J'ai lu 1971 311 pages poche. 1971. broché. 311 pages.
Reference : 118551
Bon Etat (pages légèrement jaunies)
Un Autre Monde
M. Emmanuel Arnaiz
07.69.73.87.31
Conformes aux usages de la librairie ancienne.
Jean-Baptiste Gouriet, Les Charlatans célèbres ou Tableau Historique des Bateleurs, des Baladins, des Jongleurs, des Bouffons, des Opérateurs, des Voltigeurs, des Escamoteurs, des Filous, des Escrocs, des devins, des Tireurs de cartes, des Diseurs de bonne aventure. Et généralement de tous les Personnages qui se sont rendus célèbres dans les rues et sur les places publiques de Paris, depuis une haute antiquité jusqu'à nos jours. Paris, Lerouge, 1819. 2 vol. in-8, [4]-336p & [2]-346p. Edition originale avec titre renouvelé, bien complète de la gravure placée en frontispice du tome I. L'ouvrage avait d'abord paru, toujours chez Lerouge, sous le titre : Personnages célèbres dans les rues de Paris depuis une haute antiquité jusqu'à nos jours en 1811. On remarquera d'ailleurs que le feuillet doublant la couverture muette est le feuillet portant les étiquettes à découper et coller sur le dos des volumes. Ces étiquettes portent bien le millésime 1811. La mention de seconde édition est donc fictive. Il faudrait plutôt parler de seconde émission. L'ouvrage s'intéresse donc autant aux artistes autant qu'à la magie et l'occultisme. Il y a ainsi une partie sur Nicolas Flamel (pierre philosophale), César (chiromancien, nécromancien.), la baguette divinatoire, les puissances invisibles, l'art de tirer les cartes, etc. Les personnages sont divisés en 4 parties : les personnages inventeurs, les personnages imitateurs, les personnages d'imagination et les personnages vivants. Cette dernière partie est aussi très intéressante pour les charlatans du début du XIXe siècle. Provenance : Auguste Huguet, prêtre du diocèse de Clermont-Ferrand, avec ses deux cachets ex-libris sur les deux pages de titre. Brochés, couvertures muettes vertes, non rognés. Rousseurs éparses, couvertures un peu abîmées, surtout au dos, avec quelques petits manques de papier et des fentes en bouts de plis. Ouvrage rare.
E. Duverger 30 x 39 Paris Volume petit in folio, s.d., reliure demi-chagrin bordeaux, titre et fleurons dorés au dos avec la tomaison "7". Page de titre Série X - Portraits divers, Section II, Personnages célèbres depuis le douzième siècle jusqu'à François 1er, 12 planches hors texte. Page de titre, Série X, Portraits divers, Section III, Personnages célèbres sous les règnes de Henri II à Henri IV, 15 planches hors texte. Page de titre, Série X, Portraits divers, Section IV, Personnages célèbres sous le règne de Louis XIII, 16 planches hors texte. Page de titre, Série X, Portraits divers, Section V [règne de Louis XIV], 38 planches hors texte. Page de titre, Série X, Portraits divers, Section VI, Personnages célèbres sous le règne de Louis XV, 10 planches hors texte. Page de titre Série X, Portraits divers, Section VII, Personnages célèbres sous le règne de Louis XVI et les règnes suivants, 18 planches hors texte. Deux pages de titre Série XI, Statues et Bustes, Section I, Personnages célèbres de Clovis à Louis XIII, 12 planches hors texte. Page de titre Série XI, Section II, Statues et Bustes, Personnages célèbres sous le règne de Louis XIV et les règnes suivants, 12 planches hors texte. Louis-Philippe fit de Versailles le Musée de l'histoire de France. L'inauguration des "Galeries de Versailles" en 1837 célèbre la réconciliation de tous les Français. Elles sont conçues comme un panthéon des gloires nationales, de Clovis à Napoléon. Louis-Philippe financera la moitié de l'impression des "Galeries de Versailles" de Charles Gavard, qui sont un guide en 19 volumes détaillant les collections illustrées par plus de 3000 gravures sur acier. La publication s'étalera sur 10 ans. Gavard utilisera pour "ses Galeries"son invention, le pantographe et le diagraphe, instruments de réduction pour reproduire les tableaux. Bonne reliure, dos et coupes un peu frottés, rousseurs, bon ensemble.(ApB53) Livre
Tusson Editions Du Lérot 2008 In-8, broché, couverture imprimée. Ouvrage de référence quaucun amateur de Céline ne peut ignorer : ce dictionnaire recense quelques 2.000 noms ; il comporte aussi les personnages imaginaires et les personnages historiques les plus connus qui néchappent pas au biais de la transposition. Cet ouvrage aurait pu être un gros roman de Céline, et se lit comme tel. Quils soient transposés, déformés ou purement fictifs, les personnages de Céline sont le produit dune élaboration patiente, comme en témoignent ses manuscrits. Il accompagne le lecteur, qui tel un archéologue, décrypte ses personnages. Il vient compléter lappareil critique des romans de La Pléiade, la Bibliographie des écrits de Céline, les ouvrages de Ferrier et de Tettamanzi, et propose une table de concordance des éditions Folio et Pléiade. Tirage à 550 exemplaires non numérotés.
