Editions Pierre Seghers broché Bristol illustré Paris 1959 238 pages en format 13.5 - 16 cm - nombreuses illustrations en N/B hors texte
Reference : 011512
Bon État
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Henry Charlier
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VERLAINE Paul / CAZALS Frédéric-Auguste / MOREAS Jean / MALLARME Stéphane / RETTE Adolphe
Reference : 9359
Revue bi-mensuelle illustrée, huitième année, numéro 163-164 ( numéro double ), du 1er au 28 février 1896, format 254x185mm, cahiers agrafés, 136 pages, nombreuses illustrations sur l'ensemble de la revue, exemplaire un peu défraîchi et usagé.
Numéro spécial sur Paul Verlaine : Le Congrès des Poètes, 180 opinions sur PAUL VERLAINE, " CHAIR " volume de vers posthumes inédits de PAUL VERLAINE, l'iconographie à peu près complète de PAUL VERLAINE, Une étude critique, signée Adolphe Retté, sur l'oeuvre de PAUL VERLAINE et enfin le compte-rendu complet des obsèques de PAUL VERLAINE ( L'Iconographie VERLAINE publiée dans ce fascicule est due aux soins du poète dessinateur Frédéric-Auguste CAZALS ) .
Texte définitif collationné sur les originaux et sur les premières éditions, avertissement de Charles Morice, 8 vol. in-12 reliure demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs ornés, Albert Messein, Paris, 1922-1930 : Oeuvres complètes de Paul Verlaine ( 5 Tomes - Complet) [ Avec : ] Oeuvres Posthumes de Paul Verlaine (3 Tomes - Complet) [Contient : ] Tome 1 : Poèmes saturniens - Fêtes galantes - Bonne chanson - Romances sans paroles - Sagesse - Jadis et Naguère ; Tome 2 : Amour - Bonheur - Parallèlement - Chansons pour elle - Liturgies intimes - Odes en son honneur ; Tome 3 : Elégies - Dans les limbes - Dédicaces - Epigrammes - Chair - Invectives ; Tome 4 : Les poètes maudits - Louise Leclerq - Les Mémoires d'un veuf - Mes hopitaux - Mes prisons ; Tome 5 : Confessions - Quinze jours en hollande - Les Hommes d'aujourd'hui ; Posthumes I : Vers de jeunesse - Varia - Parallèlement (additions) - Dédicaces (additions) - Souvenirs - Histoires comme ça ; Posthumes II : Charles Baudelaire - Voyage en France par un français - Souvenirs et Promenades - Quelques vers inédits - Critique et Conférences - Dessins de Paul Verlaine ; Posthumes III : Vers inédits - Critique et Conférences - Appendice
Exemplaire bien complet des 8 tomes, à savoir 5 tomes des "Oeuvres complètes" et 3 tomes des "Oeuvres Posthumes". Etat très satisfaisant (qq. coiffes sup. lég. frottées, bon exemplaire par ailleurs).
Paris S.d (Circa 1893), 19,2x22,5cm, une feuille sous marie-louise.
Portrait à l'encre et à l'aquarelle du poète Paul Verlaine par son amie Marie Crance, portant la signature de l'artiste et la mention manuscrite «?Paul Verlaine à l'hôpital?». Une feuille sous cadre et marie-louise. Une inscription au dos du cadre «?écrit en marge (par l'encadreur)?: «?Pour Messieurs Thénot et Lercey, 25 avril 1894?» indique le probable terminus post-quem du dessin. Marie Crance (1860-1945), surnommée Marie-aux-fleurs, était à l'époque la compagne du dessinateur Frédéric-Auguste Cazals, qui l'épousera en 1912. Tour à tour blanchisseuse, bonne, et chanteuse dans les tripots préférés du poète, elle fut pour Paul Verlaine une amie et une protectrice dévouée. Elle lui pansait sa jambe malade lorsque le poète se dérobait aux médecins pour s'installer seul dans des hôtels des faubourgs parisiens. Gaie, simple et pétillante, elle lui rendit également visite durant ses séjours hospitaliers à Broussais, Tenon, Cochin, ou Saint-Antoine où elle réalisa ce portrait en buste de Verlaine, au regard perçant du poète, raidi par d'antiques rhumatismes. Verlaine lui consacra un sonnet dans la deuxième édition des Dédicaces qu'il accompagne aussi d'un charmant dessin (Verlaine, Lettres inédites [...], éd. Georges Zayed, 1976, p. 45)?: «?Je veux donc dire de ma voix la mieux timbrée, Et les tracer du bec de ma meilleure plume, Vos mérites et vos vertus dans l'amertume Douce de vous savoir d'un autre énamourée Mais d'un autre...?» Émouvant portrait du poète vagabond étrangement robuste, dont la silhouette se noie dans les douceurs de l'aquarelle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
In : La Plume. Huitième année, nos 163-164 du 1er au 28 février 1896. Revue bi-mensuelle illustrée publiée à Paris. Directeur Léon Deschamps. In-8 (25.3 cm) pages (65)-136 suivi de 16 pages de catalogue. L'iconographie Verlaine publiée dans ce fascicule est due aux soins du poète dessinateur F.-A. Cazals. Broché. Couverture illustrée avec rousseurs éparses et traces de 3 rubans gommés au dos. Intérieur frais. Van Bever & Monda 60 mentionne: " Le véritable texte original de ce premier recueil posthume (i.e. " Chair ") a paru dans un numéro double de «La Plume » consacré à Verlaine ". Vicaire VII, 1005.
