Paris, Lormel, 1769, in-12, XII, 251pp, (5), plein-veau raciné de l'époque, dos orné, tranche dorée. (dos abîmé), Première édition. Ouvrage rare. Balthazar-Georges Sage (1740-1824), chimiste et minéralogiste parisien, membre de l'Académie des Sciences de Paris. Professeur de minéralogie expérimentale en 1778 à la Monnaie, on lui doit la fondation de la première École des Mines en 1783. Il connut une certaine célébrité due surtout à ses travaux de chimie minérale, notamment par sa contribution à l'étude et à la mise en place de nouvelles méthodes de préparation du bleu de Prusse. Il présente ses travaux en 1766 à l'Académie, avec des observations judicieuses sur les cristaux d'un sel cuivreux qu'il venait d'étudier. Sage se penche également sur certains phénomènes chimiques particuliers, telles la décomposition de l'or fulminant, les transformations de certains sels du phosphore et celles de quelques minerais de plomb. Adepte fervent de la théorie de phlogistique, dont il compta en France parmi les derniers tenants inconditionnels (jusqu'à sa mort), Sage demeura parmi les émules de son grand maître à penser, G.-F. Rouelle (1703-1770), qui refusèrent de suivre le tournant pris par la science chimique à la fin du xviip siècle. Aussi Sage connut-il en fin de carrière le même sort que la nouvelle chimie réserva à ses confrères chimistes-analystes et apothicaires de renom, Antoine Baume (1728-1804) et Jacques-François Demachy (1728-1803), qui ne surent s'adapter aux nouvelles découvertes. Dans ce recueil très riche, son premier ouvrage, Sage publie le compte rendu de ses recherches qu'il a présenté à l'Académie les années précédentes. On y trouve ses observations et analyses chimiques sur les sels, les extractions minières, les calculs des hommes et les bézoards des animaux ; ainsi qu'une dissertation sur les différentes manières d'essayer le vin et les moyens de reconnaître celui qui a été falsifié. S'en suivent le compte rendu de ses recherches sur le plomb comprenant une lettre de l'auteur à M. de Buffon et la traduction d'une lettre de M. Jean Gottlob elle-aussi destinée à de Buffon. "Sage's dubious qualifications as a chemist were soon evident. In his Examen chymique and his more successful Elemens de minéralogie docimastique (1772), Sage had claimed that a white lead ore found at the famous mine of Poullaouen in Brittany was a compound of lead and marine acid (hydrochloric acid), even asserting in the latter book the ore contained twenty percent by weight of marine acide. Late in 1772 a master apothecary of Paris, one Laborie, reported to the Academy of sciences an analysis of this ore which controverted Sage's results : accordingly, a commitee composed of the other chemists in the Academy carried out experiments in Baumé's laboratory to decide between the contestants. They concluded unanimously that the ore contained no trace of marine acid. It is perhaps significant that while both laborie and Sage were invited to observe the experiments, only Laborie accepted the invitation." (DSB, P63-64) Intérieur propre. Ferguson (II, p312-313), Duveen (p523), Cole (p474-478) Couverture rigide
Reference : 63047
Bon XII, 251pp., (5)
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