Précédé d'une étude d'Edmond Jaloux Cet ouvrage aborde la relation complexe entre un romancier et les personnages qu'il crée dans ses œuvres littéraires. Mauriac explore les liens entre l'auteur et ses personnages, mettant en lumière leur interdépendance et la façon dont les écrivains peuvent projeter leurs propres expériences, émotions et perceptions à travers leurs protagonistes. Il examine également la manière dont les personnages prennent vie dans l'imagination de l'auteur et comment ils peuvent évoluer et se développer au fil du récit. Mauriac critique ouvertement les romanciers qui se croient « créateurs ». Pour lui, ils ne créent rien car ils s'inspirent tout simplement de la réalité. Mais en même temps, ils créent dans leur roman un autre monde totalement différent de la réalité. Il critique les romans irréels et idéalisés qui ne sont faits, selon lui, que pour les lecteurs qui ne savent pas réfléchir et qui ont besoin de s'identifier à quelque chose de faux et de valorisant. Cet essai offre une réflexion approfondie sur le processus de création littéraire et la manière dont les personnages fictifs peuvent prendre une existence propre dans l'esprit de l'auteur. Édition Originale rare, couvertures d'origines conservées avec dos, achevé d'imprimé le 3 mai 1933 vol. in-8, 195x125, relié demi toile à coins, pièce de titre, bien frais, 218pp Paris Édition Correa 1933 ref/78/2
K221- ROLLAND d’ERCEVILLE ( Barthélémy Gabriel), MEURGEY de TUPIGNY (Jacques) : Le « Typus religionis ». Description d’un tableau conservé au Musée de l’Histoire de France. Avant-propos de Charles BRAIBANT. Paris, Imprimerie Nationale, 1956.
Reference : K221
(1956)
TEXTES : l’ouvrage débute par un « Avant-Propos » par Charles BRAIBANT (Villemomble [93], 1889 - Paris [XVI°], 1976), archiviste-paléographe (1914), directeur des Archives de France depuis 1948. L’essentiel de l’ouvrage porte sur le « Rapport » présenté au Parlement de Paris, le 15 juillet 1763, par le Président ROLLAND, suivi de la « Description du tableau ». Les pages liminaires (« Typus Religionis », Histoire du tableau, [notice sur] le président Rolland) et les dernières (Appendice [ traductions en français], Conclusion et Bibliographie), sont de J. MURGEY de TUPIGNY. PRÉCISIONS SUR L’AUTEUR : né Jacques-Pierre MEURGEY (Paris, 1891-1973), diplômé de l’École des Chartes en 1924, spécialiste reconnu en sigillographie et en généalogie, à l’époque directeur-adjoint des Archives Nationales ; il sera Commandeur de la Légion d’Honneur en 1961 ; par ailleurs, Chevalier de l’Ordre souverain de Malte [NOTE4]. Accessoirement adoubé dans l’Ordre Francisquin, dans les années 40 : dans la liste alphabétique, il est inscrit entre le docteur Ménétrel et François Mitterrand. Son patronyme devient MEURGEY de TUPIGNY [NOTE 5] par décret du 22/12/1954 ; parfois qualifié de « baron » (NOTE6], comme cela figure, par anticipation, sur deux modèles de son ex-libris, l’un daté de 1947, dessinés par Robert LOUIS, artiste auquel on doit les séries de timbres-poste relatifs aux provinces et villes de France. Par ailleurs, les Archives parisiennes nous apprennent que ses bisaïeux étaient « négociants » ; une de ses tantes avait épousé le fils de Félix Potin , épicier, fondateur de la célèbre enseigne éponyme. Dans son arbre généalogique, il y a donc plus d’épiceries de quartier que de quartiers de noblesse. Et pourtant, dans son volumineux « Armorial de la Généralité de Paris » (Mâcon, 4 vol.,1965-1967), J. M.de T. écrit dans sa préface : « Comme on le croit souvent à tort, et non plus que la particule devant le nom, les armoiries ne sont preuves de noblesse » (Georges Cerbelaud-Salagnac, dans son commentaire sur l’Armorial , in www.erudit.org).
