In -8 broché ( 20,5 X12 cm) pp. 1877-1911. Numéro 52 du 26 décembre 1912 de L’ŒUVRE.
Reference : 309
L’Oeuvre, hebdomadaire fondé en 1904 par Gustave Téry eut pour principal collaborateur le pamphlétaire Urbain Gohier. Téry et Gohier ont toujours fait montre d'un antisémitisme virulent . A ses débuts, ce périodique pouvait se définir comme socialiste, anticlérical, antimilitariste puis devint proche de l’Action Française. Enfin, sous la direction de Marcel Déat en 1940, le journal s’engagea sur la voie de la collaboration et d’un antisemistisme encore plus marqué. Il cessa de paraître en 1944. Bon état.
A Althée
M. JULIEN RETHYMNIS
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Paris, 1834. Paris, Madame Charles-Béchet, 1834. In-8 de 384 pp., (1) f. de table. Demi-veau rouge cerise à coins, dos à nerfs orné de triple filets dorés et de fleurons estampés à froid. Elégante reliure de l’époque. 206 x 125 mm.
Précieuse édition originale d’ « Eugénie Grandet », chef-d’œuvre balzacien, conservée dans l’une des rarissimes reliures de l’époque non tomées spécialement réalisée à Paris pour cette œuvre remarquable. Carteret, I, 69 ; Vicaire, I, 197. Ce volume « contient : ‘Eugénie Grandet’ (inédit). C’est l’édition originale de ce roman » (Vicaire). L’édition originale d’« Eugénie Grandet », l’une des plus recherchées de l’œuvre balzacienne, se trouve généralement insérée dans les douze volumes tomés des « Études de Mœurs au XIXe siècle » et les bibliographes attirent notre attention sur le fait que, vendu isolément, l’on a généralement masqué la tomaison du volume sous un fleuron moderne. M. Clouzot (p. 21) écrit notamment : « Eugénie Grandet se vend souvent séparément. Ce volume en reliure d’époque porte en principe un numéro de tomaison au dos, chiffre souvent dissimulé sous un fleuron moderne. Se méfier. » D’où l’intérêt majeur de cet exemplaire relié séparément dès l’origine sans mention de tomaison. Eugénie Grandet publié vers la fin de 1833 est le premier des grands livres de Balzac. Quelques-uns disent son chef-d’œuvre. Dans la ville de Saumur, le terrible père Grandet, ex-tonnelier, a réuni grâce à une série d’heureuses spéculations une fortune qu’il augmente avec une héroïque et atroce avarice. Le lecteur est transporté au sein de la famille, qui comprend la fidèle servante Nanon, l’épouse de Grandet, femme sans volonté, et la fille de Grandet, la jeune Eugénie, un être d’une lumineuse beauté à l’âme noble et délicate, autour de laquelle se combattent les cupidités et les intrigues des deux grandes familles bourgeoises de la ville, les Cruchot et les Des Grassins, qui espèrent s’unir par un mariage à la très riche héritière. Le soir même de l’anniversaire d’Eugénie, occasion d’une petite fête chez les Grandet, arrive à l’improviste Charles Grandet, jeune Parisien élevé dans le luxe et l’oisiveté, fils d’un frère du vieux Grandet qui, à la suite d’une faillite de quatre millions, s’est fait sauter la cervelle. Le vieil avare apprend la mort de son frère par une lettre qui le prie de prendre soin de la liquidation et de fournir à son fils des moyens d’aller tenter fortune aux Indes. Durant les quelques jours que passe dans la maison ce jeune homme bouleversé par le malheur prend naissance chez Eugénie une profonde passion pour son cousin, un véritable grand amour que Charles, ému, semble partager. Puis le jeune homme part, non sans avoir prêté des serments d’éternelle fidélité. Cette première partie est la meilleure : les personnages ont un relief incomparable, les faits s’entremêlent et se développent d’une façon classique, l’amour d’Eugénie enfin est saisi avec une délicatesse qui ne fut peut-être jamais plus atteinte par Balzac. Le reste n’est que la conclusion, l’histoire d’Eugénie dépendant entièrement de ce premier épisode décisif auquel s’oppose le portrait classique de l’avare, le personnage du père, qui prend peu à peu une terrible importance. L’œuvre resplendit d’une force d’art incomparable : le personnage d’Eugénie et celui de son père sont justement considérés parmi les plus heureux de tous les portraits dus à la plume de ce créateur de génie. Le style se montre, ici, mobile, pénétrant et beaucoup moins minutieux et lourd que dans bien d’autres œuvres du même romancier ; pas de longues digressions morales qui, si elles confèrent à certaines de ses œuvres un réel intérêt, en gâtent souvent la pureté de lignes. L’un des plus beaux exemplaires répertoriés, non lavé et presque totalement dénué de rousseurs, de l’un des chefs-d’œuvre de la littérature mondiale.
