DEUXIEME EDITION . ILL. DE RAFFET. Ed. Ernest Bourdin, Paris: 1855. In-12, ( 18,5 X 12,5 cm) , 1/2 reliure de basane verte , dos à nerfs . pièce de titre à filets dorés et mentions d’auteur et de titre dorées. Sur le 1er plat : Lycée de Marseille et décor de feuilles d’olivier dorés. 267 p.p. Illustrations H.-T. en noir et en couleurs de RAFFET sur papier fort. Vignettes.
Reference : 381
Nombreuses rousseurs sur les pages de texte.
A Althée
M. JULIEN RETHYMNIS
33, Rue Boscary
13004 Marseille
France
Conditions de vente conformes aux usages de la librairie ancienne.<br /> Les prix indiqués sont nets. Les frais de port sont à la charge du client. Tous nos envois sont effectués en colissimo recommandé à partir de 30€ dès réception du paiement.<br /> Une commande passée par téléphone doit être confirmée par courriel dans un délai de 8 jours.<br /> Le règlement s'effectue à la réception de la facture, par chèque ou virement .
Pais, chez Bossange, Masson et Besson, 1806 in-8, [8]-XIX-[1]-302-[1] pp., plan replié, grand carte repliée, 3 planches repliées, 3 tableaux repliés, fig. in-t., index, demi-veau fauve, dos lisse, filets dorés (reliure pastiche). Bon exemplaire.
Première édition. "Rare" précise Chadenat.En février 1803, l'auteur suivit à Odessa le duc de Richelieu qui venait d'être nommé gouverneur de cette ville. Il visita ainsi la Russie méridionale, surtout la Crimée et pénétra dans la Mer d'Azov dont il reconnut les côtes occidentales. Il correspondait avec Pallas qui l'honorait de son amitié et le guidait dans ses explorations. Outre la relation de l'auteur, le texte contient l'Itinéraire tracé par M. Pallas pour tous les endroits remarquables de la Crimée et, en rapport avec les planches, une Note sur les monnaies de Crimée par l'orientaliste Langlès suivie d'une seconde sur les médailles par Millin.Une grande carte de la Crimée ou Tauride dressée par Poirson et gravée par Tardieu, un plan de Sébastopol, 3 planches de monnaies et de médailles, 3 tableaux (importation, exportation et prix de marchandises à Odessa) et six jolies vignettes in-texte (5 par Duplessi-Bertaux et une par Tardieu).Chadenat, I, 1711. Weber, I, 10. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
S.l., s.d. (vers 1860) in-4, titre (détaché), 202 pp., couvertes d'une écriture fine, régulière, extrêmement soignée (environ 25 lignes par page), présentant aussi des notes infra-paginales de la même main, des biffures et ajouts au crayon de bois semblent postérieurs à la rédaction, de même que quelques ajouts marginaux à l'encre d'une autre main, demi-chagrin Bradel bouteille, dos muet orné de filets à froid, encadrements de filets à froid sur les plats de toile chagrinée, titre poussé en lettres dorées au centre du plat supérieur, tranches jaunes (reliure de l'époque). Plat supérieur un peu taché.
