Paris, Alex Le Prieur et Veuve Delaguette, 1743-1768, in-12, 12 vol, 4 front. et 70 pl. depl, Plein veau brun marbré, dos à nerfs fleuronné, pièces de titre grenat, tomaisons brunes; étuis toilés modernes, Édition au format in-12 des Mémoires de l'Académie Royale de chirurgie. Cette réunion composite de 12 volumes (sur 15) comporte des tomes parus en 1743, 1757, 1764-1765 et 1768, chez Le Prieur ou chez la veuve Delaguette. Elle contient quatre fois le même frontispice, gravé et réduit d'après l'original de Cochin fils par Robert. Le tome I est de 1764 [Le Prieur]; le II de 1765 [Le Prieur]; le III de 1743 [Le Prieur]; les tomes IV à VI et X à XII sont de 1768 [Le Prieur]; les tomes VII à IX, 1757 [veuve Delaguette]. Les Mémoires sont parus au format in-4 en cinq volumes, de 1743 à 1774. Bel ensemble, présenté dans deux étuis modernes. Galerie de vers traversant les 2 tiers du T. III, les pp. 137-182 plus touchées, et avec une légère atteinte au planches. Quelques coiffes arasées. Couverture rigide
Reference : 97036
Bon 12 vol., 4 front. et 70 pl.
Librairie Alain Brieux
Jean Bernard Gillot
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France
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Paris, Antoine de Sommaville, 1657 ; in-4 (32 x 21 cm). 272 pp. - 5 ff. dont 1 avec vignette contrecollée aux armes de M. de Marolles. Veau brun, dos à 6 nerfs orné, titre doré. Armes dorées sur les plats. Coiffes arasées, charnière du plat sup. partiellement fendue, frottements sur les chasses et les coins. Bon exemplaire cependant, sans rousseurs et à grandes marges.
Exemplaire de la bibliothèque de Louis Jean Marie de Bourbon, duc de Penthièvre, avec ses armes sur les plats. Il passe ensuite très certainement à sa seule héritière Louise Marie Adélaïde de Bourbon, épouse du duc de Chartres (Louis-Philippe dOrléans dit Philippe-Egalité) qui sont les parents du futur roi Louis-Philippe puisqu'on retrouve sur la page de titre le cachet de la "Bibliothèque du Roi (Neuilly)", qui était la sienne. Louis Jean Marie de Bourbon (1725-1793) est le fils unique de Louis-Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse (1678-1737), lun des bâtards légitimés de Louis XIV et Madame de Montespan. En 1737, il succède à son père dans les charges de Grand amiral, Grand veneur et gouverneur de Bretagne. Il est le propriétaire de Rambouillet, Blois et Amboise, et hérite de son cousin Louis-Charles de Bourbon (1701-1775), comte dEu, les domaines de Sceaux, Anet, Aumale, Dreux, Gisors et Vernon. Il possède également à Paris lhôtel de Toulouse (près du Palais-Royal), et figure ainsi parmi les plus importantes fortunes foncières de son époque. Il disposait d'une bibliothèque dans chacun de ses châteaux. Le catalogue de ses livres au château dAnet, établi en 1784, dénombre 3 121 titres. Linventaire réalisé le 27 avril 1793, peu après son décès, précise quil compte près de 1 000 livres dans sa bibliothèque de lhôtel de Toulouse à Paris et plusieurs centaines dans celle de sa résidence à Sceaux. Il faut aussi compter sur la bibliothèque conservée à Rambouillet qui lui venait de son père et qui fut sans doute rachetée en même temps que le domaine par Louis XVI en 1783 pour agrandir ses chasses. Guigard et OHR distinguent les armes du père de celles du fils : les premières reposent sur deux ancres passées en sautoir derrière lécu alors que les secondes sont placées sur une ancre seule mise en pal. Toutefois, on sait que le duc de Penthièvre a eu recours aux deux ancres du comte de Toulouse. Louis Philippe possédait de son côté au moins deux bibliothèques, l'une au Palais-Royal, l'autre à Neuilly. Elles furent vendues aux enchères en mars 1852. On retrouve dans le catalogue de la vente p. 223, N° 1972, la description des deux volumes des Mémoires de Marolles, aux armes du Comte de Toulouse, mais il n'est pas fait mention de ce volume de supplément. Le présent ouvrage fait suite aux Mémoires de Michel de Marolles publiés en 1656 chez Somaville, en deux volumes in-folio, et forme la quatrième partie, parue un an après les précédentes. Brunet (III, 1443) estime que les discours contenus dans cette suite "se trouve pour ainsi dire répandue dans différents morceaux qu'il a inséré dans les préfaces, les notes et les appendices de ses traductions et de quelques autres ouvrages tant en prose qu'en vers ...". On y trouve par exemple un traité sur l'amour qu'on doit à sa patrie, un autre sur le ballet, ou encore "De l'excellence de Paris entre toutes les villes de l'Europe''... Ces mémoires seront réédités en 1755 en 3 volumes in-12 par l'abbé Goujet. (GUIGARD, Nouvel armorial du bibliophile, t.1, p.54-55 - OHR, pl. 2609 - Bibliothèque Diplomatique Numérique, article Duc de Penthièvre).
