Paris, Institut Catholique, c. 1811-1955, in-folio, environ 1000 spécimens botaniques, 9 portefeuilles à rubans, Ensemble de neuf portefeuilles, contenant des liasses de 100 à 120 feuilles volantes chacune - certaines sous feuille doublée : soit environ 1000 spécimens botaniques. Chaque feuille comporte 1, 2, 3 voire 5 à 10 spécimens, venus du monde entier : France, Algérie, Baléares, Allemagne, Guadeloupe, Laponie, Bolivie, Inde, Mauritanie, Côte d'Ivoire, etc. Les plantes sont réunies par famille et désignées selon des nomenclatures anciennes et la classification de Linné - ou d'autres botanistes - parfois mises à jour ultérieurement au crayon. Les étiquettes donnent en outre les noms des herborisateurs, éventuellement les "missions botaniques" au cours desquelles les spécimens ont été récoltés, les noms vernaculaires, des informations diverses sur les types de terrain, etc... Enfin, chaque feuille porte une étiquette secondaire indiquant "Herb. Univ. Cath. Paris." : il s'agit en effet d'une part de l'herbier constitué pour l'Institut catholique de Paris et qui faisait partie d'une collection beaucoup plus vaste, comportant au moins 15 000 spécimens dans les années 1870 (Péchenard). L'ouvrage est dû à plusieurs contributeurs, récolteurs, collecteurs, collectionneurs de France et d'Europe, entre la deuxième moitié du XIXe siècle et le début du XXe siècle : en tout, environ 74 botanistes sont cités, dont : Paul Émile Botta (1802-1870), archéologue et consul, surtout connu pour ses découvertes archéologiques en Mésopotamie, notamment le palais de Sargon II à Khorsabad; Eugène Bourgeau (1813-1877), botaniste qui a participé à des expéditions, notamment en Amérique du Nord; Ernest Cosson (1819-1889), dont les travaux ont contribué de manière significative à la connaissance de la flore d'Afrique du Nord; Théodore von Heldreich (1822-1902), directeur du Jardin botanique national d'Athènes; Henri de la Perraudière (1831-1861), connu pour son voyage botanique aux Canaries; Louis Charles Trabut (1853-1929), qui a étudié la flore d'Algérie et les plantes médicinales; ou encore Friedrich Welwitsch (1806-1872), botaniste autrichien qui a exploré la flore d'Angola et qui a laissé son nom à la Welwitschia mirabilis. Dès sa fondation en 1875 par Maurice d'Hulst (1841-1896), l'Institut Catholique se dote d'une chaire de botanique et établit un jardin botanique dans le jardin des Carmes. Les premiers professeurs, l'abbé Conil et le docteur Édouard Tison, enrichissent les collections d'étude. Plusieurs donateurs, dont l'abbé Jourdan et Mme Shuttleword, offrent des herbiers et des collections de plantes. Enfin, le docteur Tison transforme le jardin en un espace botanique riche de 2223 espèces de plantes. Pourtant, le nombre de candidats aux cours de botanique reste faible. La chaire de botanique est supprimée en 1880, au nom de la loi réservant la délivrance des diplômes de sciences naturelles aux établissements publics. Une tentative de rétablir les cours en 1886 échoue, puis, en 1891, le jardin est remplacé par des cultures maraîchères. La botanique fait ainsi l'objet d'un enseignement complémentaire, dans lequel l'abbé Jean Augier (1909-1997) joue un rôle majeur, grâce à sa contribution sur l'étude des algues rouges et des mousses. La matière ne figure aujourd'hui plus au programme de l'Institut. Herbier en ordre et en très bon état général de conservation. Les spécimens sont fixés et globalement bien renseignés. Ils sont classés par famille. Certains sont identifiés de façon incomplète ou illisibles. Quelques feuilles ont perdu les rubans servant à fixer les spécimens. Quelques mouillures. Petites déchirures et pliures en bord et marge de quelques feuilles. Les étiquettes de repérage des familles en bordures sont parfois abîmées. P.-L. Péchenard, L'Institut catholique de Paris, 1875-1901, 1902, Ch. Poussièlgue, p.183. Nos Couverture rigide
Reference : 99635
Bon environ 1000 spécimens
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