Ce numéro spécial contient : Le Congrès des poètes, 180 opinions sur Paul Verlaine, «Chair», volume de vers inédits de Verlaine, l'iconographie à peu près complète de Paul Verlaine, une étude critique signée A. Retée sur l'œuvre et le compte-rendu complet des obsèques de Paul Verlaine .
Paris s.d. [1890], 21,3x14cm, 3 pages in-8 au verso de 4 feuillets de l'Assistance publique de Paris.
Manuscrit autographe complet signé de Paul Verlaine d'une des Chroniques de l'hôpital, 90 lignes serrées à l'encre noire, au verso de feuillets de l'Assistance publique de Paris. Chronique de l'une des hospitalisations de Paul Verlaine, se produisant entre septembre 1889 et février 1890. La mention «?III?» a été rayée au crayon bleu de typographe. Dans leur recueil définitif, le texte se trouve en effet en seconde position. Dans la version publiée par Le Chat noir, le 5 juillet 1890, on ne constate pas de variante avec notre manuscrit. Il s'agit donc du dernier état du texte remis à l'imprimeur. Jacques Borel situe la rédaction de cette chronique lors d'un passage à l'hôpital Cochin en juin 1890. Verlaine a passé de longs jours hospitalisés au cours de sa vie et plus particulièrement à cette époque. Durant ces séjours, il compose les Chroniques de l'Hôpital, des poèmes en prose en huit parties. Il y mêle l'anecdote, les observations de la vie des malades ainsi qu'une fine analyse poétique du milieu hospitalier. Verlaine débute par un constat troublant et désabusé?: «?Décidément, tout de même, il noircit l'Hôpital, en dépit du beau mois de juin [...] Oui, l'Hôpital se fait noir malgré philosophie, insouciance et fierté.?» Malgré le beau temps, la rigidité du système, la misère et la maladie assombrissent la vision du poète?: «?Réprimons toutes objections sous peine d'expulsions toujours dures, même en ce mois des fleurs et du foin, des jours réchauffants et des nuits clémentes, pour peu que l'on loge le diable dans sa bourse et la dette et la faim à la maison.?» La sortie, par expulsion ou pour guérison et la vie à l'extérieur n'offrent pas plus de réconfort que le séjour?: «?Évidemment nous sortirons tôt ou tard, plus ou moins guéris, plus ou moins joyeux, plus ou moins sûrs de l'avenir, à moins que plus ou moins vivants. Alors nous penserons avec mélancolie [...] à nos souffrances morales et autres, aux médecins inhumains ou bons.?» Un sentiment déjà éprouvé lors de ce qu'il appelle «?mes entractes?», temps où il n'est pas hospitalisé. Car à la sortie de l'hôpital, c'est une vie de misère qui l'attend, malgré sa reconnaissance déjà acquise. Sa misère, Verlaine la met en parallèle de celle de la classe ouvrière qui partage ses séjours dans des hôpitaux. Le poète appelle à la résignation ses «?frères, artisans de l'une et de l'autre sorte, ouvriers sans ouvrage et poètes... avec éditeurs, résignons-nous, buvons notre peu sucrée tisane ou ce coco, avalons bravement qui son médicament, qui son lavement, qui sa chique?! Suivons bien les prescriptions, obéissons aux injonctions, que douces nous semblent les injections et suaves les déjections, et réprimons toutes objections?». Avec eux, le poète souhaite profiter de la beauté du mois de juin en reprenant deux vers de la Chanson sentimentale de Xavier Privas?: «?Nous nous plairions au grand soleil. Et sous les rameaux verts des chênes, nous, les poètes, aussi bien qu'eux, les ouvriers, nos compagnons de misère.?» Égaux devant le malheur, qu'ils soient actifs ou oisifs, pourraient-ils ressentir de la nostalgie une fois dehors?: «?Et peut-être un jour regretterons-nous ce bon temps où vous travailleurs, vous vous reposiez, où nous, les poètes, nous travaillions, où toi l'artiste, tu gagnais ton banyuls et tes tods??» Malgré cette rêverie, Verlaine est «?las de tant de pauvreté (provisoirement, croyez-le, car si habitué, moi, depuis cinq ans?!)?» et il conclut, amer par le constat d'une médecine moderne sans humanité?: «?l'Hôpital avec un grand H, l'idée atroce, évocatrice d'une indicible infortune, de l'Hôpital moderne pour le poète moderne, qui ne peut, à ses heures de découragement, que le trouver noir comme la mort et comme la tombe et comme la croix tombale et comme l'absence de charité, votre Hôpital moderne tout civilisé que vous l'ayez fait, hommes de ce siècle d'argent, de boue et de crachats?!?» - Photos sur www.Edition-originale.com -