Bruxelles, François Foppens, 1713 ; in-16. 2 ff. bl.-Portrait en frontispice-6 ff. n. ch.-X-496 pp.-24 ff. n. ch. (table). Veau brun de l'époque, dos à nerfs orné, pièce de titre rouge, coiffes arasées, coins frottés, charnière du plat supérieure fendue
Première édition (avec le portrait de Louis XI en frontispice. Dans la seconde édition de 1714 il sera remplacé par un portrait de Comines) de ce recueil de textes qui ne sont pas de Ph. de Comines, mais qui se veulent éclairer le texte de ses Mémoires. On y trouve d'abord "L'addition à l'histoire du roy Louis XI" de Gabriel Naudé, puis le "Cabinet du roy Louis XI" avec des mémoires recueilli par Tristan l'Hermite de Soliers ; vient ensuite "L'éloge du roi Charles VIII" par Brantome, la "Comparaison du règne du Roy Louis XII à celui du Roy Louis XI" par Claude de Seissel, des extraits d'une "Chronique de ce qui s'est passé de plus mémorable en France & à la Cour des Ducs de Bourgogne", enfin des " Remarques critiques et historiques sur l'histoire du roy Louis XI" par Varillas.
P., Renouard - Laurens 1906 ; 2 vol. in-8, br. 367 pp. 360 pp. Tome 3 MANQUANT. Couvertures salies, rousseurs marquées.
Mémoires inédites intéressant l'histoire militaire du règne de Louis XIII et la vie de cour pendant la minorité de Louis XIV.Le chevalier Jean de Gangnières, comte de Souvigny (1597-1673) fit une carrière de lieutenant-général des armées du roi. Il voyagea beaucoup et consigna consciencieusement ses observations qui furent considérées comme très utiles pour létude des institutions et des murs militaires au XVIIe siècle. Il rédigea ainsi ses mémoires restées longtemps manuscrites. Ce nest quen 1906-1909 que le baron Ludovic de Contenson (1861-1935), publia pour la Société de lhistoire de France en 1906 et 1909 et daprès le manuscrit original, les Mémoires du comte de Souvigny en trois forts volumes.
P., J. L. J. Brière, 1821 ; in-8. VIII-432pp. Portrait de Diderot en frontispice (gravé par Bertonnier d'après Mme Therbouche). Demi-basane maroquinée, dos à nerfs plats, titre, filets, roulettes et petits fers dorés. Pâle mouillure marginale en tête du volume, des rousseurs parfois marquées. Exemplaire non rogné.
