Du bastion 1982 in4. 1982. Broché.
Reference : 188250
Bon Etat qq écornures jauni
Un Autre Monde
M. Emmanuel Arnaiz
07.69.73.87.31
Conformes aux usages de la librairie ancienne.
S.l.n.d. (Rouen, , 1770). Manuscrit in-4 (22 x 29 cm) à l'encre brune de (10)-251-(3) pp. à 28 lignes par page, veau fauve, dos lisse orné, pièces de titre en maroquin rouge, double filet doré d'encadrement sur les plats, tranches dorées (reliure de l'époque).
Mémoire manuscrit signé en fin d'exemplaire L’abbé Lallemant, député au nom du clergé et de la noblesse pour la province de Normandie.« Cet abbé est évidemment ce Richard-Xavier-Félix Lallemant, savant littérateur né à Rouen, qui, d’après la Biographie normande de Lebreton, fut chargé, sous le règne de Louis XV, d’affaires relatives aux intérêts du clergé. À cette époque, il y eut à Rouen de fréquentes assemblées de notables, dans lesquelles la magistrature témoigna plus d’une fois la volonté de s’affranchir de la suprématie des ordres supérieurs. Pour s’opposer à cette prétention, les ordres du Clergé et de la Noblesse réclamèrent devant le Conseil du Roi le maintien de leurs prérogatives. Aussitôt les officiers du Bailliage de Rouen envoyèrent au ministre un mémoire contre cette réclamation. C’est alors que, pour y répondre, l’abbé Lallemant écrivit le présent mémoire, qui donna gain de cause aux ordres du Clergé et de la Noblesse ; car nous trouvons, à la date du 22 février 1770, des Lettres Patentes portant «que dans les Assemblées Municipales, soit de députés, soit de Notables de la ville de Rouen, et de toutes les autres villes et bourgs de la province de Normandie, ceux du Clergé et de la Noblesse auront rang et séance avant tous les autres Notables, et qu’ils auront aussi la priorité de suffrages et de signatures, sans qu’ils puissent y être troublés par les Notables des Juridictions, ni aucun autres, sous quelque prétexte que ce soit». Il est bon d’ajouter que le roi avait dû, pour obtenir ce résultat, interpréter son édit du mois de juillet 1766 et y déroger en tant que besoin » (Gaston Lavalley).Richard Xavier-Félix Lallemant, dit abbé Lallemant de Maupas (Rouen 1729-1810) prêtre, éditeur et traducteur français (Les Fables de Phèdre 1779) embrassa l’état ecclésiastique, se livra avec succès à la prédication et devint vicaire général de l’évêque d’Avranches. Il s’associa aux travaux de son frère l’éditeur Richard-Gontran Lallemant et de son père et publia de savantes études. Il fut reçu en 1767 membre de l’Académie de Rouen qu’il présida en 1790 puis passa en Angleterre lors de la Révolution. De retour à Rouen au moment où l’Académie de cette ville venait d’être rétablie, il fut appelé à la présider de nouveau.Le mémoire de l'abbé Lallemant ne fut pas imprimé mais plusieurs copies manuscrites furent établies à l'époque dont un exemplaire est conservé à la Bibliothèque Mazarine (cote : Ms 3073) sous le titre Prérogatives et dignité du clergé, de la noblesse et de la magistrature. Mémoire des députés, du clergé et de la noblesse de la province de Normandie en forme d'observations sur la réponse des officiers du bailliage de Rouen et des autres juridictions.Le biographe de Montesquieu Denis de Casablanca voit dans cette dispute et le mémoire de l'abbé Lallemant (Montesquieu, p. 527), l’influence "pratique" de l’Esprit des Lois pour la noblesse dans ce qui différencie monarchie et despotisme en l'occurrence les différents pouvoirs intermédiaires subordonnés dont la noblesse - qui n'existe pas dans le despotisme : « L’abbé Lallemant rattache leurs prééminences (de la noblesse et du clergé ndlr) aux principes constitutifs de la monarchie française, faisant valoir d’après Montesquieu, la nécessité des privilèges, l’importance de l’honneur et jusqu’à l’analogie du gouvernement monarchique au système de l’univers. Cette controverse obscure mérite d’être citée, comme un présage des conflits plus graves, où l’autorité de Montesquieu a été utilisée pour des fins analogues ».Gaston Lavalley, Catalogue des Manuscrits de la Bibliothèque Municipale de Caen, 1880, n°88.
Rouen, Périaux, 1799, Péron succ. de Périaux à partir de 1844, Brière à partir de 1858 à 1868. Nombreux almanachs de Rouen, vendus à l'unité: 50 euros pièce. Maroquin, veau , broché , percaline.
