp, notes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
"Il s'agit, pour l'essentiel, de la thèse soutenue par l'auteur à la Sorbonne le 16 avril 1983, thèse dans laquelle elle s'est efforcée d'analyser les productions des intellectuels membres ou « compagnons de route » du Parti Communiste français, qui s'étaient mis « au service de la classe ouvrière » ; elle a voulu comprendre et expliquer comment ces intellectuels ont accompli les tâches que leur fixait la direction du parti : trouver des arguments, créer des œuvres justifiant ou exaltant la ligne politique et les mots d'ordre du parti français – ou du parti soviétique – en cette période de guerre froide. Jeannine Verdès-Leroux a raison de distinguer plusieurs catégories dans l'intelligentsia communiste : 1) les « grands intellectuels », intellectuels autonomes, qui ont pu ainsi « sauvegarder une certaine autonomie au niveau de leur production » ; 2) les « intellectuels-de-parti », opposés aux premiers « dans des luttes souvent âpres, attisées et arbitrées par la direction » et qui « recevaient leur position, leur pouvoir, leurs privilèges uniquement du parti » ; elle fait un sort à la génération issue de la Résistance, qui subit une rupture dans ses études et fut sollicitée par le parti pour devenir des « permanents », spécialement dans la presse. Ces « intellectuels prolétaroïdes » (selon l'expression de Max Weber) ont été souvent des agents d'exécution de la direction. « Cette intelligentsia ne s'est pas contentée d'être alignée sur tous les aspects de politique générale ; elle a été massivement « jdanovienne » en matière culturelle, par ignorance, par inexpérience. Elle a donné une direction typique à la période, par l'étendue de son fanatisme, intervenant dans tous les domaines alors que les intellectuels autonomes gardaient des zones de quant-à-soi, faisaient des restrictions mentales et exprimaient leurs réserves par leurs silences » ; 3) l'auteur y associe « l'intelligentsia autodidacte des couches négativement privilégiées » (Max Weber), en clair les militants d'origine ouvrière, paysanne ou petite bourgeoise sur lesquels elle porte cette appréciation : « A ces permanents privés de capital scolaire et de capital culturel, le parti apportait, à travers ses écoles, non des connaissances, mais une saisie unitaire du monde social, une nouvelle façon de se conduire et de se percevoir dans ce monde et tout un ensemble de croyances et de certitudes. Après une sélection dont ils ignoraient les critères, ils recevaient des responsabilités, inespérées à leurs yeux, qui les remplissaient d'émerveillement. Ces positions étaient toujours plus valorisantes que ce qu'ils s'attendaient à vivre mais il convient de noter que l'étroitesse de leur connaissance du monde extérieur les conduisait à surestimer grandement la fonction de permanent ». Jeannine Verdès-Leroux décrit assez bien la mise en condition de ces intellectuels qui « étaient entrés au parti communiste pour faire l'Histoire ». Ils participaient aux combats de la classe ouvrière mais non pas à l'élaboration de la politique du parti (privilège réservé au groupe dirigeant). La plupart, accaparés par les tâches pratiques, la multiplicité des réunions, n'avaient pas le temps de réfléchir, de se documenter sérieusement ailleurs que dans les publications du parti, de se former une opinion personnelle ; il faut dire que même au niveau du Comité central, des élus et permanents la sous-information, voire la désinformation était la règle. Les intellectuels, comme les autres, avaient foi dans les dirigeants et avaient tendance à accepter et à défendre leurs analyses politiques puis, par entraînement progressif, leurs opinions sur les sujets les plus divers – sauf dans leur discipline, là où ils se sentaient compétents. Les nécessités de la lutte et « l'esprit de parti » faisaient le reste..." (Robert Brécy, Revue d'histoire moderne et contemporaine, 1985) — "Contre le lieu-commun qu'entretiennent aussi bien la direction du parti communiste que les "ex", ce livre établit d'abord que l'essentiel des intellectuels dont les oeuvres dominèrent l'après-guerre n'étaient pas