Les Editions Mondiales 1971 219 pages in12. 1971. Broché. 219 pages.
Reference : 140366
Etat Correct couverture salie
Un Autre Monde
M. Emmanuel Arnaiz
07.69.73.87.31
Conformes aux usages de la librairie ancienne.
LES EDITIONS MONDIALES / COLLECTION MODES DE PARIS n°14. 1971. In-12. Broché. Etat d'usage, Couv. légèrement passée, Dos frotté, Quelques rousseurs. 219 pages - couverture tâchée. Tampons en page de titre.. . . . Classification Dewey : 820-Littératures anglaise et anglo-saxonne
Classification Dewey : 820-Littératures anglaise et anglo-saxonne
[Plon, Denoël, Clud de la Femme, Nouvelle Cité, L'Atlas des Voyages] - GANNE, Gilbert ; [ GANNES, Gilbert ]
Reference : 56321
(1966)
13 ouvrages format in-8, in-12 et in-4 (cartonnés) Ceux qui ont tout quitté. Moines, moniales et religieux d'aujourd'hui, Plon, 1976 [ Avec : ] Le Transcorrézien, Denoël, 1980 [ Avec : ] Le Panache Blanc, 1966 [ "Pour Michel Suffran ce livre qui lui était, plus qu'à nul autre, destiné..." ] Un Fils Unique, La Table Ronde, 1968 [ Avec : ] Orgueil de la Maison, Club de la femme, 1969 [ Avec 1 L.A.S. de 2 pages : ] [ Avec : ] Saint-Aviste, Plon, 1972 [ Avec : ] L'initiative de l'amour. A la rencontre de bouddhistes au Japon [ Avec : ] Ne dites pas les temps sont mauvais. Des chrétiens renouvellent le visage de l'Eglise, Nouvelle Cité, Paris, 1980 [ Avec : ] Messieurs les Best-Sellers, Librairie Académique Perrin, 1966, Plon, 1979 [ Avec 2 L.A.S. de 2 pages chacune : ] [ Avec : ] Bernanos, Giraudoux, Barrès, Claudel, Matisse, Maurras, Fromentin, La Varende, Feydeau, Loti, Tels que les voient leurs héritiers, Plon, 1972 [ Avec : ] Tamanrasset ou le désert fertile, SOS Editions, 1975 [ Avec : ] Londres, L'Atlas des Voyages, Rencontre, 1968 [ avec 4 L.A.S. de 2 pages chacune ] [ Avec : ] Portugal, L'Atlas des Rencontres, 1966 [ avec 3 L.A.S. de 1, 2 et 3 pages ]
Magnifique ensemble réunissant 12 ouvrages dont 12 dédicacés et certains enrichis au total de 10 belles L.A.S. de Gilbert Ganne, adressées à l'écrivain bordelais Michel Suffran, dont certaines magnifiques : "J'ai remarqué qu'à de très rares exceptions près (qui ne se produisent que dans le secret d'une amitié) les vrais écrivains repoussent les conseils et les critiques se rapportant à leur style et à leur conception de l'écriture. Il semble qu'une fois placée leur voix, ils refusent de la mettre en question, moins peut-être par orgueil que parce qu'ils la savent trop vulnérable. Et aussi parce que le style étant bel et bien l'homme même, c'est dans leur être finalement que s'ouvrirait la brèche s'ils laissaient l'étranger l'entreprendre, fut-ce innocemment", ou cette longue lettre à en-tête du Royal Albion Hotel de Bristol, évoquant Anatole France, Saint Ambroise, Buzzati ou Sagan. Dans cette autre lettre datée de juillet 1971 : "Je me suis souvent posé la question : savoir si l'échec n'était pas la pierre angulaire de l'existence, qu'il survienne à n'importe quel moment, quelquefois à la fin, alors même que la gloire paraît éclatante "Dieu donne et Dieu reprend" dans la plupart des cas, mais surtout il fait sentir la vanité de toute chose, plus encore le seuil que l'on ne peut franchir. Pour prendre un exemple récent, il est certain que de Gaulle est mort avec le sentiment de l'échec... [ ... ]. Dans une autre : "J'ai fini par me demander si tout cela, si tout ce que nous faisons a une importance quelconque. Avant on ne s'interrogeait pas comme aujourd'hui sur la valeur de l'écriture : elle était reconnue. Nous sommes entrés dans un temps de confusion et de désagrégation ; on finira par donner le Nobel aux graffiti ou à la page blanche [ ... ] Au fond, il n'est possible d'écrire autrement que pour l'éternité". Dans une autre longue lettre où il évoque longuement Bordeaux : "Le vrai miracle de Bordeaux, c'est de recéler une puissance explosive de poésie - à condition d'y avoir vécu son enfance. Car souvent, Jean Cayrol et moi-même nous avons remarqué que ce qui est sans signification pour les étrangers - un mur lépreux, des rues désertes - avait pour nous nous un pouvoir d'extase poétique tout à fait rimbaldien. Etre Bordelais est donc d'une grande conséquence pour un écrivain, ou plutôt cela permet les vocations ; mais puisque tous les Bordelais ne sont pas écrivains, je me demande si les enfants de notre ville élevés par des mères, ou très proches d'elles, ne reçoivent pas ce don de préférence à tout autre". Originaire de Bordeaux Gilbert Gannes (1919-2010) mena notamment une carrière de grand reporter aux Nouvelles Littéraires puis à l'Aurore.
