À Paris, chez Agasse, an III [1795], in-8, 3 vol, [4]-CXIX-223-159 pp, 8 pl. depl. + IV-660 pp, , tabl. depl. + [2]-673 pp, , Seconde édition de cette somme, publiée pour la première fois en 1779. Ce tout premier livre de Lamarck (1744-1829) rencontra un succès immense : "Lorsque paraît la Flore françoise, Jean-Baptiste de Lamarck est un inconnu. Il n'a publié aucun travail, n'est titulaire d'aucune chaire, n'a aucune charge officielle. Quant aux naturalistes du Jardin du roi, ils sont à mille lieues de penser qu'il ait pu réaliser un tel ouvrage. Car Jean-Baptiste de Lamarck est demeuré silencieux, tant sur l'étendue de ses connaissances que sur l'originalité de ses idées. La surprise de ses contemporains est donc entière et immense, digne de l'ouvrage" (Dayrat). Le naturaliste expose ici une nouveauté qui aura la faveur de toutes les flores suivantes, la clef dichotomique, qu'il élabora notamment à partir des méthodes de Tournefort, Linné et Jussieu. Cette méthode permet de déterminer les espèces en subdivisant chaque groupe uniquement en deux groupes subordonnés : l'investigateur choisit ainsi simplement entre deux caractères pour reconnaître l'espèce qu'il étudie. Lamarck avait en charge la garde des herbiers du Jardin du roi et s'était engagé dans la réorganisation de cette institution, qui devint le Muséum d'histoire naturelle en 1793. Néanmoins il n'obtint pas le poste de professeur de botanique convoité et fut nommé, à la place, à la chaire des invertébrés, dont il tira cependant un grand avantage, puisque ses observations sur ces animaux le conduiront à formuler la théorie de l'évolution des espèces, 50 ans avant Darwin. Ses travaux précédents dans le domaine végétal ont eu leur rôle à jouer dans la formation de cette doctrine "transformiste" : en effet, "il n'est pas rare de trouver comme arguments, à l'appui de ses opinions, des observations sur les plantes dans la Philosophie zoologique, où Lamarck expose son hypothèse sur l'origine et l'évolution des espèces" (Lecomte et Léandri). Reliures usagées, mouillures, anciennes traces de moisissure. Pritzel n° 5002. Lecomte et Léandri. "L'oeuvre botanique de Lamarck". Archives du muséum national d'histoire naturelle, 6ème série 6 (1), pp. 31-44. Benoît Dayrat. "La transition linnéenne (1753-1790)". In : Les botanistes et la flore de France : Trois siècles de découvertes [en ligne]. Paris, Publications scientifiques du Muséum, 2003. Couverture rigide
Reference : 95147
Bon 3 vol., [4]-CXIX-223-159 pp.,
Librairie Alain Brieux
Jean Bernard Gillot
48, rue Jacob
75006 Paris
France
331 42 60 21 98
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A Paris, Chez H. Agasse, L'an 3e de la République [1794]. 3 volumes in-8°, 4-cxix-223-159; iv-684; 674 pages. Reliures demi-percaline marron, titre doré au dos.
Disposée selon une nouvelle méthode d'analyse, & à laquelle on a joint la citation de leurs vertus les moins équivoques en Médecine, & leur utilité dans les arts.Seconde édition ne comportant pas de changements notoires par rapport à la première de 1778. Exemplaire en parfvaite condition, bien complet des 8 planches gravées dépliantes en fin du premier volume.