communistes. Quelques grandes figures, Picasso ou Joliot-Curie, que la direction met sans cesse en avant, avaient déjà construit leur oeuvre en première personne. Quant à la production que la direction a encouragée, celle des intellectuels-de-parti, par exemple la peinture et le roman réalistes-socialistes, elle ne put jamais s'imposer en dehors des cercles du parti en raison de son caractère de propagande. Cet "art" satisfaisait trop bien à la recommandation de Jdanov : "l'art doit être tendancieux". Plus qu'à la caution apportée par quelques "grands" intellectuels, et plus qu'à leurs silences, on s'est attaché à analyser ici les productions "artistiques" et "scientifiques" des intellectuels-de-parti et les conditions de cette production. Les caractéristiques, les dispositions et la trajectoire de ces intellectuels les rattachent à cette intelligentsia paria dont Max Weber a montré le rôle dans les Eglises. Renonçant à l'autonomie propre aux intellectuels professionnels pour se mettre "au service de la classe ouvrière", ils se transforment en rhéteurs, prêts à toutes les "tâches" que leur désigne la direction du parti : "théoriser" l'existence d'une science prolétarienne opposée à la science bourgeoise, ou approuver l'arrestation des "Blouses blanches", médecins accusés par Staline de comploter l'assassinat de dirigeants soviétiques. Pour rendre intelligibles des oeuvres et des conduites que Sartre se contenta de qualifier de monstrueuses, il a fallu accomplir un va-et-vient entre les productions de l'époque et ceux qui les ont produites ou les ont contrôlées. L'enquête, menée au long de cinq années, s'appuyant sur une mémoire involontaire des acteurs, a permis d'aller bien au-delà de ce que les écrits, utilisant la mémoire volontaire, prétendent imposer et, plus encore, au-delà de la façade monolithique présentée alors par le parti communiste." (J. V.-L.)
Editions de Minuit. 1960. In-8. Broché. Etat d'usage, Couv. légèrement passée, Agrafes rouillées, Intérieur acceptable. 64 pages agrafées. Texte sur deux colonnes.. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
Sommaire : Les intellectuels - Penseurs et intellectuels - Intelligence et pensée (Daniel Guée) - Les sophistes et Platon (Paul Elthen) - Rousseur et les encyclopédistes (Georges Lapassade) -Marx, le marxisme et les intellectuels (Michel Mazzola) - Principes de la pensée (Martin Heidegger) - La crise des intellectuels - Intellectuels : critique du mythe et mythe de la critique (Edgar Morin) - Ecrivains et écrivains (Roland Barthes) - L'intervention des intellectuels dans la vie publique (Jean Duvignaud).. Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
Editions Bernard Grasset , Figures Malicorne sur Sarthe, 72, Pays de la Loire, France 1987 Book condition, Etat : Bon broché, sous couverture imprimée éditeur blanche, titre en noir et rouge grand In-8 1 vol. - 157 pages
1ere édition, 1987, édition originale sur papier ordinaire Contents, Chapitres : Prologue - 1. Malaise dans la culture : Confusion - Au commencement était le Sartron - La dissolution des clercs - 2. Réduire la part de comédie : Terrorismes - Misères de l'engagement - La littérature et le mal - 3. Un monde sans intellectuels ? : L'honneur de l'esprit - La démocratie et nous - Les tâches de la pensée - 4. Intellectuels du troisième type : L'avenir d'une désillusion - Ne pas céder sur la pensée - Homo cathodicus - Epilogue - Bernard-Henri Lévy, souvent désigné par ses initiales BHL, né le 5 novembre 1948 à Béni Saf (Algérie), est un écrivain, philosophe, cinéaste, romancier, essayiste, dramaturge, homme daffaires, intellectuel et chroniqueur français. Depuis la parution de son premier essai La Barbarie à visage humain en 1977, il est une figure influente de la scène politique, philosophique, médiatique et littéraire française, à travers son implication dans de nombreux sujets politiques, diplomatiques et de société. Initiateur du mouvement des nouveaux philosophes dans les années 1970, dont il demeure la figure emblématique, son action, ses opinions et ses publications font l'objet de nombreuses controverses. Lecteur de Sartre et de