Ami et collaborateur de Diderot, Naigeon (1738-1810), fut un des rédacteurs actifs de l'Encyclopédie, adoptant les idées d'Holbach, dont il était proche et dont il fut aussi l'éditeur. Diderot l'avait désigné comme son exécuteur testamentaire et Naigeon se consacra à l'édition de ses uvres (parue en 1798, la série restera néanmoins incomplète) accompagnée de ces "Mémoires historiques" commencées en 1784 et restées en partie inachevée en 1795. Le manuscrit avait été égaré et fut édité pour la première fois seulement en 1821, en complément des "uvres complètes de Diderot" (à Paris Chez Brière, 1821-1823). En plus d'anecdotes inédites sur Diderot et ses contemporains, Naigeon propose des commentaires et des analyses sur les ouvrages, et les manuscrits non publiés, du maître de Langres. A la suite de cet ouvrage l'éditeur a reproduit un texte de M. de Meister, intitulé : "A la mémoire de Diderot", composé en 1796. Jugés par le Tribunal correctionnel de la Seine le 23 décembre 1823, ces "Mémoires" ont été considérés comme "contenant des outrages à la morale publique et à la religion", et condamnées à la destruction. (Vicaire VI, 18).
Dublin, "De l'Imprimerie de Wilson, et se trouve à Paris, chez les libraires qui vendent des nouveautés" 1784 ; in-8. VIII-216 pp. Demi-basane bordeaux, dos lisse, titre et roulettes dorées. Tranches marbrées. Jolie vignette de titre gravée sur bois. Bon exemplaire.
Edition originale. Il existe à la même date et à la même adresse, 6 autres tirages (dont un en deux volumes in-18) et un tirage à "Londres" de Valade (collaborateur de Cazin). Faussement attribué à Choderlos de Laclos sur le titre, ces Mémoires, dont l'auteur dit qu'il s'agit d'une fiction, sont en fait un roman à clef dont un supplément de 6 pages révélait l'identité des personnages (tirage à l'adresse de Dublin et portant en vignette de titre un motif floral). Cette clé a été reproduite par Drujon (Les livres à clé, t.2, 965 et 966) : "ce roman fort oublié, se recommande cependant à la curiosité du public par ses allusions satiriques expliquées dans la clef que voici" : on y rencontre le comte et la comtesse de La Noue, le marquis de Culan, l'abbé de Véry, le marquis de Villette, Necker, Beaumarchais, Linguet, Fréron, le Duc d'Orléans, Mme de Maurepas... Luchet était originaire de Saintes (1739 ou 1740, mort à Paris en 1792) ; il débuta dans la cavalerie qu'il abandonna rapidement pour la littérature se faisant appeler aussi marquis de La Roche du Maine. Il publia le premier volume d'une histoire de la ville d'Orléans à la demande du duc d'Orléans, mais fut désavouée par son protecteur. Par la suite il tenta d'exploiter une mine mais s'y ruina. Il séjourna chez Voltaire à Ferney grâce auquel il fut accueilli par le landgrave de Hesse-Cassel, Frédéric II, dont il devint le bibliothécaire, conseiller privé des légations, et directeur du théâtre français, du muséum et des collections scientifiques. Sa gestion de la bibliothèque fut cependant fort critiquée. A la mort de Frédéric, il trouva refuge près du prince Henri de Prusse à Berlin. Il retourna à Paris en 1788. "Il semble avoir attiré le scandale toute sa vie, et avoir été mêlé à plusieurs disputes ; il se fit connaître tout d'abord par le scandale de son Histoire d'Orléans, et plus tard, de retour en France, attaqua Grimm et Rivarol dans ses romans. La Harpe écrit, au sujet de son roman Le Vicomte de Barjac : "c'est l'ouvrage d'un homme qui n'est pas sans esprit mais qui est bien sans goût et sans principes, et qui a vécu en mauvaise compagnie ». Sa collaboration à l'ouvrage Les Contemporains de 1789 et 1790 et à La Galerie des Etats-généraux lui attira sans doute des inimitiés". Il fit plusieurs tentatives de publications de journaux : Nouvelles de la République des Lettres (Lausanne de 1775 à 1777, 24 numéros), "Mémoires de la Société des Antiquités de Cassel" (1780, 1 volume), "Le Pot-pourri" (Francfort, 1781-1782, 4 volumes), "Journal des gens du monde" (Francfort, 1782-1785), "Journal de la ville" (Paris, 1789, 8 numéros). (Ann Thomson, Dictionnaire des journalistes. N° 532, Luchet).