BILLOM COMMUNAUTÉ... TYPUS REVISIONIS...On peut voir à Billom (Puy- de- Dôme), dans la Mairie, une copie du tableau. Une petite plaquette informative, éditée par « Billom Communauté » (de communes), quelques pages illustrées en quadrichromie, dans la série « Focus », est mise à la disposition des visiteurs. Disponible sur Internet (https://billomcommunaute.fr), sous-titrée (Google) « Un guide explicatif dédié au « Typuse ( sic !) Religionis ». Cela commence bien. J’ai pu relever une vingtaine de fautes, imprécisions, omissions, etc. dont voici un aperçu : - sur la date : « dernières années du XVI° siècle », contredit quelques lignes plus loin par cette phrase d’une lourdeur exceptionnelle : « Cependant, on ne peut pas non plus affirmer que ce ne soit pas Ravaillac » [1610] (en bon français, deux négations qui se suivent, relatives à un même objet égalent … une affirmation). Il en résulte que ce sont bien les régicides Clément et Ravaillac qui sont accueillis sur le vaisseau… Éventuellement, le cas échéant, si, sur cette échelle - et à côté-, ce ne sont point des régicides et leurs maîtres à penser, qui donc sont ces personnages ? Décidément, ce tableau est incontestablement « mystérieux », - ce fragment étonnant, le plus important de ce texte : « La lecture du tableau faite en 1763 par le président Rolland est erronée car elle est anecdotique, le sens général du tableau n’a pas été compris ». Anecdotique, la scène la plus importante du tableau ? En son centre, le navire ; sur le pont, au mitan de celui-ci, Loyola exhibe ostensiblement le sceau des Jésuites « IHS » ; toujours au centre de l’image, l’échelle recevant ces personnages … En revanche, le Pape est relégué, en contrebas, dans une barque, attelée à l’arrière du navire. Le Pape montera donc après assassins et complices. Ce tableau n’est pas, paraît-il, un tableau d’église, mais un objet « didactique », aujourd’hui on dirait « pédagogique », dont le but était d’inculquer à ces chers petits les bases de la Religion catholique romaine : cette vision de la Papauté est certainement…anecdotique. - L‘auteur – anonyme - de la plaquette a eu, malgré tout, une intuition géniale, quoique … anecdotique, au sujet de Jacques Clément et de François Ravaillac escaladant une échelle, accueillis à bras ouverts par le jésuite Varade ; « Peut-être le peintre s’est-il amusé (…) ». Allégoriquement, peut-être voulait-il simplement nous « mener en bateau » ? [NOTE7] - ce tableau , empli de figures, d’images, accompagnées, de bulles (censuré par le Vatican), de nombreux cartouches, dans sa version gravée à l’eau-forte, le « Typus Religionis » est, au même titre que la Tapisserie de Bayeux, un ancêtre de la B.D. En fin de compte, ce « travail » anonyme [NOTE 8] me paraît être de la bouillie (pardon, de la mauvaise potée auvergnate) pour touristes. À ce TYPUS REVISIONIS, il ne manque que l’Imprimatur. Avec un pape jésuite, tous les espoirs sont permis. IN FINE, je citerai un auteur , sortant certes de l’ordinaire, qui porte un jugement impartial sur le rôle des Jésuites dans les affaires de régicides : « Si les Jésuites ont été innocents des crimes de Jacques Clément, de Barrière, de Châtel et de Ravaillac ; s’ils ne furent pour rien dans les nombreuses conjurations ourdies contre la vie d’Élisabeth et de Jacques d’Angleterre, des princes de Nassau et de tant d’autres, il faut avouer qu’ il est bien étrange de rencontrer toujours dans ces faits quelque Jésuite confident du coupable. On se demande naturellement comment ces confesseurs, si habiles à s’emparer de l’esprit de leurs