Husserl, il est l'auteur de nombreux ouvrages sur la judaïté, l'identité, le sionisme, les intégrismes religieux, l'art, l'antisémitisme, l'esprit baudelairien, dont il se réclame, les États-Unis et la guerre en Libye lors de laquelle il est apparu comme une figure active prééminente sur la scène internationale, tout comme lors des guerres de Yougoslavie et l'intervention russe en Ukraine. - Bernard-Henri Lévy s'intéresse au début des années 1980 à la condition des intellectuels, en particulier des intellectuels français, dans son ouvrage Éloge des Intellectuels. Il constate avec crainte (et un petit peu de nostalgie) le risque d'un recul de la culture intellectuelle de haut niveau, face aux genres mineurs, importants mais d'une importance sociale moins cruciale que les travaux des philosophes. Selon lui, les philosophes sont en partie responsables de ce déclin. Il observe avec inquiétude les progrès des « nouvelles stars » de la musique, du sport, du monde de l'entreprise. (source : Wikipedia) couverture legerement jaunie avec une legere trace de pliure au centre du plat supérieur, et quelques petits accrocs discrets, infimes traces de pliures aux coins des plats, trace d'étiquette au bas du plat inférieur, intérieur sinon propre, papier à peine jauni, legere pliure au coin inférieur des dernières pages. NB : Ouvrage écrit en gros caractères ce qui favorise la lecture pour ceux dont la vu baisse. - NB : Grand format de la 1ere édition de 1987, il ne s'agit pas de l'édition en poche
La documentation française. 1970. In-4. Broché. Etat d'usage, Couv. convenable, Agrafes rouillées, Intérieur frais. 58 pages.. . . . Classification Dewey : 320-Science politique
Sommaire : La presse, les intellectuels et le pouvoir en Union Soviétique et dans les pays socialistes européens - II. Pologne et Tchécoslovaquie - Avant-propos - La presse, les intellectuels et le pouvoir en Pologne - Intro - Organisation, statistiques et structure de la profession - Journalistes, écrivains et pouvoir - Conclusion - Notes - Indications bibliographiques - La presse, les intellectuels et le pouvoir en Tchécoslovaquie - Intro - Structure des moyens de l'information.. Classification Dewey : 320-Science politique
La Découverte, 2005, gr. in-8°, 414 pp, notes, biblio, 2 index, broché, couv. illustrée, qqs rares soulignures crayon, bon état
ouvrage issu de thèse. — Dans la France de la guerre froide, le Parti communiste exerce un extraordinaire pouvoir d'attraction auprès de l'intelligentsia française, au point que la figure de l'intellectuel communiste occupe une place centrale. Cette figure connaît pourtant une transformation à la fin des années 1960, où de nombreux intellectuels communistes se confrontent à la pensée de Foucault, Lévi-Strauss, Lacan ou Althusser. Signe d'ouverture, cette confrontation s'inscrit dans une phase décisive de rénovation théorique, politique et organisationnelle du PCF. "Conseillers du prince", les intellectuels communistes produisent alors les soubassements théoriques de cet aggiornamento manqué. Qu'a pu signifier alors être un intellectuel communiste ? Entre soumission et émancipation, quel rapport ces intellectuels ont-ils entretenu à l'autorité politique du Parti ? Comme le montre ici Frédérique Matonti, une revue intellectuelle communiste, “La Nouvelle Critique”, constitue un observatoire particulièrement précieux pour répondre à ces questions. Née orthodoxe pendant la guerre froide, rénovée en 1967, elle fut l'alliée de la fraction dominante du groupe dirigeant du PCF en Mai 68, avant de basculer dans la contestation au moment de la rupture du programme commun. Elle fut supprimée en 1980, parce qu'elle était devenue... critique. A travers cette histoire, l'auteur propose une approche passionnante de l'obéissance des intellectuels communistes français – obéissance profonde et singulière au regard de leurs homologues étrangers. Elle restitue la gamme de leurs rapports à l'autorité qui, en cette période et à la différence de la guerre froide où ils ne pouvaient guère que se soumettre ou se révolter, passent par la ruse, le double langage, l'avancée timide ou la critique ouverte.