Port-au-Prince, J. Verrollot, 2° éd, 1898, in-8, (2)-III-393-(2) pp, demi-percaline noire, dos lisse, Luders était un citoyen allemand qui, après avoir défendu le voleur haïtien, Dorléus Présumé, fut condamné à un an de prison avec lui. Le comte Schwerin, chargé des affaires d'Allemagne, réclama la libération immédiate de M. Luders, puis la destitution des juges et la révocation des agents de police impliqués dans l'affaire. Le Gouvernement haïtien, après des démarches de M. Powel, ministre des États-Unis, grâcia M. Luders qui partit pour l'étranger. Cette affaire heurta profondément le prestige du chef de l'Etat, Simon Sam. Coiffes et coins us, accroc sur le dos Couverture rigide
Reference : 54645
Bon (2)-III-393-(2) pp.
Librairie Alain Brieux
Jean Bernard Gillot
48, rue Jacob
75006 Paris
France
331 42 60 21 98
Vente aux conditions habituelles de la Librairie
Port-au-Prince, Imprimerie J. Verrollot, 1898 in-8, [2] ff. n. ch., III pp., 390 pp., un f. n. ch. de table, broché. Couverture défraîchie.
Édition originale rare. L'ouvrage demeure jusqu'à aujourd'hui la meilleure présentation de la scandaleuse "Affaire Luders", qui mit bien en relief le traitement humiliant que réservaient les puissances européennes à la République d'Haïti, presque un siècle après son établissement : le 21 septembre 1897, la police haïtienne recherchant un certain Dorléus Présumé, accusé de vol, le trouva, nettoyant une voiture au seuil des Écuries centrales de Port-au-Prince que dirigeait un ressortissant allemand M. Luders. Pour s'être livré à des voies de fait sur un agent, Luders fut condamné à un mois de prison par le tribunal de police (21 septembre 1897). Le tribunal correctionnel, jugeant ensuite en appel, estima qu'il y avait eu rébellion avec voies de fait, annula la première sentence et condamna les délinquants à un an de prison (14 octobre 1897). Or, le comte Schwerin, chargé d'affaires du Reich, réclama la libération immédiate de Luders, puis la destitution des juges et la révocation des agents de police impliqués dans l'affaire (17 octobre 1897). Et le gouvernement haïtien céda ... Ce n'était pas fini : le 6 décembre 1897, deux avisos de la marine impériale allemande mouillèrent en rade de Port-au-Prince, sans le salut d'usage, et le commandant Thiele notifia au gouvernement haïtien un ultimatum aux conditions humiliantes dans le fond et la forme : indemnité de vingt mille dollars pour Luders, promesse que Luders pourrait revenir en Haïti, lettre d'excuses au gouvernement de Berlin, salut de vingt-et-un coups de canon au drapeau allemand, et quatre heures pour prendre la décision, sinon ils bombarderaient la ville. Le gouvernement céda encore ...Solon Ménos (1859-1918), ancien ambassadeur de la République aux États-Unis, était alors ministre des finances, et eut à gérer la crise financière qui suivit l'intervention teutonne.Envoi autographe de l'auteur à Mme Jules Michelet (Athénaïs Mialaret, 1826-1899), qui devait mourir l'année suivante. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Port-au-Prince, Editions de l'An 2000, Imprimerie Centrale, 1975-1976. 14 x 20, 2 volumes, 395 pp., broché, bon état (couvertures présentant de tout petits trous causés par des agrafes, ôtées avec soin).
reproduction de l'édition originale du XIXe siècle parue à Port-au-Prince.