2 pièces autographes signées à savoir: 1 L.A.S. de 3 pp., datée du 12 mai 1908: «Mon cher ami, il pleut, mais ton article sur le Briseur de Fers vient de nous apporter le soleil. Oh! mon cher ami, comme tu es gentil! comme je devine, en relisant ton article, le charmant parti-pris de ne voir que le bon côté de mon livre! C’est une page de camarade, évidemment, et non de critique, quoiqu’elle soit superbe et d’une habileté délicieuse. Car c’est de «l’habileté du cœur». Eh bien, tu as raison, après tout! Tu ne signales au public que les bonnes choses, puisqu’elles lui sont utiles. Leur démontrer que je n’ai pas de talent eût été peut-être un jeu d’artiste mais une grosse erreur de moraliste et de philosophe. J’ai un petit nombre, lentement, très lentement grandissant d’amis et de lecteurs. Ce que je leur dis depuis 15 ans ne peut que leur faire du bien, les raffermir ou les consoler. Je ne cherche pas à donner le goût du «militaire» mais de «l’énergique». Si j’y parviens, qu’importent mes fautes! Du reste, je connais, aussi bien et même mieux que quiconque, mes défauts. Tu peux me le mettre sous les yeux et en ajouter de nouveaux, quand tu me rencontreras. Je suis à ce point dénué de «vanité littéraire» que je t’écouterai […] Mon livre est noble et pur d’intentions, je l’ai écrit laborieusement. Il vaut bien ce qu’il coûte. Le reste n’est que de la fumée de cigare. Maintenant, je veux aller te serrer la main à l’Echo [ … ] En attendant, mon vieux Rar, je t’embrasse»; [ On joint: ] 1 réponse autographe signée au questionnaire du «Salon des Littérateurs», billet de 2 feuillets pré-imprimé: Maître idéal: «Prothée». Esthétique: «Un beau livre sur mes genoux». Prix rêvé: «Les ors et les argents sont fous! ». Devise artistique: «Simplement». Description de l’œuvre en vers de huit: «Parce que le bec de mes plumes, Dans l’orme agité du journal, Tirelire mes amertumes, Et lance un pi-huit matinal, Est-il dit qu’une œuvre m’est née? Alors j’ai volé ma journée… Parce que d’un bout de pastel, En un coin de mauve banlieue, J’esquisse le flâneur untel, Ai-je fait plus d’un quart de lieue, Vers la connaissance du bien? Holà, Dentu, je n’en sais rien! Œuvre, mot risible, oiseau rare. – Vais là-bas fumer un cigare»
Belle réunion de deux très intéressantes pièces autographes signées de l’écrivain Georges d’Esparbès (1863-1944). Fréquentant le Chat Noir, ami de Léon Bloy ou de Jean Moréas, Georges d’Esparbès exaltera l’héroïsme militaire. On joint une troisième pièce signée par son fils Robert (dit Asté d’Esparbès).
Rare dans cette condition. Paris, Charpentier, 1863.2 tomes en 2 volumes in-12 de : I/ (2) ff., iv pp., 373, (3) ; II/ (2) ff., 382 pp., (2). Reliés en demi-veau blond, dos à nerfs ornés de filets dorés droits et pointillés, pièces de titre et de tomaison de maroquin havane et vert, tranches mouchetées. Reliure de l’époque.176 x 112 mm.
« Edition originale rare » (Bulletin Morgand et Fatout, n°8224) du chef-d’œuvre de Théophile Gautier.« Il n’existe pas de grand papier de cet ouvrage, un des chefs-d’œuvre de Gautier » (Carteret, I, 333).« Recherché. Rare en reliures d’époque de qualité » (Clouzot, 129).« Il nous présente d’abord un château abandonné en Gascogne, dans la première moitié du XVIIe siècle, où le dernier héritier des Sigognac vit mélancoliquement dans la misère, avec la seule compagnie d’un vieux valet, d’une haridelle et d’un chat. Une troupe de neuf comédiens errants interrompt sa solitude pleine de paresse, en lui demandant l’hospitalité pour une nuit. Ces gens étranges accompagnés de quatre femmes, avec leur enjouement, leur langage gracieusement maniéré, avec leur bonne humeur sans arrière-pensée, enchantent le jeune baron de Sigognac et le persuadent de se joindre à eux, au moins pour rejoindre Paris où il trouvera meilleure fortune. Ensuite le jeune homme finit par se lier d’amitié avec ces braves gens et, à la mort du pauvre Matamore, accepte de prendre sa place, en prenant le nom de Capitaine Fracasse. Un amour profond et délicat commence à le lier à la jeune Isabelle. Pendant ce temps se déroulent d’étranges aventures et défilent sous nos yeux d’agréables descriptions de pays, de villages, d’auberges, tavernes, bouges, théâtres et villes... Il est clair que cette œuvre dérive du ‘Roman comique’ de Scarron. Une fois de plus la meilleure inspiration de Th. Gautier est d’ordre descriptif : il a ici dessiné et colorié une belle série d’estampes Louis XIII, comme il avait cherché à faire une collection d’exquis tableaux de la fin du XVIIe siècle dans ‘Mademoiselle de Maupin’ [...] le livre doit être considéré comme l’œuvre en prose la mieux réussie et la plus caractéristique de cet écrivain pittoresque. » (Dictionnaire des Œuvres, I, 555).Bel exemplaire du chef-d’œuvre de Gautier revêtu d’élégantes reliures de l’époque.Rare dans cette condition.