Manuscrit signé de 12 feuillets in-8 oblong rédigés au recto, pour un article paru dans la Revue Européenne du 1er Juin 1860, tome IX, pp. 409-413 : Intéressant manuscrit autographe signé par l'écrivain et critique Emile Perrin (1814-1885), alors ancien directeur de l'Opéra Comique (1848-1857) et futur directeur de l'Opéra (1862-1871) puis Administrateur général de la Comédie Française (1871-1885). On relève les annotations d'imprimeur (noms des typographes). Son analyse de Fidelio et de sa réception en France sont très informées. "Le Théâtre-Lyrique avait inauguré par Orphée sa saison d'hiver, il vient d'ouvrir par Fidelio sa saison de printemps. Après avoir fêté tour à tour Weber, Mozart et Gluck, il a voulu rendre les mêmes honneurs à Beethoven. L'intention est également louable ; mais je crains que le succès ne soit point égal. Populaire en Allemagne, accueilli avec enthousiasme en Angleterre, la partition de Fidelio n'a jamais pu s'acclimater sur nos scènes françaises. Faut-il en accuser le goût de notre public ? [ ... ] C'est dans la faiblesse de la pièce sur laquelle Beethoven a écrit la partition de Fidelio qu'il faut donc chercher la cause de ce constant insuccès. Le triste mélodrame de Bouilly, mis d'abord en musique par Gaveaux, n'était pas de nature à inspirer Beethoven. Son génie plane sur les hauteurs sublimes de la Symphonie Pastorale, de la Symphonie Héroïque ; il étouffe emprisonné dans les murs étroits d'une fable vulgaire, sans vraisemblance, sans intérêt, sans passion." [ Suit une analyse de l'histoire de Fidelio et de sa réception par le public français ] "L'exécution de Fidelio est inférieure à l'exécution d'Orphée et des noces de Figaro. L'orchestre, sur lequel pèse ici une grande part de responsabilité, s'est montré parfois, notamment dans l'ouverture, au-dessous de sa tâche. Mme Viardot n'a pu trouver dans le rôle de Fidelio les puissants contrastes, la vive passion du rôle d'Orphée. [...] Le rôle entier paraît d'ailleurs écrit sur un registre trop élevé pour la voix de Mme Viardot, et bien que cette voix soit douée d'une étendue exceptionnelle, elle n'atteint cependant les notes les plus élevés qu'à l'aide d'un déchirement douloureux. Le personnage de Fidelio exige, en outre, de la jeunesse ; sous l'habit du jeune paysan qui surprend l'amour de la fille du geôlier, Mme Viardot nous a fait regretter l'art avec lequel elle portait la tunique, la chlamyde et le cothurne antiques. M. Battaille chante le rôle de Rocco en musicien consommé et avec un grand sentiment du style ; Mlle Faivre montre de l'intelligence et la finesse, mais une finesse qui touche parfois au maniéré ; les autres artistes ne sont point de taille se mesurer à cette partition. [...] L'artiste chargé de représenter Ludovic Sforza a failli plus d'une fois, par l'étrangeté de ses allures, amener dans ce sombre drame un élément tout à fait imprévu, l'élément comique. Quel que doive être le succès de Fidelio, il faut savoir gré au Théâtre-Lyrique de cette tentative. [...] Il est assez curieux de voir une scène musicale, qui marche au quatrième rang, donner aux autres cet exemple du sentiment de l'art et du respect au public dont on ne craint point ailleurs de flatter les caprices et les inexcusables fantaisies. Il semble pour cela que tous les moyens soient bons, et l'on a répondu à tout quand on a dit : cela fait de l'argent. Avec ce mot là on a voulu absoudre un scandale musical qui s'est produit l'autre semaine dans la salle Ventadour. Le Théâtre-Italien a représenté l'Orphée aux Enfers de M. Offenbach.[...]" Il évoque ensuite l'Opéra-Comique et M. Gevaërt, mais aussi Donizetti : "la gloire de Donizetti ne recevra pas non plus un nouveau lustre de la représentation du petit ouvrage inédit joué sous le nom de Rita ou le Mari battu. On peut même dire que la musique de Donizetti a passé presque inaperçu au milieu des rires provoqués par les plaisanteries, un peu au gros sel, dont la pièce et semée. Il est vrai que l'exécution musicale laisse beaucoup à désirer.. [...] Seule, Mme Faure-Lefebvre ne peut suffire à tout. Elle a joué avec infiniment de grâce et l'esprit, trop d'esprit peut-être, un rôle bien invraisemblable pour elle, puisque Rita a fait la double faute d'épouser à la fois un niais et un butor. [ ... ] On dit que le rôle de Rita sera le dernier rôle créé par Mme Faure-Lefebvre et qu'elle doit prochainement quitter le théâtre. Ce sera une grande perte pour l'Opéra-Comique."
Intéressant manuscrit autographe signé par l'écrivain et critique Emile Perrin (1814-1885), alors ancien directeur de l'Opéra Comique (1848-1857) et futur directeur de l'Opéra (1862-1871) puis Administrateur général de la Comédie Française (1871-1885). On relève les annotations d'imprimeur (noms des typographes). Son analyse de Fidelio et la présentation de sa réception en France sont celles d'un critique très informé. Manuscrit provenant du fonds Dentu (l'éditeur Edouard Dentu prit la direction de la Revue Européenne de 1859 à 1862).