Hachette/génies et réalités 1961 285 pages in8. 1961. Relié. 285 pages.
Reference : 211234
Bon Etat jaquette rhodoïd
Un Autre Monde
M. Emmanuel Arnaiz
07.69.73.87.31
Conformes aux usages de la librairie ancienne.
In-4 (284 x 200 mm), demi-maroquin olive à grands coins à la Bradel, dos lisse orné d'une composition mosaïquée en long d'une tête de mort encadrée de deux feuilles de chêne, filet de mors et filet de coin dorés, tête dorée, couvertures et dos conservés (reliure signée Charles Meunier), 125 p., (1) f. d'achevé d'imprimer. Paris, Bibliothèque Artistique et Littéraire (La Plume), 1896.
Edition originale, un des 30 exemplaires de tirage de tête sur japon impérial (n°14), sur un tirage total limité à 245 exemplaires. Celui-ci à l'intention de Bernoux et Cumin, libraires à Lyon spécialisés en "beaux livres de luxe et raretés de bibliophiles" Lillustration comprend une reproduction du frontispice de Félicien Rops pour "les Épaves" en double épreuve, dont sanguine avant la lettre, la reproduction dune photographie de Baudelaire par Nadar et un portrait du poète en médaillon, une page de dessins de Baudelaire en double épreuve dont une avant la lettre, plusieurs fac-similés dont le contrat d'édition des "Fleurs du mal" et le manuscrit du "Possédé", lettrines historiées et ornements typographiques.Cette luxueuse publication renferme 40 contributions, dont une trentaine de poèmes, par les écrivains de la génération symboliste qui rendent hommage au maître disparu: Mallarmé, dont le nom est annoncé en grands caractères en tête du titre, Léon Dierx, Gustave Kahn, Pierre Louÿs, Edmond Picard, Nadar, Henri de Regnier, Jean Richepin, Emmanuel Signoret, Francis Vielé-Griffin, etc.On y trouve également des notes et commentaires sur les 'Fleurs du Mal' par Alexandre Ourousof, ainsi que des uvres posthumes et des Notes par des spécialistes et des proches de Baudelaire.(Carteret, I, 132. Galantaris, 362. Talvart & Place, I, 296).Reliure légèrement insolée, quelques rousseurs sur la couverture.Bel exemplaire, grand de marges, couverture et dos conservés, bien relié en maroquin mosaïqué par Charles Meunier (1865-1948), important relieur de la période. Il est considéré comme l'apôtre de la reliure dite "emblématique".
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Paris, Hachette, 1855 in-12, broché, couverture jaune imprimée. "2 ff., 368 pp. EDITION ORIGINALE. Ce beau recueil est un livre de circonstance où nous retrouvons de nombreux auteurs de Malassis : Baudelaire, Asselineau, Banville, Castille, Champfleury, F. Desnoyers, Gautier, B. Gastineau, Monselet... à côté d'autres grandes personnalités comme Musset, Sand, Lamartine, Nerval. C'est Ferdinand Desnoyers qui eut l'idée en 1853, avec Auguste Luchet, un journaliste, auteur dramatique et romancier que février 1848 avait promu gouverneur du château de Fontainebleau, de constituer un recueil de textes en hommage à Denencourt. """" Ce Denencourt, aussi modeste par ses origines que par sa carrière, s'était pris de passion pour la forêt de Fontainebleau ; il l'avait mise en valeur, traçant des allées, perçant ds chemins, écrivant des ouvrages, au point de recevoir le surnom de Sylvain """" Pichois, Ziegler p. 302. L'apport de Baudelaire est extrêmement intéressant et ses motivations furent quelque peu différentes de celles des autres écrivains chantres de la nature. Baudelaire a donné 4 textes : Le soir (poème en vers), le matin (poème en vers), le crépuscule du soir et le crépuscule du matin (poèmes en prose), sous le titre général de Les deux crépuscules. Ces textes sont précédés d'une lettre à Desnoyers qui est un véritable manifeste pour une poésie urbaine dans lequel il déclare la guerre à la nature et où il prend ses distances par rapport à cette """" singulière religion nouvelle """" celle des prétendus romantiques. Il s'y désigne comme un poète de la grande ville. Les Citadins évoquent le charme radieux de la Nature, mais lui, dans la forêt, il rêve à la Cité : """" vous savez bien que je suis incapable de m'attendrir sur les végétaux et que mon âme est rebelle à cette singulière Religion nouvelle, qui aura toujours, ce me semble, pour tout être spirituel je ne sais quoi de shocking... J'ai toujours pensé qu'il y avait dans la Nature, florissante et rajeunie, quelque chose d'affligeant, de dur, de cruel - un je ne sais quoi qui frise l'impudence. Dans l'Impossibilité de vous satisfaire complètement suivant les termes strictes du programme, je vous envoie deux morceaux poétiques, qui représentent à peu près la somme des rêveries dont je suis assailli aux heures crépusculaires. Dans le fond des bois... je pense à nos étonnantes villes, et la prodigieuse musique qui roule sur les sommets me semble le traduction des lamentations humaines """". Nerval a donné ici le poème intitulé les papillons. C.E.B.A. 53. Exemplaire broché, infimes rousseurs."
Paris, Hachette, 1855 in-12, demi - basane brune, filets or et à froid, tranche jaspée (Reliure de l'époque). "2 ff., 368 pp. EDITION ORIGINALE. Ce beau recueil est un livre de circonstance où nous retrouvons de nombreux auteurs de Malassis : Baudelaire, Asselineau, Banville, Castille, Champfleury, F. Desnoyers, Gautier, B. Gastineau, Monselet... à côté d'autres grandes personnalités comme Musset, Sand, Lamartine, Nerval. C'est Ferdinand Desnoyers qui eut l'idée en 1853, avec Auguste Luchet, un journaliste, auteur dramatique et romancier que février 1848 avait promu gouverneur du château de Fontainebleau, de constituer un recueil de textes en hommage à Denencourt. """" Ce Denencourt, aussi modeste par ses origines que par sa carrière, s'était pris de passion pour la forêt de Fontainebleau ; il l'avait mise en valeur, traçant des allées, perçant ds chemins, écrivant des ouvrages, au point de recevoir le surnom de Sylvain """" Pichois, Ziegler p. 302. L'apport de Baudelaire est extrêmement intéressant et ses motivations furent quelque peu différentes de celles des autres écrivains chantres de la nature. Baudelaire a donné 4 textes : Le soir (poème en vers), le matin (poème en vers), le crépuscule du soir et le crépuscule du matin (poèmes en prose), sous le titre général de Les deux crépuscules. Ces textes sont précédés d'une lettre à Desnoyers qui est un véritable manifeste pour une poésie urbaine dans lequel il déclare la guerre à la nature et où il prend ses distances par rapport à cette """" singulière religion nouvelle """" celle des prétendus romantiques. Il s'y désigne comme un poète de la grande ville. Les Citadins évoquent le charme radieux de la Nature, mais lui, dans la forêt, il rêve à la Cité : """" vous savez bien que je suis incapable de m'attendrir sur les végétaux et que mon âme est rebelle à cette singulière Religion nouvelle, qui aura toujours, ce me semble, pour tout être spirituel je ne sais quoi de shocking... J'ai toujours pensé qu'il y avait dans la Nature, florissante et rajeunie, quelque chose d'affligeant, de dur, de cruel - un je ne sais quoi qui frise l'impudence. Dans l'Impossibilité de vous satisfaire complètement suivant les termes strictes du programme, je vous envoie deux morceaux poétiques, qui représentent à peu près la somme des rêveries dont je suis assailli aux heures crépusculaires. Dans le fond des bois... je pense à nos étonnantes villes, et la prodigieuse musique qui roule sur les sommets me semble le traduction des lamentations humaines """". Nerval a donné ici le poème intitulé les papillons. C.E.B.A. 53. Rousseurs sur certains feuillets."
Paris, Vanier, Messein succ., 1903, in-12, demi-maroquin orange, coins, dos orné avec branche de rosier mosaïqué, tête dorée, non rogné, (Franz) "4 ff., 146 pp., 1 f. EDITION ORIGINALE du texte de Laclos et des notes de Baudelaire. En 1856 Baudelaire projeta de rééditer les Liaisons dangereuses, avec une étude sur la vie et les œuvres de Choderlos. Il faisait de minutieuses recherches pour ce projet. """" Mettez moi de côté tout ce que vous accrochez de Laclos et sur Laclos """" écrivait-il le 9 décembre 1856 à Poulet - Malassis (voir Corresp. I p. 365). Le projet ne vit jamais le jour, même si Baudelaire relança Malassis à ce sujet à Bruxelles en 1864 et prit toutes les notes conservées à la fin de 1865 et au début de 1866. Ces notes furent retrouvées dans les archives d'Alfred Bégis qui les communiqua à E. Champion. - Cioranesco 35209. UN DES 40 EXEMPLAIRES NUMEROTES SUR JAPON ET SIGNES PAR Z. CHAMPION, seuls grands papiers. Très bien relié par Franz."
[BAUDELAIRE] LA FIZELIERE (Albert Patin de) et DECAUX (G.)
Reference : 46403135
(1868)
Paris, Librairie de l’Académie des Bibliophiles, Paris, Librairie de l’Académie des Bibliophiles1868 ; in-12, broché. XIII pp., 70 pp.C’est la PREMIERE BIBLIOGRAPHIE DE BAUDELAIRE. “... En recueillant cette liste, aussi complète qu’il nous a été possible de la dresser, nous avons eu le désir de procurer aux curieux, aux délicats, le plaisir par nous éprouvé à connaître et apprécier un écrivain, un poëte, dont le nom ne doit jamais tomber dans l’oubli”.Malassis avait fourni de nombreuses indications à La Fizelière pour ce travail. Il écrira au sujet de ce livre à Narcisse Ancelle : “Vous serez sensible, comme moi, Monsieur, à ce que Baudelaire, du fait de cette publication, soit traité, ainsi qu’il convenait, comme un classique de la littérature française ”. Pichois-Ziegler 611 - Vicaire IV 881.Exemplaire numéroté sur vergé.LA FIZELIERE (Albert Patin de)Le bibliophile Jacob a rédigé une notice nécrologique très flatteuse après la mort de La Fizelière dans le Bulletin du Bouquiniste du 15 mars 1878 : « Le plus grand éloge et aussi le plus rare qu’on puisse faire d’un homme de lettres, d’un journaliste, d’un ami des arts, en témoignage du regret de l’avoir perdu, c’est de constater que chez lui les qualités de l’esprit n’ont jamais fait tort aux qualités du cœur et qu’il a traversé la vie littéraire en restant toujours bon et bienveillant, honnête et loyal, digne à la fois de l’estime et de la sympathie de tous… ».La Fizelière, né à Marly (Moselle) le 8 août 1818 était fils du chevalier de La Fizelière, capitaine d’artillerie que la Restauration avait mis au placard. Sa mère était une Lamberty Cortembach, vieille famille lorraine. Son père descendait du célèbre médecin Guy Patin. La Révolution fit de lui un militaire. A Wagram il fut décoré par Napoléon. Le jeune La Fizelière refusa la carrière des armes, et dégagé de tous préjugés de naissance se trouva instinctivement républicain. Il quitta Metz pour Paris en 1836 et s’introduisit dans les ateliers des jeunes peintres, se posant en amateur passionné de l’art réaliste. En même temps, il avait pénétré dans les bureaux des journaux de l’opposition où il ne traita que des questions d’art. Il se fit en quelque sorte le secrétaire, l’historiographe, l’orateur de la peintrerie réaliste et indépendante. Sans le sou, comme ses amis rapins, il tançait le bourgeois qui regardait à peine les tableaux de la nouvelle école. La Fizelière réussit à convaincre le libraire Techener de financer une exposition et de fonder en 1842 l’Ami des Art auquel collaborèrent Janin et Nodier. En 1848, il mit sa plume au service de la République et signa plusieurs pamphlets démocratiques. Un confortable mariage lui assura une existence facile et lui permit de donner carrière à ses aptitudes littéraires. Il fut en contact permanent avec les bibliophiles dont il partageait les fantaisies bibliographiques. Des revers de fortune le firent rentrer dans la fournaise du journalisme. Exécuteur testamentaire de son ami Janin, il consacra les trois dernières années de sa vie à publier ses œuvres illustrées. Il mourut en 1878. La Fizelière et Malassis étaient amis. Ils se rendaient des services mutuels. Pendant l’exil de Malassis à Bruxelles, La Fizelière fit pour lui de multiples recherches à la Bibliothèque Nationale et chez les libraires parisiens : « Des amis parisiens, parmi lesquels A. de La Fizelière et Ph. Burty, se manifestent comme de fidèles pourvoyeurs de littérature épicée » dit R. Fayt p. 37. Le catalogue de sa vente (Aubry, 1878) donne la liste détaillée de ses productions.