Manuscrit inédit, à la fois passionnant sur la participation de la marine aux opérations de la Guerre d'Orient en Crimée, et émouvant par sa composition : tout en effet laisse à penser qu'il forme la mise au propre en continu, par la mère de l'auteur, des lettres envoyées par son fils à sa famille pendant sa campagne. Comme elle survivra encore longtemps à la mort de ce dernier, ainsi que d'ailleurs à celle d'autres de ses enfants, cette mise par écrit revêt un caractère particulier ; et le don fait du livre à un petit-fils (cf. infra) en accentue encore le caractère.I. L'auteur, Louis de Las Cases (20 juillet 1821 - 28 avril 1861), fils d'Adolphe de Las Cases (1782-1880) appartient à une branche de la famille du célèbre mémorialiste, sans que la parenté exacte puisse être déterminée facilement. En tout cas, la longue lettre adressée le 2 janvier 1855 atteste des liens qui existaient entre ces cousins éloignés : destinée au "comte de Las Cases, fils de celui qui fut à Sainte-Hélène, et frère du comte de Las Cases, sénateur, mort en 1854, après huit jours de mariage", elle présente des condoléances à Barthélémy de Las Cases (1811-1877), second fils du mémorialiste, pour le deuil imprévu de son frère aîné Emmanuel-Pons-Dieudonné de Las Cases (1800-1854, il avait accompagné son père à Sainte-Hélène). Les deux cousins se tutoient, ce qui signifie plus qu'une relation lointaine, surtout dans ce milieu. Il est fait également fait allusion dans cette lettre au décès, la même année 1854, d'un autre cousin, Auguste de Las Cases, fils d'Alexandre-François de Las Cases (1769-1836), frère cadet d'Emmanuel (1766-1842).Entré à l'École navale en 1837, Louis de Las Cases fut nommé lieutenant de vaisseau en 1848. C'est avec ce grade qu'il participa à la Guerre d'Orient sur le Iéna, vaisseau de 90 canons, sur lequel il avait déjà navigué en 1840. Le bâtiment était commandé par le capitaine de vaisseau Louis-Marie Rapatel (1808-1859).II. L'ensemble de ces lettres fut à destination de ses proches, ses parents (mais surtout sa mère), et ses frères et soeurs, Gaston (1820-1908), Gabriel (1823-1916), Clotilde (1827-1892), Sidonie (1829-1859), mais surtout son cadet Henri, 1833-1855, qui se destinait également à une carrière militaire. Elles s'étagent du 10 juin 1853 (Toulon, avant le départ) au 21 juillet 1855 (Hôpital des soeurs de la Charité, à Péra, avant le rapatriement sanitaire en métropole). 1. Leur objet est très varié : la navigation et les opérations militaires ne les remplissent pas uniquement, mais elles sont parsemées de nombre de détails familiaux ou intimes, qui offrent un réel intérêt pour la vie de la famille Las Cases au XIXe siècle : fragmentée en plusieurs branches, et ce, depuis le XVIe siècle, il semble qu'elle ait maintenu une liaison entre ses membres. La plupart de ses membres masculins sont engagés dans une carrière militaire, et la préparation à Saint-Cyr occupe beaucoup Louis à propos de ses frères. De même, notons que la piété et les sentiments religieux occupent une grande place dans cette correspondance ; apparemment, tous les membres de la famille partageaient une foi sincère et orientée vers les oeuvres, mais également portée à l'acceptation des épreuves et de la mort prématurée, thème certes très présent dans la piété de l'époque, mais particulièrement soulignée dans les lettres du jeune marin.2. La navigation de Toulon aux Dardanelles, puis au Bosphore occupe les 35 premières pages, ainsi que des attestations de l'amitié avec le jeune officier avec Abel Bergasse (le futur amiral Du Petit-Thouars, 1832-1890), nommé lieutenant de vaisseau au choix en janvier 1854, au début de la campagne. Le récit des opérations ne commence, lui, qu'à partir de la lettre du 14 décembre 1853, alors que la guerre n'est pas encore déclarée (elle ne le sera du côté anglo-français que le 27 mars 1854), mais que les navires des deux puissances occidentales ont déjà pris de solides mouillages préventifs en Mer Noire. Las Cases donne ainsi une relation de la défaite ottomane de Sinope (30 novembre 1853), où l'escadre ottomane fut pulvérisée par les obus explosifs de l'amiral Pavel Nakhimov qui pilonna également le port. Suit une période d'incertitudes et de nouvelles contradictoires qui correspond exactement aux atermoiments diplomatiques des Occidentaux qui vont de la bataille de Sinope à la rupture des relations diplomatiques par Nicolas Ier le 16 février 1854. À partir de la lettre du 24 avril 1854, rédigée devant Odessa, les récits d'opérations s'enchaînent dans des missives souvent longues et très détaillées. L'Iéna