Bruxelles chez tous les libraires du royaume 1845 80 pages in16. 1845. Broché. première édition. 80 pages.
Reference : 519136
Très bon état pour son vieil âge Légèrement ondulé texte bon et bordure de couverture fragilisée avec de très petits manque sur premier plat et coins
Un Autre Monde
M. Emmanuel Arnaiz
07.69.73.87.31
Conformes aux usages de la librairie ancienne.
Bruxelles, chez tous les libraires du royaume, 1843. Un volume relié (10 x 15 cm) de 80 pages. Reliure demi veau glacé caramel à coins, dos à nerfs, caissons ornés, pièce de titre rouge. Reliure légèrement tachée sinon bon exemplaire.
Simon Stevin né probablement en 1548 à Bruges, et mort en 1620 à Leyde, est un comptable, puis mathématicien, mécanicien, inventeur et ingénieur, à la fois militaire du génie et gestionnaire des finances, conseiller technique et fondateur d'une école d'ingénieur. Né en Flandre (Pays-Bas des Habsbourg), ce savant défenseur du néerlandais est un des célèbres émigrés flamands de Hollande. S'il s'est illustré pour la défense de la langue flamande ou néerlandaise, il est principalement connu pour ses travaux pionniers en mécanique, en optique, en statique des fluides. On peut retenir la volonté constante dans les oeuvres de Simon Stevin d'une didactique et d'une grande clarté. Une statue érigée à Bruges plus grande que nature représente le mathématicien et ingénieur du seizième siècle Simon Stevin. Le projet d'ériger une statue en l'honneur de Stevin coïncide avec la volonté du tout jeune gouvernement belge de décorer l'espace public avec des monuments représentant les grands hommes de la jeune nation et ainsi se forger une histoire nationale avec ses glorieux personnages. La ville de Bruges propose la même année d'ériger une statue en l'honneur de Stevin. Les autorités urbaines souhaitaient depuis un certain temps rendre hommage à ce célèbre savant. En 1819, une des places principales de la ville est baptisée au nom du célèbre mathématicien. À cette époque cependant, Stevin ne jouit pas encore de la renommée qu'il a actuellement. Seuls certains scientifiques avaient entendu parler du mathématicien du XVIe siècle mais le grand public ignorait son existence. Les tentatives pour attirer l'attention des habitants sur cette personnalité sont prises par des organisations qui promeuvent le sentiment flamand comme la Maatschappij voor Vaderlandse Taal en Letterkunde. Ces organisations apprécient particulièrement le choix que Stevin a fait de rédiger ces traités en néerlandais plutôt qu'en latin[2] À partir de 1820, l'université de Gand réserve également une place d'honneur à Stevin aux côtés de Grégoire de Saint-Vincent. Pendant le laps de temps nécessaire à l'élaboration de la statue la propagande se met en place et tout le monde dans la région de Bruges sait qui est Simon Stevin. L'action conjointe de la Chambre et de la presse qui a mené un véritable battage médiatique. Le botaniste et politicien Barthélémy Dumortier s'érige en adversaire au projet. Il met en doute, non seulement, les mérites scientifiques du mathématicien mais estime également que « ce savant médiocre » est un renégat catholique qui a pris les armes aux côtés de Guillaume d'Orange contre sa patrie. Il suggère que le mathématicien brugeois est un hérétique et un traître qui n'a pas sa place dans le panthéon des héros de la patrie.