Boivin et Cie, 1948 in-12, 176 pp, chronologie des œuvres, biblio, broché, papier lég. jauni, bon état
"La première partie du Heine de Mlle Bianquis est consacrée à la biographie, telle que les recherches les plus récentes permettent de l'établir. En 42 pages d'une belle densité, elle nous expose la vie mouvementée de ce curieux esprit dont l'œuvre devait exprimer en vers et en prose la haine de toutes les tyrannies et la foi dans l'esprit libéré. Une seconde partie nous donne une étude fouillée de l'œuvre poétique, étude sans lourdeur malgré sa profondeur, tant la plume est alerte et précise ; une troisième expose l'œuvre en prose : Reisebilder, Écrits sur l'Allemagne, Écrits sur la France, Écrits divers. Ainsi nous prenons en quelque 130 pages contact avec l'œuvre complète de Heine, et à travers elle avec cette personnalité étonnamment complexe dont la vue pénétrante saisissait d'emblée le défaut de tous les raisonnements, le point faible de tous les systèmes, le ridicule de toutes les attitudes solennelles. Madame Bianquis donne une nouvelle fois la preuve de sa science vaste et sûre, de sa remarquable puissance de synthèse. Elle nous montre un Heine dont la position était assurément pleine de contradictions, mais qui servait la liberté et l'émancipation des peuples et attaquait l'apathie politique, la soumission béate à des ordonnances..." (J.-Ph. Dupont, Revue belge de Philologie et d'Histoire, 1949)
Armand Colin, 1960, gr. in-8°, xi-453 pp, 14 pl. de gravures hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Le travail d’Annarosa Poli prend place parmi les quelques œuvres pionnières qui se sont efforcées de redonner la place qu’elle méritait à un auteur méprisé et à une femme décriée. L’ouvrage, en effet, paraît en 1960, et il est à l’évidence le fruit d’un long, minutieux, exemplaire travail préparatoire. Or, seuls quelques chercheurs, dans la décennie 1950-1960, qui passaient d’ailleurs pour excentriques, s’intéressaient alors à George Sand autrement que comme la romancière de bluettes paysannes. C’était cependant plus la vie que l’œuvre qui était mise en avant. Cette fascination pour une vie “scandaleuse” plutôt que pour une œuvre que ses contemporains jugèrent pourtant de tout premier ordre, continue, hélas, de nos jours, même si le “scandale” est traité positivement. Annarosa Poli a donc eu d’autant plus de mérite à prendre en compte tout l’œuvre qu’elle ne disposait même pas alors des œuvres autobiographiques et de la Correspondance dans les éditions entreprises par G. Lubin, même si celui-ci lui communiqua, avec la gentillesse qu’on lui connaît, des renseignements utiles. Ce qui rend cet ouvrage particulièrement précieux, c’est d’une part l’originalité et la richesse de la thématique adoptée, d’autre part la qualité non seulement de la recherche, mais aussi de la mise en œuvre des éléments recueillis, qui en font, même à l’heure actuelle où elles abondent, l’une des biographies les plus intéressantes et les plus sûres. — "Étant donné l'importance de l'Italie dans la culture musicale et littéraire de Sand et dans son inspiration romanesque, il était normal qu'une sandiste de la première heure, le professeur Annarosa Poli, spécialiste de la littérature du XIXe siècle connaissant bien les archives françaises et italiennes, fit autorité dans le domaine de la bibliographie de George. Son ouvrage le plus diffusé : l'Italie dans la vie de George Sand, paru chez Armand Colin en 1960, est une mine de renseignements sur la vie vénitienne de la romancière, de Musset et du Dr Pagello." (Francine Mallet, George Sand, 1995)