stationne devant Sébastopol ou Eupatoria et le récit du débarquement des 15-17 septembre 1854 occupe toute la lettre des pp. 69-76. En novembre 1854, Louis passa de l'Iéna au Henri-IV, il servit ensuite un moment à terre et ses lettres relatent la défense obstinée de la place de Sébastopol par les Russes. En décembre 1854, il fut proposé par le chef d'escadrons Osmond pour une promotion au grade de capitaine de frégate (mais il ne devait jamais l'obtenir, pour des raisons qui demeurent obscures, et qui sont déplorées dans une note de la p. 124). La lettre à son père du 9 février 1855 détaille avec précision et ses fonctions sur le Henri-IV et le nombre d'hommes sous ses ordres. Enfin, le 20 février 1855, Las Cases fut bléssé par un éclat d'obus lors d'un engagement à terre pour défendre une batterie. Les dernières lettres (20 février - 21 juillet 1855) reflètent une convalescence d'abord rapide, puis une brève reprise du service, et enfin une hospitalisation chez les soeurs de la Charité de Péra : atteint le 6 juillet 1855 d'une dysenterie violente, qui frappait la plupart des soldats, il fut rapatrié à Constantinople, puis en France, ce qui mit un terme à cette correspondance (la dernière lettre est du 21 juillet). III. Est joint, sous le titre d'Appendice, un bifeuillet volant in-4, couvert d'une encre en partie décolorée et narrant les événements survenus après le retour de Louis de Las Cases malade à Toulon : accompagné de son ami Bergasse, il arriva en août 1855 dans le port, où il fut transféré à l'Hôpital militaire. Au bout de trois semaines, il fut ramené par son frère aîné Gaston de Las Cases (1820-1908) à Paris, et il fut conduit dans la propriété familiale du Bordelais avec son frère Henri, jeune Saint-Cyrien agonisant. Ce dernier mourut le 18 octobre 1855.Louis épousa ensuite en janvier 1856 Amélie de Monbadon. Il perdit la même année 1859 sa soeur Sidonie (la mère du possesseur de ce manuscrit, cf. infra ) et son épouse (le 10 octobre), puis en 1860 son beau-père le comte Julien-Casimir-Amédée de Monbadon. Enfin, appelé à faire partie de l'expédition du Mexique, sur le vaisseau La Foudre, il succomba à une attaque de choléra le 28 avril 1861 à Toulon.IV. Enfin, on trouve également une attestation de Congé de réforme pour Ernest de Camiran (le possesseur de notre exemplaire) en date du 24 avril 1882. Engagé volontaire en juin 1872 et incorporé dans le 17me régiment de Dragons, ce dernier, versé en 1881 dans l'armée territoriale, ne pouvait plus servir en raison de "varices volumineuses" [sic]. Exemplaire offert à Ernest de Majance de Camiran, fils de Michel-Léon de Majance de Camiran et de Sidonie de Las Cases (1829-1859), donc neveu de l'auteur, par son grand-père ou sa grand-mère, comme l'indique le long ex-dono manuscrit sur les premières gardes : "Pour mon cher petit-fils Ernest de Camiran, j'espère qu'en lisant les lettres de son vertueux oncle, il s'inspirera des sentiments d'affection pour sa famille, de dévotion et de fidélité envers son Dieu, et du courage militaire pour défendre son pays et son souverain". Ce texte, non signé, ne permet pas de dire s'il émane d'Adolphe de Las Cases ou de son épouse Esclarmonde de Raigecourt (1797-1872). Comme la plupart des lettres du recueil ont été adressées à cette dernière, il semble probable que l'ex-dono provienne d'elle, comme de même la rédaction du texte elle-même. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Phone number : 06 46 54 64 48
Paris, Hollier, [circa 1856]. 236 x 282 mm.
Belle lithographie en deux tons, figurant le détroit de Kertch et la mer d'Azov. Le panorama montre la péninsule de Kertch à l'est de la Crimée, ainsi que les côtes de l'Ukraine et de la Russie, autour de la mer d'Azov. Sept villes sont légendées : Arabat et sa forteresse, en Crimée, Berdianisk (nommée à 2 emplacements différents) ou Berdiansk, en Ukraine, Kertch en Crimée, Yeni-Kale en Crimée, indiquée comme occupée par les Français, Anapa en Russie, Soujak-Kale en Russie, et enfin Kaffa, aujourd'hui Feodossia, en Crimée. Au premier plan, sur un promontoire, se tiennent des soldats de l'armée française. La vue a été dessinée lors de la Guerre de Crimée (1853-1856), dont l'épisode principal fut le siège de la ville de Sébastopol, qui se déroula d'octobre 1854 à septembre 1855. L'auteur Antoine Grégoire Hollier, dont le monogramme est visible au bas de l'estampe, était un imprimeur-lithographe, actif de 1836 à 1862. En 1856, il s'installa au 37 rue Galande, adresse d'édition de l'estampe. Très bon exemplaire. Petites salissures dans les marges.