- volumes format in-24 (117 x 55 mm), soit en maroquin orné (m) ou broché (b) papier marbré d'époque (certains déreliés) : 1760 (Ndie, br., ss titre), 1764 (Ndie, br.), 1764 (Rouen, br.), , 1774 (Rouen, br.), 1778 (Rouen, br.), 1801 (Rouen, br.), 1803 (calendrier ecc. De Rouen,, 1803 (Rouen, br.), 1805 (Rouen, mar. Ver et br.), 1806 (Rouen, mar.), 1807 (Rouen, mar. et br.), 1808 (Rouen, br.), 1809 (Rouen, mar.), 1810 (Rouen mar. et br.), 1811 (Rouen, br., x2), 1812 (Rouen, mar. ou br.), 1813 (Rouen, mar. et br.), 1814 (Rouen, mar. et br), 1815 (Rouen, br.), 1816 (Rouen, mar.), 1817 (Rouen, mar. Et br.), 1818 (Rouen, mar.). - volumes format in-18 (115 x 76 mm), broché, papier bleu d'époque: Rouen, 1820, 1821 (x 3), 1822, 1823 (x 2 et 1 mar.), 1824 (x 2), 1826 (mar. Et br.), 1827, 1828, 1829 (x 3 br. Et mar.), 1830, 1831 ( x2 br. et veau), 1832. - volumes in-18 (145 x 93 mm), brochés, cartonnés ou demi-reliure: 1833 (br.), 1834 (x2), 1835 (x2), 1836, 1837, 1840, 1842, 1843, 1844, 1850 (x2), 1852 (x2), 1853, 1856, 1857 (x2), 1859, 1860, 1861, 1862, 1864, 1865, 1866, 1867, 1868, 1869, 1871, 1872, 1873, 1874, 1880, 1881, 1883, - volumes in-8 (180 x 130 mm), percaline imprimée verte ou rouge: 1890, 1894, 1901, 1914, 1921, 1922, 1927, 1929, - annuaires de Rouen et de la Seine Inférieure, volumes grand in-8 (230 x 145 mm), percaline imprimée verte ou rouge: 1903, 1905, 1931. La collection des Almanachs de Rouen a commencé en 1751 chez Machuel à Rouen jusqu'en 1791, puis chez Périaux.
Manuscrit inspiré de l'ouvrage de Taillepied, fin du XVIII ème siècle, abondemment enrichi et augmenté d'une suite par un historien anonyme. Fort volume au format petit in-4 (180 x 150 mm) de 810 pages. Le titre manuscrit est orné de l'écusson de la ville de Rouen soutenu par deux anges découpés sur une gravure. Provenance: ex-libris au tampon sur le titre de la bibliothèque du château du Val Sery (pas dans le catalogue de la vente du 26 septembre 2009). Vélin souple d'époque muet en bon état (sali).
Très intéressant manuscrit qui reprend l'ouvrage de Taillepieds de 1587 comme trame mais que notre historien resté anonyme enrichit de nombreux faits historiques et des précisions. Dès la douzième page et jusqu'à la 160 ème il répertorie de façon bien plus précise que Taillepied les paroisses et couvents de la ville et faubourgs de Rouen. La Cathédrale occupe une vingtaine de pages, puis les séminaires, les écoles, portes et ponts, parlement et baillage, les moulins et fontaines, places , palais et cours souveraines (p. 161 à 228). Suit une chronologie des archevêques (p. 228 à 281), celle des ducs de Normandie de Raoul de 869 à Philippe Auguste avec la prise de Rouen en 1204 (p. 282 à 396). Puis vient une histoire religieuse de Rouen et de la Normandie jusqu'au règne de Charles VI (p. 486) : "Ce qui arriva sous le règne de Charles VI, Roy de France. Nous allons voir en France le plus long règne qui ai esté depuis Saint Louis et le plus misérable qu'on ait vu depuis la fondation de la monarchie... l'an 1412 Charles VI vint à Rouen pour punir les auteurs d'une sédition qui avait causé des meurtres considérables, la plus grande partie du peuple de la ville de Rouen éleva une révolte en faveur du Duc de Bourgogne et ... messire Raoul Gaucourt Bailly de Rouen et Jean Logier son lieutenant et neveu furent jettés dessus le pont en la rivière de Seine. Nous avons veu quand on a abatue la Porte Cauchoise (1772), à la première porte tenante aux ramparts de la ville, fut trouvé une pierre gravée.... un homme rompu bras et jambes auquels fut reconnu pour l'auteur de cette sédition qui fut condamné d'estre rompu vif l'an 1413. (p. 490/491). Ce détail historique ne figure à notre connaissance dans aucune chronologie connue de la ville, pas plus qu'il n'est mentionné dans l'étude sur la Porte Cauchoise d'Edouard Pelay en 1875. Jeanne d'Arc est mentionnée à la page 499 ainsi qu'un incendie de Rouen en 1511, quelques mois après le décès de la Pucelle... Punition divine ? En l'an 1519 une effroyable tempête abattit la tour de St Nicaise, les clochers de St Saens et les Gibets de Rouen puis la peste en 1521 décima la population: 63700 morts en cinq semaines. (p. 551 et suivantes). En 1522 il y eut un tremblement de terre (p. 554). En 1576 la Ligue menée par le duc de Guise. La chronologie de Taillepied s'arrête en 1581 à la nomination de Charles de Bourbon au rang de Cardinal alors que notre historien a continué d'une soixantaine d'années jusqu'en 1641. La page 630 voit arriver le règne de Henry IV, Roy de Navarre, belle description de Dieppe (p. 637) et de la bataille d'Arques de 1589 alors que cette même année meurt Noël Taillepied, cordelier, que notre chroniqueur mentionne (p. 661). Une description très détaillée du siège de Rouen de 1591-1592 (p. 694 à 766). Pour finir nous trouvons une chronologie des faits importants touchant Rouen et la Normandie jusqu'en l'année 1641 avec in fine la naissance de Guillaume Gréard, sieur Du Motier, comte du Sacré-Palais du Souverain Pontif à Rome (dernière page).Cette chronique normande fut rédigée en partie d'après des relations antérieures connues comme l' Histoire des Guerres civiles de Davila(1657) ou l'ouvrage de Taillepied, mais également d'après d'autres sources. Une référence au Journal de Verdun de novembre 1776 en fin d'ouvrage nous fait dater ce manuscrit de la fin du XVIII ème siècle.
Lot comprenant 11 plaquettes telles que :Indult d'indulgence plénière ne forme de jubilé et mandement de Monsieur l'Archevèque de Rouen. 1801, 16 pages, larges mouillures.Mandement de son éminence Monseigneur Cambacérès, Archevèque de Rouen, qui établit à perpétuité une fête annuelle d'action de grâce pour les bienfaits qui a plu à Dieu de combler la France depuis l'époque du 18 Brumaire, laquelle est fixée au 15 d'août, jour de l'Assomption de la Sainte Vierge. 6 pages.Mandement de son Eminence Monseigneur Cambacérès, Archevèque de Rouen,pour le Carême, sur l'unité et la visibilité de l'Eglise. 1804. 19 pages.Lettre pastorale de son Eminence Monseigneur Cambacérès, Archevèque de Rouen, à son Diocèse, sur l'établissement du Séminaire. 1805. 12 pages.Mandement de son Eminence Monseigneur Cambacérès, Archevèque de Rouen, qui ordonne que le Te Deum sera chanté dans toutes les églises de son diocèse, en action de grâce de la victoire que l'Empereur, commandant en personne son armée, a remporté sur les armées combinées d'Autriche et de Russie, commandées par les empereurs de Russie et d'Autriche en personnes. 1806. 7 pages. Manque sur le premier plat.Mandement de son Eminence Monseigneur Cambacérès, Archevèque de Rouen, pour le Carême. 1806. 12 pages.Mandement de son Eminence Monseigneur Cambacérès, Archevèque de Rouen, qui ordonne la publication du message de l'Empereur au Sénat, le 4 septembre au prône des messes paroissiales de son diocèse, et les prières Pro Tempore Belli. 1808. 7 pages.Mandement de Monseigneur Pierre de Bernis, Archevèque de Rouen, Primat de Normandie, pour le Carême. 1821. 7 pages.Mandement de S.A. Em. Monseigneur le Cardinal Prince de Croÿ, Archevèque de Rouen, Primat de Normandie, pour le Carême de 1839. 1839. 34 pages.Mandement de S.A. Em. Monseigneur le Cardinal Prince de Croÿ, Archevèque de Rouen, Primat de Normandie, pour le Carême de 1842. 1842. 19 pages.Lettre pastorale de Monseigneur Blanquart de Bailleul, Archevèque de Rouen, à l'occasion de son entrée dans son diocèse. 1844. 11 pages.
La librairie est ouverte du mardi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 19h00. Commandes par courriel ou téléphone. Envoi rapide, emballage soigné. La librairie est ouverte du mardi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 19h00. Commandes par courriel ou téléphone. Envoi rapide, emballage soigné.
Paris, Lattré, 1782. En deux feuilles jointes formant un plan de 785 x 900 mm ; replié et monté dans une reliure de papier rose.
Première et unique édition de ce très rare plan de la ville de Rouen sous Louis XVI, levé par les ingénieurs des Ponts et Chaussées, gravé et publié par Jean Lattré en 1782. Il est orné d'un beau cartouche, dont le titre est posé sur une draperie portée à bout de bras par deux personnages féminins. Au pied du cartouche se trouvent les armoiries du dédicataire, Marie Louis Thiroux de Crosne, intendant de la Généralité de Rouen de 1778 à 1785, et Maître des Requêtes honoraire. Sous l'Ancien Régime, les maîtres des requêtes étaient des officiers propriétaires d'une charge extrêmement prestigieuse. Thiroux de Crosne était maître des requêtes honoraire car il bénéficiait de ce titre sans en exercer les fonctions. Il fut également le treizième et dernier lieutenant général de police de Paris. Au bas de la draperie se trouvent une corne d'abondance, un blason couronné figurant un lévrier, un ballot et une ancre marine. Ce cartouche a été dessiné et gravé par Pierre-Philippe Choffard (Hédou, J.-J.-A. LeVeau, sa vie et son œuvre (1729-1786), 1903, pp. 72-73, n°12). En bas à gauche figure un second cartouche contenant les noms et armoiries du maire de Rouen et de ses huit échevins, posés sur un piédestal. À cette date, Nicolas Alexandre Bigot, seigneur de Sommesnil, Cleuville et Freulleville, est maire de Rouen, fonction qu'il exerce de 1779 à 1782. Ce cartouche et décoré en tête de divers attributs et des armoiries de Rouen. En bas à droite, liste de vingt-six noms de rues qui n'ont pu tenir dans le plan. Le plan montre le Pont de Bateaux, pont provisoire joignant les deux rives, resté en usage jusqu'en 1829, avant que ne soit reconstruit le pont de pierre. Près du Pont de Bateaux figure la mention "Ruine de l'ancien pont de Pierres". Sur la Seine se trouvent trois îles : l'Île Lacroix, qui porte ici le nom d'Isle de la Moucque ou de la Croix, l'Isle Brouilly, rattachée à l'Île Lacroix en 1929, et une petite île nommée Le Petit Gay, aujourd'hui disparue. Sur la place du Vieux Marché figure la mention d'un projet d'un nouvel hôtel de ville. Il s'agit de l'ancien hôtel de ville qui sera transféré à son emplacement actuel à la Révolution. Thiroux de Crosne fut intendant de la généralité (circonscription administrative de la France sous l'Ancien Régime) de Rouen de 1768 à 1785. On lui doit quelques travaux d'embellissement et d'aménagement de la voirie, notamment l'avenue du chemin du Havre, la construction de casernes, l'Esplanade du Champ de Mars, nommée sur ce plan Esplanade, et l'établissement d'un local propre aux foires, qui se tenaient précédemment sur le quai et en obstruaient le passage. Enfin il fit transporter hors de la ville le magasin à poudre, dont la présence dans les murs faisait naître l'inquiétude générale. En 1775, la ville reconnaissante donnera le nom du magistrat à une nouvelle rue. Cette rue est visible sur ce plan, près de la place du Vieux Marché. Première et unique édition. Une version réduite au format 42 x 54 cm a paru en 1784, en 1801 et en 1813 (sur les éditions XIXe, les écussons du maire et des échevins ont été supprimés). Le Mercure de France annonce en 1782 un plan de Rouen publié par Lattré intitulé Nouveau plan de la ville & fauxbourgs de Rouen, avec tous les alignemens des ouvrages faits ou à faire, en deux grandes feuilles, levé par MM. les Ingénieurs des Ponts & Chaussées, & dédié par eux à M. Thiroux de Crosne, Maître des Requêtes Honoraire, Intendant de la Généralité de Rouen. Bien que le titre soit différent, il doit s'agir du même plan (Mercure de France, Samedi 3 août 1782, p. 47). Très rare, nous n'avons trouvé que trois exemplaires dans les collections publiques, deux à la BnF et un à la British Library. Très bon exemplaire. On constate un léger décalage à la jointure des deux feuilles, ayant entraîné par endroits la perte d'une lettre, petites déchirures à quelques pliures et dans la marge droite, défauts à la reliure. Précis analytique des travaux de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Rouen, pendant l'année 1852-1853, 1853, pp. 367-368 ; Vallée, Catalogue des planches gravées en tous genres par les plus célèbres graveurs du XVe au XIXe siècle, composant le fonds de commerce d'éditeur d'estampes de Mme veuve Auguste Jean, 1847, p. 67, 754 (édition de 1809) ; Hébert & Sjöberg, Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle, Tome douzième Janinet - Launay, pp. 459-460, 71.