pénitents, n’ont jamais pu réussir à empêcher ces attentats dont ils avaient connaissance », tome I, 4. de l’ Histoire des Jésuites composée sur documents authentiques en partie inédits. Paris, Huet, 1858-1859, 3 vol. et Paris, A. Sagnier, 1870 (2° édition). [BNF, 305534**]. Il s’agit de René-François GUETTÉE [Blois, 1816- Ehnen ( Luxembourg], 1892], prêtre catholique de tendance gallicane voire janséniste, qui n’aimait pas les ultramontains : il se convertit à l’orthodoxie (1861), version russe, ultra Vistula , et se fera désormais appeler Wladimir ; marié civilement, ce prêtre hétérodoxe, embrassa l’orthodoxie et , sur un plan différent, sera « hétéro ».// [NOTE 1] Dans la « Bibliographie » [p. (45)], d’une part, sont citées deux gravures différentes du tableau, annoncées avec les « légendes en français » (sic)… Dans la première, jointe à la plaquette (1783), toutes les légendes sont en latin. D’autre part, est mentionnée « La Galère jésuitique » datée de 1826, avec « une estampe différente (…), avec les légendes en français », Paris, L’Huillier, 1826 (BNF, 36345639); il existe, une deuxième édition, parue la même année (BNF, 36345640). Par ailleurs un « Précis de l’histoire des jésuites (…),par Gabriel-Jean CHARVILHAC, accompagné d’une estampe du tableau trouvé (etc.…), paru à Paris, dès 1820, chez le même L’Huillier, montre une gravure qui semble identique à celle de 1826 [BNF 36345591, avec planche et (30226122), sans mention de planche ; photos visibles sur Bibliorare. com et LRB] [NOTE 2] Barthélémy-Gabriel ROLLAND, président du Parlement de Paris, premier comte de CHAMBAUDOIN par érection de la seigneurie en comté (par lettres patentes de Louis XV de janvier 1770, était seigneur d’Allainville, Annemont, Ardouville, Aubreuil, ERCEVILLE, Fontferrière, Gloriette, Judinville, La Muette, Trémeville, et Samois. Cette liste de fiefs, longue comme le bras, malgré l’acte de salubrité publique effectué trente ans auparavant, ne contribua certes pas à lui sauver la vie : il fut guillotiné le 20 avril 1794. [NOTE 3] « imposante peinture sur bois » (sic !), commentaire sur un concert (07/17/2009) dans l’hôtel de Soubise (« concertonet.com », longtemps « dissimulée derrière[sic!] une cimaise » . [NOTE 4] « l’ordre dit de Malte sous-entend noblesse, on y entre pour paraître noble sans l’être le moins du monde et ceci, en France tout particulièrement », l’admission dans cet ordre est devenue « principalement le refuge de la fausse noblesse » ou encore « en 1957, qui est noble va à l’ANF [Association d’entraide de la Noblesse Française], qui voudrait l’être va à Malte » (in Philippe du Puy de Clinchamps, Paris, P.U.F., « Que sais-je ? », La Noblesse, 1959 et La Chevalerie, 1966). [NOTE 5] de Tupigny, famille picarde éteinte depuis très belle lurette (fin du XVII° siècle); absente à l’ANF. [NOTE 6] rien sur son apparition (sur la toile, que des répétitions serviles, ce qui est bien dommage pour un « noble »). [NOTE 7] « mener en bateau », synonyme de «amuser» (CNRTL ). [NOTE 8] anonyme, néanmoins avec la caution morale de l’historien Bernard DOMPNIER (cité en exergue) , qui, entre autres, est « membre du Comité pontifical des sciences historiques (Vatican), membre de l’Accademia Ambrosiana, consultore storico auprès de la Congrégation romaine des Causes des saints » (« chec.uca.fr »). Espérons que la rédaction de ce torchon a été faite à son insu. Sinon… Cette fiche est un extrait d'un texte plus important, avec références bibliographiques, justificatifs et autres commentaires. DISPONIBLE en PDF sur simple demande.