Paris, Limoges, Nancy, Imprimeries CHARLES-LAVAUZELLE and Cie, 1926, in-8, XXVpp, (6), 216pp, (6), exemplaire broché, couverture imprimée, orné de 8 planches hors texte (couverture décollée, page de faux titre manquante), Premier volume d'un ensemble de trois comprenant la traduction par Camille Notton des chroniques de Suvanna Khamdeng, Suvanna K'ôm Kham et de Sinhanavati. (Les volumes suivants contenaient la chronique de Lap'un et la chronique de Xieng Mai.) Camille Notton, consul de France à Chiang-mai, se fait le défenseur, dans son travail de traduction de la langue et de la civilisation du nord de la Thaïlande. Notton demeure le pionnier incontournable des études sur le Lanna et ses travaux de traduction continue à faire référence. Dans sa préface, Notton signale qu'il est le premier à traduire ces chroniques dans leur intégralité car les éditions en siamois établies au début du XXème siècle n'offrent que des traductions abrégées, sélectives. Suvanna Khamdaeng est un héros de légende qui n'est connu que par cette chronique, plus religieuse qu'historique, mélangeant allégrement le merveilleux et le réel. Elle conte l'installation de ces chasseurs « venus du nord » dans la région de Chiang maï jusqu'à la formation du muang Lanna après de multiples vicissitudes. Elle évoque de nombreux souverains dans une chronologie qui permet de la situer à partir du 8ème siècle de notre ère. Ce texte tente de démontrer que Suvanna Khamdaeng est le fondateur du royaume de Lanna « dont la prospérité fut le fruit de sa grande sagesse ». La Chronique de Souvanna K'ôm Kham fait partie d'un ensemble de textes originaires du Lan Nâ, généralement distingués de ceux que l'on considère comme historiques (la Chronique de Chiang Mai, par exemple), mais dont on suppose pourtant qu'ils pourraient conserver la mémoire de faits très anciens, voire antérieurs à la période taï. Si ces chroniques ont sans doute peu à nous apprendre d'un point de vue historique, ils recèlent cependant des informations précieuses pour une meilleure compréhension des traditions historiographiques et hagiographiques du domaine taï. Toute l'importance du texte réside en fait dans sa conclusion. Celle-ci se focalise sur la destruction de Souvanna Khom Kham et sur son abandon par ses habitants. La chronique de Sinhanavati est consacrée à la fondation de buddha au pays Yônaka, à la révisions des Écritures de l'histoire de ce pays et par la suite, aux peuples khmer et T'ai. C'est notamment dans ce chapitre sur la fondation du buddha, qu'il est écrit que buddha se serait transporté par la voie des airs dans les différents monts du Yonok, et après s'être assis sur chaque rocher qui s'y trouvait et y aurait prédit l'édification d'un sanctuaire bouddhique. Ce sanctuaire (le Wat Phra That Doi Tung) fût en effet construit par le roi Praya Ajjuttaraja Et Maha Kassapa sur ces rochers, considérés comme des reliques ; le sanctuaire est toujours visitable aujourd'hui. Intérieur propre. Couverture rigide
Reference : 63032
Bon XXVpp., (6), 216pp., (6)
Librairie Alain Brieux
Jean Bernard Gillot
48, rue Jacob
75006 Paris
France
331 42 60 21 98
Vente aux conditions habituelles de la Librairie
Paris, 1926 Geuthner 216 p., illustrations N/B, broché. 16,5 x 25,5
Occasion