Paris, G. Doin et Cie, 1927, in-8, XII-371-1 pp, Broché, couverture illustrée de l'éditeur, Première édition de cette étude passionnante et peu courante, qui est considérée comme la première monographie de la Lophophora Williamsii ou peyotl; ce petit cactus, que l'on trouve essentiellement sur les plateaux mexicains, du Rio Grande au nord à Mexico au sud, est réputé pour ses propriété hallucinogènes. Préface d'Émile Perrot, professeur à la Faculté de pharmacie de Paris. Nombreuses figures dans le texte ou à pleine page. L'ouvrage est divisé en trois parties : Origine géographique et botanique, étude de la drogue sèche; Historique et Ethnologie; Chimie, Pharmacologie et Possibilités thérapeutiques. L'auteur, le pharmacologue français Alexandre Rouhier (1875-1968), publie cette étude après avoir mené une expérience sur plusieurs sujets auxquels il administra le peyolt : il en tire plusieurs observations, la première étant une auto-observation (p. 233 et suiv.), dans laquelle il rapporte les visions reçues. Rouhier avait entrepris ses recherches sur le sujet avant 1914; en 1925, il publia un article intitulé "Phénomènes de métagnomie expérimentale observés au cours d'une expérience avec le Peyotl (Echinocactus Williamsii)" (in Revue métapsychique, n° 3, mai-juin 1925). Plus tard, sous le pseudonyme de Sabazius, Rouhier versera dans l'ésotérisme et le satanisme. Le peyotl a fait l'objet d'études scientifiques dès la fin du XIXe siècle. Les hallucinations causées par son absorption sont très particulières. Le peyotl contient sept alcaloïdes, dont la mescaline, sous l'influence de laquelle Henri Michaux a écrit Misérable miracle, essai "expérimental" dans tous les sens du terme, composé de textes et de dessins exécutés par l'artiste sous l'emprise de la drogue. C'est également sur les effets de la même substance que Aldous Huxley a écrit The Doors of Perception. Antonin Artaud, parti au Mexique en 1936 à la découverte du peyotl et qui espérait en rapporter un remède universel, publia les récits de ses voyages chez les Tarahumaras en 1937 (D'un voyage au pays des Tarahumaras) et en 1943 (Le rite du peyotl chez les Tarahumaras). "J'ai pris du Peyotl au Mexique dans la montagne et j'en ai eu un paquet qui m'a fait deux ou trois jours chez les Tarahumaras, j'ai pensé alors à ce moment-là vivre les trois jours les plus heureux de mon existence. J'avais cesse de m'ennuyer, de chercher à ma vie une raison et j'avais cessé d'avoir à porter mon corps. Je compris que j'inventais la vie, que c'était ma fonction et ma raison d'être et que je m'ennuyais quand je n'avais plus d'imagination et le peyotl m'en donnait." "Une note sur le Peyotl", OEC IX, p. 97 (note rédigée pour la publication du Rite du Peyotl chez les Tarahumaras dans L'Arbalète no. 12, printemps 1947). Dos un peu insolé, léger accroc à un mors. Étiquette en pied. Couverture rigide
Reference : 90610
Bon XII-371-1 pp.
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