Paris, A. J. Kilian, Paris, Ch. Picquet, 1826 in-8, 10-XX-381 pp., fac-similé dépl., basane brune cailloutée, dos lisse orné, tranches marbrées (reliure de l'époque).
Première et seule édition de ce livre rare.Le comte de Castres était le maréchal de camp d'état-major du régiment du Prince de Condé au moment de la Révolution puis dans les différentes campagnes des armées émigrées. Il édite en 1826, revenu en France depuis l'amnistie de 1802, le compte-rendu de sa mission d'exploration et d'information en Crimée, commandée dès 1792 par le Prince. Soucieux de trouver une terre d'asile convenable aux émigrés français dans l'éventualité d'un exil définitif, Condé sollicite l'aide de l'Impératrice Catherine de Russie qui proposa l'idée d'une colonie militaire française en Tauride (Russie méridionale). Le projet subit les aléas des choix du Prince pour l'Autriche, des changements de régime en France ou encore du point de vue de l'Empereur Paul de Russie et n'aboutit jamais.Porté par un verbe habile et élégant, l'ensemble des réflexions du comte forme un récit intelligent tant sur les évènements militaires ou politiques post-révolutionnaires que sur son observation technique et humaine durant sa mission. Une préface et une introduction à lire pour la finesse d'analyse des notes de l'auteur sur différents évènements contre-révolutionnaires. Témoignage sensibilisé mais parfois cruellement objectif sur l'ardeur auto-destructrice des émigrés. Intéressante conclusion sur le licenciement général de 1801.Mais la volonté du comte de Castres de louer son prince en exil et servir la Cause n'était-elle pas galvanisée par une chimère ? Une nouvelle Utopia ? Une nouvelle Rome ? On peut alors se demander si, en prince troyen, Condé n'aurait pas tiré plus de gloire qu'à jouer le tacticien grec en poliorcétique contre-révolutionnaire...Contient un fac-similé d'une lettre de Monseigneur le Prince de Condé à l'auteur, écrite à Uberlingen en Juillet 1797. Le prince y loue le dévouement de son maréchal en citant son attachement, son zèle et son intelligence.On peut aussi y trouver un tableau précis de la composition et de la force du corps de Condé à l'ouverture de la campagne de 1796 ainsi que les dispositions envisagées pour l'établissement d'une colonie d'émigrés français en Russie accordées par S. M. L'impératrice Catherine puis revues par S.M. l'Empereur Paul, entre 1793 et 1797.Quérard, II, 80. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Phone number : 06 46 54 64 48
[Paris], s.d. (1861-62) 9 livraisons en un vol. in-8, paginé 32-69, 185-209, 379-406, 34-74, 194-227, 363-393, 69-99, 217-247 et 29-69, demi-percaline Bradel verte (rel. de la fin du XIXe s.). Ex-libris Kergorlay. Bon exemplaire.
L'ouvrage est formé d'un recueil d'amateur des livraisons du Spectateur militaire, où Jules Baissac (1827-1898) a donné pour la première fois sa traduction des prétendus souvenirs de Ferdinand Pflug. A noter que ce texte fit ensuite l'objet d'une édition sous forme de livre qui parut chez Charles Tanera en 1862, mais est fort difficile à trouver.Le problème de ce texte est qu'on n'arrive pas à identifier un original allemand : Ferdinand Pflug (1823-1888) a bien existé, mais, s'il a publié en 1864 un ouvrage estimé sur la Guerre des Duchés, sa bibliographie ne semble pas contenir de Mémoires sur la Guerre de Crimée. Jules Baissac fut avant tout un romancier et un touche-à-tout (il finit sa carrière en donnant son opinion sur Satan, l'immortalité de l'âme ou celle de la matière), et il ne donne pas ses sources. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT